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CHRONIQUE PAR ...

39
Pietro
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Nicke Borg
(chant+guitare)

-Dregen
(guitare+chant)

-Johan Blomqvist
(basse)

-Peder Carlsson
(batterie)

TRACKLIST

1)Fuck Off and Die
2)Degenerated
3)Come Undone
4)Drool
5)Abandon
6)Voodoo Love Bow
7)Idiots
8)Ship
9)Nomadic
10)Back on the Juice
11)Where Were You
12)Zoe Is a Weirdo
13)Saved by the Bell

DISCOGRAPHIE

Backyard Babies (2008)
Them XX (2009)
Sliver and Gold (2019)

Backyard Babies - Backyard Babies
(2008) - punk hard rock glam sleaze rock - Label : Billion Dollar Babies



Avec une carrière de 20 ans au compteur, les Backyard Babies font figure de vétérans de la scène Sleaze Rock suédoise. La vague des Hardcore Superstar, Babylon Bombs, Crash Diet jusqu’aux récents Hell N’ Diesel lui doit beaucoup. Malgré une pause de quelques années due à la participation du guitariste et leader Dregen aux Hellacopters avec qui il a enregistré 2 albums, les Babies ont enquillé 5 albums depuis que le groupe est devenu la priorité de ses membres, il y a une dizaine d’années.

Mais qu’est-ce donc que le Sleaze Rock se demande peut-être le lecteur black metalleux ou progueux égaré par erreur dans la lecture de cette chronique ? Et bien prenez du bon vieux Hard Rock classique et assaisonnez le d’une généreuse dose de Glam et d’une pincée de Punk. « Mais cela a déjà été fait depuis longtemps », s’exclame le lecteur ! Oui en effet, notamment par un certain combo de Los Angeles friand de flingues et de roses. Mais figurez-vous cher lecteur qu’il existe quantité de musiciens scandinaves ayant une profonde nostalgie pour la scène Californienne des années 80, lorsqu’il n’était question que de sexe, de drogue et de rock n’ roll. Nostalgie pour une époque que la plupart n’ont pas connue, comme il est de coutume. Et c’est dans cet état d’esprit que les Backyard Babies mènent leur carrière depuis leurs débuts, mélangeant hard rock, glam et punk dans des quantités variables. Si l’excellent Total 13 mettait en avant le côté sans concessions du groupe, alignant tuerie sur tuerie, ses successeurs atténuaient le propos en étant de plus en plus glam voire pop sur le dernier en date, le décevant People Like People Like People Like Us, excessivement commercial.

Apparemment les Babies ont retenu la leçon et proposent aujourd’hui un album bien plus pêchu, bien plus sale et rock n’ roll. Déjà le son sonne très live, proche de celui du groupe sur scène. Le choix surprenant de Jacob Hellner (Rammstein, Clawfinger, Apocalyptica) derrière la console s’avère payant. L’énergie dégagée par l’ensemble des compos nous ramènerait presque au temps du déjà cité Total 13, souvent considéré comme le meilleur album du groupe... jusqu’à aujourd’hui car ce constat risque bien de changer. En effet on comprend vite au bout d’une ou deux écoutes seulement pourquoi cet album est éponyme. Il représente tellement bien ce qu’est le groupe, tant musicalement que dans son état d’esprit purement rock n’ roll et sans compromis qu’il aurait été difficile de lui trouver un meilleur titre que simplement Backyard Babies. Les guitaristes Dregen et Nicke Borg, aidés pour la première fois dans leur rôle de compositeurs par le batteur Peder Carlsson, semblent avoir puisé le meilleur de chacun de leurs albums afin d’en extraire la quintessence. Résultat des courses : ce nouvel opus ressemble à un best of de la carrière du groupe.

C’est bien simple : toutes les compos ont ce petit truc en plus qui fait qu’on les retient très vite. Un riff par ci, une mélodie par là, un refrain dont il est difficile de se débarrasser, un solo, un groove entrainant qui fait taper du pied… Tous les éléments qui ont fait le succès des Babies sont au rendez vous : les hits imparables (le single "Fuck Off and Die", l’excellent "Nomadic" qui rappelle le tube "Minus Celcius"), le glam avec "Come Undone" et ses nanana nananana imparables, les mid tempo mélodiques hyper efficaces ("Degenerated", "Back on the Juice", "Where Were You"…), le bon vieux classic rock qui peut évoquer Aerosmith sur "Drool" ou le Guns N’ Roses époque Use Your Illusion sur "Voodoo Love Bow" (et pour cause: c’est Dizzy Reed en personne qui y joue du piano !), la presque ballade assez rock FM "Abandon" qui pourrait passer à la radio, le punk avec l’excellent "Idiots" au refrain énorme et le très Ramones "Zoe Is a Weirdo" expédié en moins de deux minutes… Tout cela se termine par une magnifique ballade guitare-voix, "Saved by the Bell", dont la mélancolie rappelle les plus belles heures de cette famille du rock à laquelle se rattachent définitivement les Backyard Babies: les Rolling Stones, Aerosmith ou Guns N’ Roses. La grande classe.


Alors bien sûr il n’y a rien de neuf. Bien sûr ce n’est « que » du rock n’ roll, les amateurs d’originalité et de complexité risquent fort de passer leur tour. Mais le groupe a atteint un tel niveau d’efficacité et de maîtrise de ce style pourtant déjà tellement exploité depuis des décennies que c’en est proprement remarquable. À conseiller d’urgence à tous ceux qui se désespèrent en attendant l’hypothétique sortie de Chinese Democracy. Une véritable petite bombe, tout simplement l’album Rock de l’année.



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