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CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 17 octobre 2025
Sa note : 17/20

LINE UP

-Mathew Joseph Kvohst McNerney
(chant+guitare)

-Marja Konttinen
(chant+percussion)

-Simo Kuosmanen
(guitare)

-Kimmo Helén
(claviers+violon+trompette)

-Niini Rossi
(basse)

-Jukka Rämänen
(batterie)

TRACKLIST

1) Transparent Eyeball
2) Earth Over Us
3) Cosmic Truth
4) When We Are Death
5) Mirror Boy
6) Drugged Up on the Universe
7) Teeth of the Mountain
8) Green Gold
9) Mushroom Spirit Doors
10) Hunter's Prayer
11) Shaman You

DISCOGRAPHIE


Hexvessel - When We Are Death
(2016) - rock prog - Label : Century Media



Jessica, la femme conifère si attachée à Matthew depuis la sortie de No Holier Temple, est étendue sur la mousse du sous-bois, des champignons plein l’estomac. Matthew la contemple. Qu’est-ce qu’elle fait bien la morte, quand même… Il la touche de la pointe de sa botte.
- Bouh !
- Oh Jessica, qu’est-ce que vous m’avez fait peur ! Pas de blague, hein ? Je dois absolument mourir avant vous. 
- Vous vous souviendrez de moi une fois parti ?
- Bien sûr !


Chez Hexvessel, on ne fait rien comme tout le monde. Ce sont les morts qui se rappellent des vivants. C’est en tout cas l’intention affichée en 2016 par le leader de ce groupe pas comme les autres. « I’ll remember you, I’ll remember you, when I am dead! » chante-t-il sur un "When I’m Dead" qu’on pourrait croire sorti de la discographie des Doors, tant au niveau du chant très morrisonien que de la musique. Ce titre quasi-éponyme est la seule référence au rock venu de l’autre côté de l’Atlantique détectable sur le troisième album de la formation finlandaise. Pour le reste, il suffit de croiser la Manche pour trouver les influences ayant permis à Hexvessel de réaliser cette première entorse au folk-psyché-doom pratiqué sur leurs deux premières œuvres. Si l’on peut y trouver des traces de rock psychédélique - et spatial -, sur un très bon "Drugged up on the Universe" sans doute inspiré par Hawkwind, en plus pesant, When We Are Death s’avère bien plus accrocheur et mémorisable que déjanté, et c’est plutôt du côté du rock progressif que Matthew est allé taquiner la muse. Que ce soit sur une première partie relativement alerte et enjouée ou sur une seconde moitié beaucoup plus mélancolique, tout sent le prog- rock britannique du tout début des années soixante-dix.
Hexvessel démarre l’opus à grands coups d'orgue Hammond avec un "Transparent Eyeball" dynamique et fort goûtu, évoquant un peu le Uriah Heep des premiers albums. Moins virulent, mais tout aussi porté par les claviers, le non moins excellent "Earth Over Us" confirme que, contrairement à ce que pourrait laisser penser la pochette, l’ambiance n’est pas spécialement sylvestre. Pas spécialement axée champignons hallucinogènes non plus, malgré cette pochette à nouveau trompeuse et malgré l’hommage dont ces végétaux non chlorophylliens bénéficient sur "Mushroom Spirit Doors", l’un des titres les moins inspirés de l’œuvre. Non. Plus que les arbres ou les amanites, la grande vedette de When We Are Death, c’est l’herbe. L’herbe que l’on fume, l’herbe sur laquelle on plante une tente, en bon hippie des familles. L’herbe qui agite et fait rire, mais qui plonge également dans un état de stupeur ou exacerbe une certaine forme de mélancolie. Cette dernière est exprimée de manière particulièrement belle sur le duo "Teeth of the Mountain" - "Green Gold", au refrain réellement poignant, même si "Cosmic Truth" et "Mirror Boy" possèdent également un certain charme. On déplorera juste le fait que les deux derniers titres ne permettent pas de finir l’album de manière brillante, mais globalement ce total revival seventies se révèle une grande réussite.


Après deux albums orientés forêt, mousse et sacrifices, sept ans avant son virage black metal, Hexvessel sort une première fois du bois et nous offre un splendide hommage au rock à pattes d’éléphants du début des années soixnte-dix. Relativement facile d’approche, When We Are Death fait partie des trois albums majeurs de la formation, à découvrir en priorité, avec No Holier Temple et Polar Veil. Un velouté de psilocybe pour accompagner l’écoute ? Demandez à Jessica ce qu’elle en pense.





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