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CHRONIQUE PAR ...
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 26 octobre 2024
Sa note :
16/20
LINE UP
-Richard "Protector" Lederer
(chant+guitares+claviers)
-Michael "Silenius" Gregor
(chant+claviers+basse)
TRACKLIST
1)
Angbands Schmieden
2)
Nightshade Forests
3)
Elfstone
4)
Khazad Dúm
5)
Kôr
6)
Wyrmwater Glaurung
7)
Unto a Long Glory...
8)
Over Old Hills
DISCOGRAPHIE
Dol Guldur
(1997)
Stronghold
(1999)
Let Mortal Heroes Sing Your Fame
(2001)
Oath Bound
(2006)
Old Mornings Dawn
(2013)
With Doom We Come
(2018)
Summoning
- Dol Guldur
(1997) -
black metal
plus ou moins
- Label :
Napalm Records
Samedi après le dîner. Dans les foyers du Mordor, personne ne veut manquer LE rendez-vous hebdomadaire. Ce soir, dans son émission
Et vive la Moria !
, Michel Drürük reçoit Silenius et Protector !
- Silenius, Protector, comment faites-vous pour vous sentir aussi à l’aise, vous humains, en Terre Noire ?
- Nous avons grandi à Dol Guldur. Chez notre tante par alliance, une splendide Uruk-Hai qui avait son petit succès au château… Nous y avons appris les arts obscurs… et côtoyé le barde Brêhl, l’auteur de "Dans le port de Baldaurûm"…
- Fantastique ! Votre nouvel album s’intitule justement
Dol Guldur
, un bel hommage, n'est-ce pas ? Pourriez-vous en interpréter un extrait ?
- Oui ! Et vous allez voir, ça va swinguer !
- Mesdames, Messieurs,
Summoning
!
En noir-parler, «
swinguer
» possède un sens un tantinet différent qu’en franglais. Chez nos amis prognathes aux oreilles pointues, «
swinguer
» veut dire «
se manger des claviers en veux-tu, en voilà
». En ce sens, l’écoute de la discographie de Summoning ravit tout orque normalement constitué. Las, chez les êtres humains, seule une petite frange de la population en général, mais également de la fictive « grande
famille du metal
», est réceptive à la musique proposée par le mythique duo autrichien. Le hasard fait bien les choses : il se trouve que je fais partie de cette petite minorité ! Je vais donc me risquer à donner ma vision de
Dol Guldur
, tout en sachant que non seulement nous, les fans hardcore du groupe, non contents d'être comptés sur les doigts de la main, nous sommes en plus absolument infoutus de nous mettre d’accord quant à la valeur de chaque album… Bref, cette présente chronique vaut ce qu'elle vaut... Allons-y !
Dol Guldur
est une œuvre fondatrice. Si la mutation de la formation autrichienne commence sur
Minas Morgul
, où l’on peut entendre les prémices du trve Summoning, notamment sur l’excellent "The Passing of the Grey Company", c’est bien sur
Dol Guldur
que le duo définit de manière officielle sa personnalité musicale et clame au monde entier son amour immodéré pour les claviers. Les nappes de claviers, les sonorités Bontempi, les trompettes de hérauts factices…
Dol Guldur
est avant tout une ode au son cheap. Les guitares sont reléguées au second plan, une sorte de vague grésillement donnant une coloration raw et légèrement evil à l’ensemble, coloration affirmée par les hurlements de nos deux artistes. Pour la batterie, le groupe compte à nouveau sur Doktor Avalanche, ancien frappeur de fûts de
The Sisters of Mercy
et des Béruriers Noirs. Bref, pour faire simple : Silenius et Protector investissent toute leur énergie créatrice dans la construction d’une ambiance Middle-Earth basée sur des sonorités douteuses… mais ô combien prenantes. Le duo ne fait pas dans la demi-mesure et, une fois passée la merveilleuse introduction "Angbands Schmieden"/ "Les Forges d’Acier" en (forêt) noir-parler, il s’arrime aux claviers et nous lancent six morceaux de dix minutes à la gueule, à peine agrémentés d’un court intermède joué... aux claviers, évidemment. Une sorte de baptême du feu pour les auditeurs, subjugués/effrayés par la perspective d’avoir à déguster/subir un tel pavé.
Personnellement, je trouve que la magie se dégageant de l’ensemble est suffisamment puissante pour arriver à passer outre l’aspect un tantinet roboratif de l’œuvre. Sur les six titres, j’en éliminerais volontiers deux, les moins intenses. Leur qualité est loin d’être infamante, mais un
Dol Guldur
sans "Nightshade Forests" - je sens des regards lourds de haine se poser sur ma nuque… on lâche ce couteau, SVP - piste un peu moins «
full middle-earth synth madness
» que la moyenne et "Unto a Long Glory…" que l’on croirait repêché de
Minas Morgul
, serait plus digeste. En revanche, les quatre titres restants me comblent d’aise, comme si Silenius et Protector y avaient enfermé de brillants morceaux de leur noire âme. L’epicness du fabuleux "Elfstone" n’a d’égal que celui d’"Over Old Hills", superbe clôture aux «
effets réverbe
» magiques. La simplicité de "Khazad Dum", très dungeon synth dans l’esprit, et le côté nostalgique de "Kor", sorte de "La Fête Triste" version black metal, m’enchantent également. La référence à T21 n’est pas innocente. Les accointances de Protector avec la cold-wave étant bien connues, il semble plus que probable que ce dernier ait écouté les productions ultra-mélancoliques du groupe français et s’en soit inspiré pour le titre en question.
En résumé, malgré quelques longueurs,
Dol Guldur
est un album puissamment évocateur des Terres du Milieu, et fait également jaillir des sentiments tels que la nostalgie, la colère, et une certaine forme de désespoir, des personnes réceptives à la magie Summoning. La prochaine fois qu’à Noël, votre famille visionnera la trilogie du
Seigneur des Anneaux
, proposez-leur d’agrémenter le tout d’une musique exceptionnelle. Succès garanti.
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