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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 27 janvier 2025
Sa note : 17/20

LINE UP

-Tsuda Daisuke-han
(chant)

-Ryō "Maximum the Ryokun" Kawakita
(chant+guitare)

-Nao Kumamoto
(chant+batterie)

-Uehara "Ue-chang" Futoshi
(chœurs+basse)

TRACKLIST

1) Bu-ikikaesu!! (ぶっ生き返す!!)
2) Zetsubō Billy (絶望ビリー)
3) Kuso Breakin' Nō Breakin' Lily" (糞ブレイキン脳ブレイキン・リリィー)
4) Louisiana Bob (ルイジアナ・ボブ)
5) Policeman Benz (ポリスマンベンツ)
6) Black ¥ Power G-Men Spy (ブラック¥パワーGメンスパイ)
7) Akagi (アカギ)
8) Kyōkatsu (恐喝~Kyokatsu~)
9) Bikini Sports Ponchin" (ビキニ・スポーツ・ポンチン)
10) What's Up, People?!
11) Chū Chū Lovely Muni Muni Mura Mura Purin Purin Boron Nururu Rero Rero (チューチュー ラブリー ムニムニ ムラムラ プリンプリン ボロン ヌルル レロレロ)
12) Shimi (シミ)
13) Koi no Mega Lover (恋のメガラバ)
14) Untitled (hidden track)

DISCOGRAPHIE

Bu-ikikaesu (2007)

Maximum the Hormone - Bu-ikikaesu



« Ramené à la vie » : c’est la signification de Bu-ikikaesu (ぶっ生き返す), intitulé du troisième album de Maximum the Hormone (マキシマム ザ ホルモン). Les déglingos de Tokyo n’ont pourtant pas clamsé depuis leur précédent LP paru deux ans auparavant, et ont livré des morceaux pour les animés Death Note et Akagi. Ils figurent au menu du recueil sévèrement secoué qu’ils font paraître en 2007.

Les recettes proposées consistent en un mélange épicé de punk, de thrash, de nu metal et de pop. Entre autres. Oui parce que la basse slappée sur "Kyōkatsu" sonne tout de même furieusement funk, du funk rude à la sauce Infectious Grooves, l’ex groupe à Robert. Cette fulgurance sous Guronsan figure dans la catégorie punk à roulettes surénervé, à l’instar du contrasté "Zetsubō Billy" - riff rase-bitume, passages down, chant de gamine gothique - "Kuso Breakin' Nō Breakin' Lily" aux relents deathcore, "Louisiana Bob" aéré, une fois n’est pas coutume, par un passage calme dominé par un duo voix-basse ou encore le final "Koi no Mega Lover", résumé parfait de l’œuvre qui vire disco avant qu’un riff gras et une voix saturée ne prennent le relais. Interviendront successivement et parfois en même temps des piaillements hystériques, une scansion rap, des chœurs virils et un refrain de stadium à la Green Day en chant clair masculin - féminin. Ce dernier ingrédient, copieusement servi, rend l'ensemble digeste et accrocheur, seuls le speed "Black ¥ Power G-Men Spy" et "What's Up, People?!" en version destroy de Rage Against the Machine échappent aux refrains poppy.
Le mélange est riche, sans doute trop pour les amateurs de douceur – c’est vrai que les trois gars et la fille poussent le bouchon un peu loin sur "Policeman Benz" qu’ils ont affublé d’un refrain de chanson à boire que pourrait approuver Blind Guardian ou Running Wild. Heureusement le son metalcore made in Japan des années 2000 empêche de sonner niaiseux, au prix d’un son de batterie façon boîte en fer blanc par intermittence - au moins le quatuor nous épargne la ballade gênante. En revanche, pour claquer de la rengaine à haut potentiel dynamique, pas de problème, le gang fait le taf, que ce soit sur "Shimi" – du pop thrash metal – ou "Akagi", boule nerveuse détendue par la guitare déliée et énergique de Maximum the Ryokun. OK, la structure des compositions – le même enchaînement joué deux fois de suite - est un brin répétitive. Mais quand la joyeuse bande trouve le gimmick qui transcende son élixir diabolique, c’est un pur régal : la chanson-titre, bénéficiant d’un rare solo, groove monstrueusement tandis que "Bikini Sports Ponchin" fera perdre quelques calories et peut-être aussi un ou deux neurones aux personnes qui tenteront de chorégraphier le rythme de ce disco déviant. Quant à "Chū Chū Lovely Muni Muni Mura Mura Purin Purin Boron Nururu Rero Rero", succession d’onomatopées inspirées des mangas, il restera incrusté à vie dans les synapses de toute personne ayant entendu une fois son thème réjouissant chanté par Nao Kumamoto, la batteuse et grande sœur du guitariste. Dotée également d’un solo, cette comptine toquée est en quelque sorte, par son côté barré-maîtrisé-accrocheur, le titre le plus nippon de l’enregistrement.


Melting pot copieux et improbable, le metal punkoïde (ou l’inverse) de Maximum the Hormone s’épanouit avec dynamisme et félicité sur un millésime 2007 protéiforme et ultra dynamique. Le doss est chargé mais quand le propos musical est maîtrisé à ce point, peut-on encore parler de n’importe quoi ? Certes non, et c’est bien la capacité à trousser des ritournelles catchy qui distingue avantageusement Maximum the Hormone sur Bu-ikikaesu, qui semble avoir été conçu pour réveiller les morts, et les secouer dans tous les sens. Les vivants aussi, d'ailleurs, et pas qu’un peu.



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