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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 14 août 2025
Sa note : 15/20

LINE UP

-Marcos Patricio "Awka" Mondaca Alvarez
(chant+guitare)

-Javier Ignacio "Karü" Ciudad Díaz
(chœurs+guitare)

-Alfonso Jose Manuel "Zewü" Noriega Lopez
(chœurs+basse)

-Vincent "Txalkan" Zbinden Carter
(batterie)

Ont participé à l’enregistrement :

-Fabiola Hidalgo
(chant sur 1, 3 et 5)

-Ngillatuwe Maipu
(chœurs)

-Joseph Andrew "Joe" Duplantier
(chant sur 9)

TRACKLIST

1) Wingkawnoam
2) Pinhza Ñi Pewma
3) Ngulutu
4) Nawelkünuwnge
5) Mamüll Reke
6) Wenu Weychan
7) Lhan Antü
8) Kalli Lhayay
9) Ti Inan Paw-Pawkan

DISCOGRAPHIE

Ül (2025)

Mawiza - Ül
(2025) - death metal metalcore - Label : Season Of Mist



L’histoire de Mawiza a de quoi attirer l’attention. Formé à Santiago du Chili sous le nom de Nunca Seremos Dichosos (« Nous ne serons jamais heureux »), le groupe fait paraître deux albums, avant de réenregistrer le second, Kollong, entièrement en mapuzungun, la langue des Mapuches, peuple autochtone d'Amérique du Sud d’où sont originaires les musiciens. Ceux-ci se rebaptisent Mawiza (« La montagne ») et sortent dans la foulée un long format intitulé Ül. Tiendrait-on la version andine de Sepultura époque Roots ?

La tentation de faire le lien avec le virage indigéniste des vétérans brésiliens est grande. Elle est en partie validée lorsque vibrent les basses généreuses soutenant un riff lourd, envoyé sur le tempo enlevé de "Wingkawnoam", en ouverture du recueil. Néanmoins, le chant majoritairement clair – mais pas mièvre - d’Awka n’appartient pas au même registre que les grognements de Max Cavalera et les sonorités cristallines s’inspirent plutôt de Periphery, influence revendiquée. Mais un Periphery plus direct, avec un goût partagé pour les variations, surtout finales comme sur "Pinhza Ñi Pewma", "Nawelkünuwnge" interrompu par un breakdown noisy ou encore en conclusion de la transe malsaine de "Lhan Antü". Mais la référence qui s’impose à l’écoute des neuf pistes de Ül se nomme Gojira. L’usage systématique des harmoniques artificielles mais aussi le grain à la fois chargé et clair des guitare, le chant abrasif ponctué de tenues réverbérées, le riffing serré, les syncopes caractéristiques : les points communs sont nombreux - ce n’est sûrement pas un hasard si Joe Duplantier en personne est venu apporter sa contribution vocale sur le final "Ti Inan Paw-Pawkan".
Fort de ce parrainage prestigieux, le quatuor délivre des compositions à la fois cohérentes et variées, privilégiant la mélodie, notamment sur le refrain de "Ngulutu", dont l’entrain trouve un écho sur "Wenu Weychan", un peu moins marquant. La seconde moitié de l’enregistrement se révèle en effet moins accrocheuse, en raison de séquences plus « ambiancées » - le thème entêtant de "Mamüll Reke", voire carrément spectrales à l’image de plusieurs passages sur "Kalli Lhayay". Néanmoins, l’intensité reste constante et si le chant se fait parfois incantatoire, il ne tombe pas dans l'excès terroir au détriment des chansons.


Bâti sur des morceaux solides et fervents, bénéficiant d’une production puissante, Ül révèle une formation douée et manifestement motivée. Plus qu’à Roots, la réalisation fait songer aux LP récents de Gojira, avec une touche personnelle qui la distingue d’une simple imitation. Foisonnante, au détriment d’une certaine efficacité parfois, elle est dominée par une tonalité résolument metal, avare en éléments folk, qui lui donne une force témoignant de l’esprit de révolte et de la combativité animant des artistes qui œuvrent pour faire reconnaître les droits de leur peuple, trop longtemps méprisé(s).





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