Chronique : Fatal Portrait An Elusive Instinct for Lascivia

CHRONIQUE PAR ...

TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 26 octobre 2025

Sa note : 11/20

LINE UP

-Óscar "Orgen" Moreno Pérez
(chant)

-Fernando "Phallux" García Rebolledo
(guitare)

-Alfonso "Deimos" Borbolla
(guitare+basse)

-Phobos
(claviers)

-Sergio "Varkhen" San Miguel Ríos
(batterie)

TRACKLIST

1) Invocatio
2) Five Dimensions of Pleasure
3) Drowned in Your Eyes
4) Where my Eagerness Dies
5) Cantabria Under Siege
6) The Mirror’s Pinnacle
7) Rapture Among the Idols
8) Winter and My Cries
9) Agnus Dei
10) Fog of Madness

DISCOGRAPHIE

An Elusive Instinct for Lascivia - Redvx (2025)

Fatal Portrait - An Elusive Instinct for Lascivia - Redvx

(2025) - black metal - Label : Black Lion records

Comme l’indique brillamment son nom, An Elusive Instinct of Lascivia - Redvx est une réduction. Arf… De quoi est-il donc la réduction dès lors ? Certains l’auront deviné : nenni réduction, nouvelle version. Mais fi de simplement re-sortir l’album, son deuxième au demeurant, les Cantabrais de Fatal Portrait sont allés plus loin : ré-enregistrement et ré-orchestration. Bonne idée ?

On ne va pas se mentir de trop, j’ai jamais entendu parler de Fatal Portrait, encore moins écouté leur album à l’époque. Alors celui-ci agira comme une pure nouveauté à mes oreilles (et très probablement pour la très grande majorité d’entre vous). Néanmoins par professionnalisme et pour la beauté du geste, j’ai jeté une oreille plus ou moins attentive à la première incarnation histoire de. Fallait savoir. Alors oui, le chant est bien plus criard, à la Dani quand il poussait dans les années quatre-vingt-dix, et le son plus froid et sec. Mais non dénué de ce charme si unique du black metal, entité sonore vipérine se complaisant des mauvais atours. Et la vision 2025 ? C’est du black, c’est toujours orchestralo-symphonique, c’est toujours mélodique, ça, ça reste.
Le chant a bougé lui. Plus parlé, plus étouffé par les effets apposés, moins agressif et immensément moins criard. Amateur de black metal, tu sais que tu préfères le passé. Puis le son généralement. Plus carré, plus maîtrisé, plus puissant. La base. Pour autant, deux choses. Premièrement la version initiale n’appartenait pas à la caste des Darkthrone et autres groupes ukrainiens à démo. Segundo la version actuelle n’est pas non plus la production ultime déferlement de puissance inarrêtable. C’est propre oui, vraiment implacable, non. Il y a toujours des intonations dans les guitares qui sonnent amateurs, amer à dire mais vrai. C’est rare, mais certains riffs passent mal. Pour le reste vous passez en gros d’un Stormblast à un Spiritual Black Dimensions, car autant citer l’influence principale du groupe : Dimmu Borgir. Et Spiritual Black Dimensions plane très beaucoup.
L’ombre portée se ressent et dans les riffs, et dans les mélodies des claviers et donc dans le son désormais. C’est plaisant, agréable à écouter et on se dit, ouais, pourquoi pas venant d’un groupe espagnol inconnu. Ça peut aider à gagner des territoires. Mais il ne faut pas oublier que pour un premier « album » en quasi vingt ans, ça fait tache. Ils auraient pu/dû faire du neuf. Surtout si c’est proposer une resucée du passé bien connu. Alors oui, c’est sympa et tout, la référence derrière est majestueuse, mais bon, on ne détournera pas son chemin. Si vous posez vos oreilles dessus, donnez-lui sa chance au titre d’une capacité certaine à bien faire. Si vous devez le chercher, ne vous embarrassez pas, vous ne raterez rien que vous mettra en défaut face à vos pairs.

Exercice de style plus que sortie véritable, An Elusive Instinct of Lascivia - Redvx contentera les nostalgiques et les hardcore du black sympho. Pour quiconque en recherche de nouveauté, l’intérêt est ailleurs.