CHRONIQUE PAR ...
Wotan
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
8/20
LINE UP
-Matze
(chant)
-Kanne
(guitare)
-Christian
(guitare)
-Andreas
(claviers)
-Günther
(basse)
-Torsten
(batterie)
TRACKLIST
1)Thor
2)Bärenplez und Wolfsmantel
3)Heimwärts
4)Runenstein
5)Midsommernacht
6)Zwei Raben
7)Siegvater
8)Frostland
DISCOGRAPHIE
(2007) -
viking metal - Label :
Einheit
Les feuillets promotionnels accompagnant les CD envoyés par les labels sont quelque fois humoristiques, involontairement bien entendu. L'exagération calculée fait bien entendu partie de la démarche marketing, mais quand le promoteur écrit que « la presse n’a que des éloges » à faire à Thrudvangar, cela fait un peu marseillais, style « Ooooh la sardine là, elle a bloqué le port putaing ». Ou alors Einheit possède un dictionnaire des synonymes un peu particulier qui range éloges aux cotés de critiques acerbes.
Le parcours de divers webzines montrent, qu’au contraire, les éloges sont plus que rares. Et ce n’est pas dans cette chronique que vous en trouverez. Le Black/Viking metal poussif de Thrudvangar ne s’y prête pas. Loin de provoquer l’enthousiasme, l’album ne transmet qu’un ennui poli la plupart du temps. Thrudvangar a pourtant eu le temps (Zwischen Asgard und Midgard est son troisième album) de travailler ses défauts, déjà bien présent sur ses précédents opus. Il a pourtant choisi de ne pas en tenir compte et de continuer sur la même voie: celle d’une musique peu entraînante et kitsch. Comme souvent dans le viking-metal, le clavier est prédominant et joue le rôle d’instrument mélodique, reléguant les guitares à de simples instruments rythmiques uniquement. Imaginez donc Falkenbach avec du chant black, des mélodies pouet-pouet jouées sur un clavier Bontempi et vous aurez une bonne idée du résultat final.
Quant aux guitares, elles sont non seulement rythmiques uniquement (pourquoi 2 guitaristes alors ?), mais de plus elles sont approximatives, quelques fois en décalage avec les mélodies ou faisant un ou deux pains ici et là. Travaillant plus l’ambiance que la violence, le rythme reste sur le mid-tempo, pour quelque fois accélérer un court temps, laissant au batteur l'opportunité de poser quelques blasts. Cependant le groupe n’est pas assez évocatif, et ne parvient jamais à créer l’ambiance désirée. La faute aux sonorités vieillottes et ridicules des claviers, mais aussi à ce chanteur poussif, dont la voix râpeuse ne contient aucune puissance. Les compositions répétitives s'étirent trop en longueur et sont donc ennuyeuses. Si l’on ajoute à cela le manque d'éléments accrocheurs mélodiques – sauf sur "Heimwärts" et "Frostland" – nous obtenons un disque qui passe au travers de l’auditeur comme un pet glissant sur une plaque de verglas: rapidement et sans rien en retenir.
Morceaux manquant d’entrain, trop longs et poussifs pour capter l’attention de l’auditeur, les chansons composant ce Zwischen Asgard und Midgard souffrent de trop de défauts. Et surtout, le résultat final est trop ennuyeux. Ce genre de musique doit donner envie de voyager et de s'échapper de la vie réelle. Avec Thrudvangar, au mieux vous vous endormirez, au pire vous ne voyagerez pas plus loin que la distance séparant votre lecteur CD de votre canapé.