19996

CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 30 octobre 2025
Sa note : 13/20

LINE UP

-Richard "Protector" Lederer
(chant+guitare+claviers)

-Michael "Silenius" Gregor
(chant+basse+claviers)

TRACKLIST

1) Soul Wandering
2) Lugburz
3) The Passing of the Grey Company
4) Morthond
5) Marching Homewards
6) Orthanc
7) Ungolianth
8) Dagor Bragollach
9) Through the Forest of Dol-Guldur
10) The Legend of the Master-Ring
11) Dor Daedeloth

DISCOGRAPHIE


Summoning - Minas Morgul
(1995) - black metal - Label : Napalm Records



Jour de fête à Barad-dûr. Sauron est de bonne humeur.
- Alors, ça y est ? Vous vous êtes débarrassés du batteur ?
- Oui, Maître. Trifixion a été donné en pâture à Arachne qui en a fait des boulettes pour Noël. Ses petits neveux vont adorer.
- Très bien ! Que la fête commence ! Qu’on amène Silenius et Protector ! J’ai très envie de me trémousser sur Barad-dûr , le nouvel album !
Moment de perplexité parmi les Nazgûl, qui échangent quelques regards gênés…
- Maître, étant donné qu’il s’agit du premier véritable album du groupe, nous avions pensé qu’il était plus prudent de le nommer…


Minas Morgul. Elles ne font pas les malines, là, ces grandes gigasses habillées de draps noirs. Portés par leur noir-ego surdimensionné, ils ont demandé au désormais duo autrichien de nommer le deuxième album de Summoning comme leur ville de cœur (noir, également). La punition va être double : d’une part, les meneurs de cette fronde - oui, oui, fronde, n’ayons pas peur des mots - vont aller faire trempette dans le cratère de la Montage du Destin. D’autre part, toute la communauté Nazgûl va être déçue : Minas Morgul n’est pas l’œuvre maîtresse qu’ils attendaient. Cet album marque bien le début du « véritable » Summoning, là où son prédécesseur ne proposait encore qu’un pot-pourri d’influences black metal pas réellement digérées. Rythme globalement lent - avec des risques d’embardées en fin de journée - mélodies épiques et mélancoliques, vrombissement aigrelet de la guitare, basse... quelle basse ?, synthés en veux-tu, en voilà, et boîte à rythmes. Check. Nous y sommes. La bonne nouvelle ne s’arrête pas là. Certains titres s’avèrent très bons. L’un d’entre eux, "The Passing of te Grey Company", deviendra même un des morceaux référence de la formation. Le motif musical répété à l’envi vous reste dans le cerveau le temps de six tours du Mordor en vélo et l’ensemble possède le niveau d’epicness souhaité. À côté de cette réussite majeure, d’autres pistes valent également le détour, notamment l’enchaînement "Dagor Bragollach"/"Through the Forest of Dol Guldur".
Dépourvu de six et de quatre-cordes, le premier cité n’a plus rien de metal et pourrait s’appréhender comme le germe du futur projet electro/martial/indus Kreuzweg Ost, où figure Silenius, le chant black en plus. Le second possède ce petit feeling early Katatonia que l’on retrouvera par la suite sur Stronghold. "Marching Honewards" possède également un aspect mélancolique intéressant et "The Legend of the Master-Ring" aurait pu réellement me plaire si l'une des sonorités s’émanant du Bontempi utilisé pour l’album ne me ramenait pas à l’espèce d’harmonica entendu sur "Karma Chameleon" de Boy George. Même si le look… elfique de ce dernier peut rendre le renvoi amusant, cette parenté agit sur moi comme un tue-l’amour. Outre ce problème personnel - je dois être le seul à faire le rapprochement entre les deux titres…-, le grand handicap de l’album est sa longueur. Sur les soixante-sept minutes que comprend Minas Morgul, une bonne vingtaine d’entre elles sont superflues. "Lugburz" et "Morthond", qui ont, de plus, le malheur d’arriver très tôt sur l’album, s’avèrent relativement rébarbatives. "Ungolianth" ne possède pas non plus beaucoup d’accroche, et, du fait de la présence de plusieurs longueurs, "Dor Daedeloth" ne peut pas prétendre au même statut de final épique que "Farewell", "Land of the Dead" ou "A Distant Flame Before the Sun". Sur les albums de la mythique trilogie Dol Gudur/ Stronghold/ Let Mortal Heroes Sing Your Fame, tous approchant ou dépassant l’heure d’écoute, les Autrichiens ont su réduire les moments d’ennui à trois fois rien. Mais pour cette première livraison de l’« echt » Summoning, le duo était encore en période d’apprentissage, ce qui peut se concevoir facilement.


Comme dirait Sauron : « Naghs arsh ultuk arutk ». Traduisez approximativement par « Petit à petit, l’oiseau fait son nid ». Silenius et Protector posent les bases de leur projet et composent déjà quelques titres extrêmement solides. Liesse chez les Uruk-Hai, la machine est lancée et le meilleur est à venir. Arduk jhidu usthruk ? Elle n’est pas belle la vie ?



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