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CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 11 octobre 2024
Sa note : 17/20

LINE UP

-Gionata "Omega" Potenti
(tout)

TRACKLIST

1) Into Eternal Night
2) The Mask and the Devil
3) The Book of the Earth
4) Clothed With the Sun
5) Between the Moon and the Star
6) The Great White Throne

DISCOGRAPHIE


Nubivagant - The Wheel and the Universe



13 septembre 1982 : le premier épisode du Village dans les Nuages, sequel de L’Ile aux Enfants, est diffusé sur TF1. 30 septembre 2020, deux ans avant l’objet de cette chronique, le premier album de Nubivagant, celui qui vagabonde dans les nuages, sort. Entre les deux évènements, il y en a eu, de la pollution, de la radiation, de la pluie acide... Pas étonnant que les monstres gentils de Christophe Izard aient dû laisser leurs chaumières et se mettre à errer… Et à force, ils sont de moins en moins sympas…

Omega est peut-être un type charmant, mais son travail donne un peu froid dans le dos. Oh, pas de quoi non plus hurler de terreur, mais ces albums magnifiquement illustrés façon Tarot mettent déjà l’auditeur en condition. En 2022, pour la deuxième sortie du one man band, l’œil omniscient initialement placé dans un cercueil sur Roaring Eye, vient se ficher dans la roue cosmique qu’un Atlas à la peine porte avec difficulté. Avant même d’avoir entendu une note de The Wheel and The Universe, on pressent un travail occulte… et on ne se trompe pas. Après une première œuvre d'où émergeait déjà une forte personnalité musicale, encore partiellement masquée par des restes de black metal plus classique, Omega définit clairement son style. Pour faire court, vous pouvez imaginer une version sereine d’Urfaust et vous aurez déjà une bonne idée de ce qui vous attend. Au programme : des riffs sombres, hypnotiques, âpres, répétés à l’envi, qui décourageront toute personne un tant soit peu imperméable à la magie des œuvres ambient. Nubivagant sait donner de bons coups d’accélérateurs, l’œuvre commençant de manière relativement rapide, mais le rythme préféré du maître de cérémonie reste le mid-tempo. Les ralentissements de rythme opérés sur "Into Eternal Night" et "Clothed With the Sun" s’avèrent particulièrement efficaces. Omega, même s’il est en permanence sur son petit nuage, excelle dans la lourdeur et, malgré l'absence de la mention "doom" dans la description du groupe, il est impossible de ne pas penser au genre musical préféré des personnes lentes, et, ce, pour deux raisons.
L’une, évidente, est le rythme moyen de l’œuvre, évoqué précédemment. Ces compositions abrasives et lourdes rappellent les riffs de The Sabbathian, éphémère mais intéressant projet nordique. L’autre raison, presque aussi facile à saisir, est le registre vocal choisi. Contrairement à IX chez Urfaust, Omega ne donne pas dans la cloche perchée, il chante plutôt comme un vocaliste de doom traditionnel, un peu dans le style de Pagan Altar. Lyrique, mais pas trop, son timbre un tantinet nasal se combine parfaitement avec les boucles infinies créées par la section rythmique et confère à l’ensemble une certaine aura. Il est donc très facile de se laisser prendre à cet envoûtant The Wheel and The Universe, d’autant plus que le créateur du projet nous aide à ne pas décrocher. Après deux titres middle-low tempo comme "The Mask and The Devil" - excellent - et "The Book of the Earth" - un ton en-dessous - "Clothed With the Sun", relativement brutal, fait remonter les pulsations de l’auditeur afin que ce dernier ne sombre pas dans un état catatonique, puis c’est au tour de l’étrange intermède "Between the Moon and the Stars" de lui faire dresser l’oreille. Quatre minutes d’une poésie sombre et sobre, où seule la basse accompagne un Omega que l’on imagine volontiers en troubadour d’un genre spécial. "The Great White Throne", sorte de version ultra-heavy de ce que pourrait concocter Rope Sect, finit impeccablement le travail et l’on sort un peu éberlué et légèrement empoisonné de ce drôle de voyage dans les nuages.


Toxique, oui, magique et extrêmement prenant. Le deuxième album de Nubivagant possède une forte personnalité et peut marquer les esprits des personnes prêtes à rentrer dans un monde spécial, où les blast beats en folie, les clusters de guitare et les changements incessants de rythme et de motifs musicaux n’existent pas. Le paradis en somme…





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