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CHRONIQUE PAR ...

24
Crafty
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Nicolas Chapel
(tout)

TRACKLIST

1)The Perfect Symmetry
2)Shine
3)Sapphire
4)Naïve
5)Unspoken
6)Temple
7)Empire
8)Sand
9)Earth (bonus track édition limitée)

DISCOGRAPHIE

Building An Empire (2008)
Mute (2010)

Demians - Building An Empire



Les précédentes années ont toutes eu un phénomène prog que l’on pourrait qualifier de phénomène « Inside Out ». En 2005 il y avait Riverside et son Second Life Syndrome, l’an passé, c’était Pure Reason Revolution qui crevait nos baffles en début d’année avec The Dark Third. Et depuis plus d’un an, plus rien. Pas de groupe avec moins de deux albums à son actif qui sort quelque chose de bon. Plus qu’à se rabattre sur les ténors comme Porcupine Tree, des clones comme Abigail’s Ghost ou sur des roues de secours comme Phideaux ?

Pas forcément, peut-être était-ce juste une mauvaise passe. Car il semblerait qu’on ait trouvé un prétendant au titre de grand espoir. Le plus fort c’est que ce prétendant est français, pas polonais, ni américain ou britannique, et qu’il s’agit à l’origine d’un seul homme. Un multi-instrumentiste à la Steven Wilson ? Il y a de ça, oui. Sauf qu’à l’époque où Porcupine Tree n’était qu’un seul homme, jamais il n’a sorti album aussi intéressant. Sir Wilson lui-même en dit « un des plus assurés et plus aboutis premier album qu’il m’ait été donné d’entendre, les textures et les dynamiques sont à couper le souffle ». C’est bien quand un grand nom de la musique vous mâche une partie de la chronique…

Et avec ça, Demians fait la première partie d’Oceansize à Paris. Vous savez, le groupe qui sort des albums toujours aussi impressionnants au fil des années. Vous allez me dire : « mouais, on va encore se prendre une espèce de clone qui va creuser son trou dans un sol déjà sur-labouré… ». Ben non, même pas. Demians joue du… Du ? Pas moyen de rapprocher fortement la musique de Demians à un groupe connu. On sent un bagage commun avec d’autres formations, par exemple Porcupine Tree, on pourrait même déceler une approche mélodique assez similaire à Dredg, avec un rendu moins pop, ou alors un côté vaguement Radiohead quant à la richesse sonore. Mais il y a quelque chose en plus qui empêche Building an Empire d’être une synthèse de tous ces noms, un côté ambiancé plus prononcé par moments, une fraîcheur très spéciale ou alors un aspect progressif mais pas repoussant (Roine Stolt, si tu lis ça…).

Chaque titre est singulier ici, ce qui peut représenter un tour de force sur un album de huit titres, long de plus d’une heure. Citons le subtil rock de "The Perfect Symmetry", agrémenté d’un violon du meilleur effet (sans doute ici que Steven Wilson a été bluffé par les textures), ou "Sapphire", qui, soyons originaux, porte bien son nom (et ça doit être là que Wilson a trouvé les dynamiques, en fait, il n’a pas eu à aller bien loin)... Pas la peine d’épiloguer sur chaque titre au cas par cas, vous avez compris l’idée. Rajoutons quand même à la liste des excellents titres "Naive", le triste "Unspoken" et le géant "Sand " qui du haut de son quart d'heure planant bien passé contient quelques grands moments, et quelques minutes plus obsolètes…

À noter également que Nicolas Chapel a aussi assuré lui-même la production de son œuvre, le mot n’est pas fort vu que Building an Empire était déjà en gestation il y a plusieurs années. À ce titre, on a l’impression d’écouter la bande son d’une vie, ce qui était un but avoué de l’intéressé, qui a donc réussi sa mission si l’on peut dire. D’ailleurs, une fois l’album terminé, on se demande bien comment cela rend en concert, du fait que Nicolas Chapel ne peut jouer de quatre instruments en même temps, et qu’il délègue donc une partie de son œuvre à d’autres. Pour ça, un seul moyen de le savoir…


Si l’album souffre de quelques défauts, ce ne sont que des détails, quelques longueurs ou encore titres parfois un peu trop linéaires. Mais globalement, éviter de cette façon presque tous les écueils des premiers jets (plagiat notoire, production indécente, compositions faiblardes…) a de quoi justifier les espoirs placés dans Demians. Puisse l’empire entrer dans un âge d’or bientôt, ce qui semble être assez bien parti.


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