CHRONIQUE PAR ...
Fishbowlman
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
11/20
LINE UP
-Bob Catley
(chant)
-Tony Clarkin
(guitare+chant)
-Mark Stanway
(claviers)
-Al Barrow
(basse)
-Jimmy Copley
(batterie)
TRACKLIST
CD 1
1)When We Were Younger
2)Back Street Kid
3)Out of the Shadows
4)Like Brothers We Stand
5)How Far Jerusalem
6)Dragons Are Real
7)All England's Eyes
8)Vigilante
9)Kingdom of Madness
CD 2
1)Intro
2)Days of No Trust
3)Wild Swan
4)Start Talking Love
5)One Step Away
6)Must Have Been Love
7)Different Worlds
8)Pray For The Day
9)Don't Wake the Lion
10)Sacred Our
DISCOGRAPHIE
Un nouveau live de Magnum, il fallait bien ça pour marquer le coup après le très réussi Princess Alice and the Broken Arrow, un album qui se bonifie même avec le temps. Simplement voilà, en 2008 Magnum n'intéresse plus grand monde et joue dans des petites salles, en configuration réduite. Combien de personnes lors du dernier concert au Trabendo de Paris ? 40 ? 50 ? À peine plus. Et forcément, en ces temps Dream Theateriens, Magnum peine à rassembler les amateurs de prog, de hard rock et de rock FM... des composantes qui se retrouvent pourtant mélangées au sein de leur musique.
Quel intérêt d'un nouveau live ? A priori, pouvoir se délecter de versions live de titres du dernier album en date... Mouais, peine perdue, déjà Bob Catley n'est pas au meilleur de sa voix, ça commence mal. Magnum interprète ces chansons de façon plus hard, avec des guitares plus lourdes, obligeant le claviériste à monter le son de ses synthés également, ce qui ne correspond pas tout à fait à l'esprit de Princess Alice and the Broken Arrow. Ça leur donne un côté poussif, manquant cruellement de finesse (les guitares acoustiques manquent vraiment !) et la frappe de bûcheron du batteur, judicieusement en retrait sur le disque, ne fait que renforcer cette impression (flagrant sur "Out of the Shadows" et "When We Were Younger"). Une interprétation moins hard aurait peut-être été plus appropriée car ici, la magie et les arrangements des versions studio ne sont pas tout à fait restitués. C'est valable également pour les classiques comme "Vigilante", "Kingdom of Madness" ou "How Far Jerusalem", dont seul le magnifique solo « gilmourien » de Tony Clarkin se démarque.
Comme quoi, si le dernier concert de Paris était très bon, la perception que l'on peut avoir d'un concert sur place peut différer du live que l'on écoute après sur disque. Ce concert commence toutefois à décoller un peu avec la ballade "Must Have Been Love" où enfin les guitares cessent d'être abrasives, avec aussi les mélodies imparables du dernier album ("Like Brothers We Stand" et "Dragons Are Real"), ainsi que sur les morceaux plus pêchus comme "All England's Eyes" et "One Step Away", avec sur ce dernier des solos à faire pâlir David Gilmour et Ian Crichton réunis. Cela suffit-il à en faire un album live digne d'intérêt ? Certainement pas. Trop hard ? Trop mou ? Ou pas assez FM, pas assez de chœurs, trop (ou pas assez) prog... bref la sauce ne prend pas ici.
Les chansons s'enchaînent et on s'ennuie un peu, le mélange des styles que Magnum opère avec brio sur album semble ne jamais vouloir fonctionner sur ce live. Il n'en faut pas beaucoup pour que Magnum devienne ennuyeux, dommage. Pour découvrir Magnum en live, mieux vaut se pencher sur The Spirit, sorti pendant leur heure de gloire en 1991.