Chronique : Revocation New Gods, New Masters (2025)

CHRONIQUE PAR ...

TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 04 septembre 2025

Sa note : 12/20

LINE UP

-David Davidson
(chant+guitare)

-Harry Bartholomew Lannon
(guitare)

-Alex Weber
(basse)

-Ashley Richard "Ash" Pearson
(batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-Travis Albert Ryan
(chant sur "Confines of Infinity")

-Jonathan K. "Jonny" Davy
(chant sur "Cronenberged")

-Luc Lemay
(chant sur "Buried Epoch")

-Gilad Hekselman
(guitare sur sur "The All Seeing")

TRACKLIST

1) New Gods, New Masters
2) Sarcophagi of the Soul
3) Confines of Infinity
4) Dystopian Vermin
5) Despiritualized
6) The All Seeing
7) Data Corpse
8) Cronenberged
9) Buried Epoch

DISCOGRAPHIE

Existence is Futile (2009)
Chaos Of Forms (2011)
Revocation (2013)
Deathless (2014)
Empire Of The Obscene (réédition) (2015)
New Gods, New Masters (2025)

Revocation - New Gods, New Masters

(2025) - death metal - Label : Metal Blade Records

Arsis, Death, Gorod, en voilà du beau nom à citer parmi les groupes partageant des caractéristiques sonores (merci metal-archives). On pourrait presque croire à un petit nouveau cherchant à se positionner, sauf que pas du tout. Revocation hante les terres immémoriales du metal extrême tendance technique depuis presque vingt ans. Et ce nouvel album, neuvième du nom mine de rien, se veut une nouvelle pierre dans le mur de la reconnaissance.

Sauf que soyons honnêtes, Revocation n’entre dans aucun top, ni dans les listes de groupes légendaires mais inconnus du grand public. Au bout de neuf albums les chances sont très faibles pour qu’il en soit différemment. Et c’est bien évidemment le cas sans surprise aucune. Sauf que le chroniqueur désœuvré a soif de connaissance tout autant qu’il apprécie la bonne pâtée. Qu’importe si elle est parfaitement connue et seulement correcte, ça fait toujours entrer de la matière dans les tympans. Donc si New Gods, New Masters (nominé pour le césar du titre le plus bateau de l’année) n’a rien à revendre en particulier, il fait miroiter du death technique bien fait. Et ça, c’est un bon début pour devenir amis.
De technique, vous l’aviez deviné en lisant les trois groupes préalablement cités. Sauf que ne vous attendez aucunement à les voir approchés en terme de dextérité. Revocation sait jouer mais jamais ô grand jamais n’est aussi démonstratif que les groupes vraiment techniques. D’autant que cela ne semble pas être leur dada de faire la course au défilé de notes. Ils cherchent avant tout à composer des chansons. Louable attention. Soutenue par une production solide à défaut d’être parfaite. Les guitares sont lourdes, le mix correct mais on a connu plus puissant ou mieux défini. Bref, un résultat dans la droite ligne d’un groupe qui parcourt les méandres du ventre mou depuis sa naissance. Des points particuliers sur lesquels s’appuyer ? Allé, notons le solo de "Cronenberged".
Mais globalement New Gods, New Masters est fidèle à la ligne de conduite d’un groupe dans le peloton des suiveurs, besogneux et capables, sans l’étincelle qui permet de voir plus haut. Le commentaire est vérifié sur la durée de l’album, correct du début à la fin, sans véritable creux, tout autant qu’il n’a pas de sommet. Le public visé se clairsème inévitablement pour se restreindre à ceux ayant déjà croisé et apprécié leurs précédentes livraisons et donc les irréductibles du death à la recherche de production nouvelle à défaut de nouveautés. À noter que le death ici proposé n’est ni brutal, ni old school, ni mélodique. Il est simplement death avec un son moderne et un chant alternant growls typiques et hurlements plus proches du deathcore.

Circulez, y’a rien à voir serait une conclusion tentante, sauf qu’elle a le démérite de déconsidérer le travail rendu. Alors je préfère un « pour les curieux et avides de death metal » plus générique et bienveillant. Sans aucunement induire une direction vers les cimes.