CHRONIQUE PAR ...
TheDecline01
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
18/20
LINE UP
-Robert Plant
(chant)
-Jimmy Page
(guitare)
-John Paul Jones
(basse)
-John Bonham
(batterie)
TRACKLIST
1)Black Dog
2)Rock And Roll
3)The Battle Of Evermore
4)Stairway To Heaven
5)Misty Mountain Hop
6)Four Sticks
7)Going To California
8)When The Levee Breaks
DISCOGRAPHIE
Led Zep’ … avec ça on entre de plein pied dans l’histoire, car outre être connu pour avoir casser les records de ventes dans les charts américains, Led Zeppelin a aussi contribué à la création du hard-rock, ce bon vieux hard-rock, qui signifie «metal» pour la plupart des gens.
Cet album du dirigeable s’ouvre sur un "Black Dog" pas du tout piqué des hannetons puisqu’il propose un magnifique riff ( ?? parlait-on déjà de riff à l’époque ??) et une rythmique en générale bien nerveuse, qui fout la pêche. Et aussi un solo bien excellent qui a de quoi donner des leçons à bon nombre de musiciens en herbe ou pas. En fait j’ai été surpris par la musique puisque je m’attendais un peu à du déjà entendu vu que le groupe a suscité pas mal de vocations … et bien même pas ! Pour tout vous dire, la musique de Led Zeppelin m’a semblé étonnamment actuelle. Et même originale … c’est assez incroyable quand on sait qu’ils étaient plutôt des précurseurs. Mais oui, Led Zeppelin sonne encore original de nos jours et a largement de quoi botter les fesses de la grande majorité des groupes de hard actuels. En plus le son est plutôt moderne je trouve, même s’il a quelques relents des années 70, ce qui est bien compréhensible vu l’époque à laquelle a été enregistré l’album, et il vaut bien en qualité pas mal de sons contemporains. Deuxième piste, "Rock and Roll". Ben alors là, il n’y a qu’à se fier au titre, c’est super Rock’n Roll, en un peu plus rapide puisque Led Zep fait du hard-rock. Des accords à la gratte bien rapides, une voix toujours terrible qui pousse dans les notes élevées, caractéristiques du chant du futur heavy metal, et des symphonies (oui, n’hésitons pas à employer les grands termes) à la guitare superbe. Après on plonge dans des harmonies à la guitare sèche sur "The Battle of Evermore" seulement accompagnées du chant très doux, il berce, et de quelques nappes de claviers de-ci de-là. Un sentiment de coucher de soleil dans le désert à l’étendue infinie … Une bonne ballade à se faire le soir au coin du feu, mais plus que ça aussi car Led Zeppelin le vaut bien.
Et puis après, LE tube du millénaire, "Stairway to Heaven". A croire que le groupe lui-même en était conscient puisque les seules paroles que vous trouverez dans le livret sont celles de "Stairway to Heaven". Est-il vraiment nécessaire de rappeler la beauté de cette guitare acoustique qui sautille d’accord en accord, de corde en corde, ce chant d’une beauté et d’un calme surhumains ? Cette progressive montée en puissance durant 8 minutes qui fait frémir de bonheur tant on a rarement entendu aussi bien fait ? Une batterie qui ne se fait entendre qu’au bout de 4 minutes comme pour laisser l’écouteur se délecter de la magnificence de l’acoustique. Et puis vers les 6 minutes ça commence à partir un peu partout avec la guitare qui se fait électrique et qui entre dans un solo dantesque qui se ferme sur un chant qui se fait plus agressif. La batterie qui se fait de plus en plus plaisir. Et nos oreilles qui commencent à se disloquer tant elles n’en peuvent plus. Et puis la chanson s’arrête sur un decrescendo. De bout en bout sublime.
Après ça on croit qu’on va s’ennuyer ferme, et bien non ! "Misty Mountain Hop" vous rappelle à l’ordre pour vous signifier que Led Zeppelin a beaucoup plus qu’un tour dans son sac. Encore une fois une mélodie enjouée enrobée de claviers qui plus est, et un chant qui donne la douce impression de je-m’en-foutisme palpable et mega turbo. Le tout bien évidemment agrémenté d’un solo en bonne et due forme. Puis "Four Sticks" difficile à décrire. Une touche d’originalité dans un déluge de nouveauté. Elle est plutôt bizarre à mon avis, mais elle laisse un délectable arrière-goût dans les canaux auditifs. Un point, elle n’est pas aussi rapide que des comparses telles que "Rock and Roll". A noter, un passage avec un son étrange vers les 3:30 de panne électrique (???). Cela nous lance droit sur "Going To California", une autre ballade acoustique. Encore des sautillements de corde en corde toujours aussi jouissifs. Ajoutez un accompagnement vocal bien évidemment à la hauteur, qui varie entre le chant tout calme et quelques poussées de fièvre dans les aigus. C’est étrange, cette piste vous transporte ailleurs. On pourrait presque voir les étoiles dans le ciel en fermant les yeux. Très planant. Enfin, conclusion avec "When the Levee Breaks". La batterie toute seule pour les 15 premières secondes et arrivée d’un harmonica pour apporter de l’air à une musique qui n’en manque pas. Et toujours les guitares terribles. Un son typiquement années 70 pour une fois. Une nouvelle fois un titre très calme … au début. Car il y a un break où seule la guitare laisse échapper un son et puis petite excitation passagère, le temps de se défouler pour revenir au calme sur un solo d’harmonica.
Au final un album totalement génial et je comprends les nombreuses personnes qui ont craqué sur Led Zeppelin à l’époque, et aujourd’hui encore. C’est vraiment addictif. Car en plus il existe un petit côté psychédélique dans leur musique qui n’est pas pour déplaire et qui joue pas mal dans son caractère génialement géniale. De plus, il est marrant de voir que la musique de Led Zep’ comporte pas mal de traits progressifs visibles notamment sur ce "Stairway to Heaven" qui mélange trip acoustique avec délire hard rock. Ou aussi sur la longueur des chansons (7 minutes en moyenne) même si le prog’ ne se caractérise pas seulement par la longueur de ses compositions (et heureusement !). Une sensation que certains plans sont progressifs émane de la musique en tout cas. La technique des différents artistes est aussi à mettre à l’honneur. Et c’est probablement ce qui a permis à Led Zeppelin de créer une musique si riche et si merveilleuse.
Mais surtout, ce qui marque le plus, c’est que cet album qui date du début des années 70 déchire toujours autant aujourd’hui et c’est d’autant plus incroyable qu’il est incommensurablement plus varié que nombre d’albums actuels et qu’il a encore de nombreuses leçons à donner. Un album incroyable, qui sonne bien hard-rock, et un mètre-étalon encore de nos jours. Un réservoir à surprise. Pas loin de ce qu’on appelle communément perfection. Superbe.