CHRONIQUE PAR ...
Lucificum
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
15/20
LINE UP
-Alexandre Erian
(chant)
-Steve Marois
(chant)
-Sebastien Piche
(basse)
-Eric Jarrin
(guitare)
-Yannick St-Armand
(guitare)
-Alexandre Pelletier
(batterie)
TRACKLIST
1)In The Arms Of Perdition
2)Furtive Monologue
3)Quarantine
4)The Ills Of Modern Man
5)A Fractured Hand
6)Sheltered Reminiscence
7)Nameless
8)Tears Of The Blameless
9)Oval Shaped Incisions
10)Fainted Blue Ornaments
DISCOGRAPHIE
Tout droit venu de Montréal, Despised Icon fait partie de la nouvelle vague de ce genre de plus en plus populaire qu’est le death/metalcore. Une grosse base death metal, des riffs hardcore et comme bien souvent, plusieurs chanteurs pour multiplier les voix, se partageant le boulot entre growl traditionnel, screamo, grind ou voix hurlées hardcore. Ce mélange survitaminé, s’il est correctement dosé et bien frappé, s’avère d’une redoutable efficacité en terme de puissance brute et d’énergie animale. C’est ici le cas avec ce très bon The Ills Of Modern Man.
Formé en 2002 avec des membres de Neuraxis, In Dying Days ou Heaven’s Cry, Despised Icon fournit ici son troisième effort, après The Healing Process en 2005, qui il faut le dire, est passé assez inaperçu dans nos contrées. Souhaitons que The Ills Of Modern Man connaisse une diffusion plus importante, tant celui-ci le mérite. La première chose qui vient tabasser, c’est la production. Signée Andy Sneap (Megadeth, Opeth…), elle est énorme. Il n’en fallait pas moins pour que Despised Icon puisse délivrer ses grosses baffes de façon optimale, et le groupe ne va pas s’en priver.
Tout au long des dix titres qui jalonnent les quarante minutes de l’opus, la recette ne changera pas mais se révèlera étonnamment efficace. Despised Icon alternera intelligemment les passages plus typés grind/death avec ceux proposant de véritables hymnes au pogo et au secouage de tête le plus débridé. Quelques blast-beats de-ci de-là viennent par moment donner un petit côté hystérique, contrastant avec les passages plus lourds en mid-tempo. Bref, on est constamment mis à mal par les six membres de la formation Canadienne. Au niveaux des voix, les deux chanteurs alternent donc entre growl death-metal et hardcore, ajoutant une voix typiquement grind que l’on confondrait aisément avec un cochon égorgé à l’agonie sur certains passages plus pesants.
L’ensemble est massif, sans concession, intense et s’écoute avec un plaisir non dissimulé pour tout amateur de violence musicale. Les fans de Deicide, Suffocation, Aborted ou Vader seront ravis, tant Despised Icon rivalisent avec ces maîtres à tous les niveaux : vocaux, sons, technique et composition. La recette fonctionne d’un titre sur l’autre, et même si Despised Icon n’a pas inventé la poivrière, ce qu’ils font, ils le font bien. Il suffit d’écouter le riff lourd de "Tears Of The Blameless", le riff vaguement Carcassien de "Furtive Monologue" ou la petite touche Dillinger Escape Plan de "Oval Shaped Incisions" pour être convaincu du potentiel de Despised Icon. Il s’agit maintenant de garder un œil sur ces prometteurs Canadiens pour la suite.