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CHRONIQUE PAR ...

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Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Niklas Roger "Nicke" Borg
(chant+guitare)

-Andreas Tyrone "Dregen" Svensson
(chœurs+guitare)

-Johan Blomqvist
(basse)

-Peder Carlsson
(batterie)

TRACKLIST

1) Good Morning Midnight
2) Simple Being Sold
3) Shovin' Rocks
4) Ragged Flag

5) Yes To All No
6) Bad Seeds
7) 44 Undead
8) Sliver & Gold
9) Day Late In My Dollar Shorts
10) Laugh Now Cry Later

DISCOGRAPHIE

Backyard Babies (2008)
Them XX (2009)
Sliver and Gold (2019)

Backyard Babies - Sliver and Gold
(2019) - punk hard rock glam - Label : Century Media



A priori, avec Backyard Babies, il n'y a pas de surprise à attendre. Avec Four by Four (2015), le premier album paru après une longue pause observée par les Suédois, ces derniers avaient renoué avec la ligne punk hard qu'ils ont toujours scrupuleusement suivie depuis leurs tout débuts, à une époque où les Guns N' Roses régnaient dans les charts – on pourra chipoter sur l'inclination légèrement pop de People Like People Like People Like Us (2006) - mais point de vue constance et fidélité à ses idéaux, BB rime sans problème avec AC/DC. Alors quand sort Sliver and Gold, huitième LP des tatoués nordiques, on se dit que ça va être comme d'habitude. Et on aura raison. Enfin, presque.

En guise d'accueil résonne une scansion nerveuse à la six-cordes relayée par un chant clair, puis l'orchestre au complet s'en mêle pour emmener la jolie cylindrée intitulée "Good Morning Midnight" sur un tempo soutenu vers un refrain enjoué. Un court solo, on reprend au début et c'est déjà la fin de la plaisante promenade. AC/DC, donc ? Pas loin, en tout cas – les grattes sont plus abrasives, quant au chant... « Clair », vraiment ? Oui. Finies les éructations punk nasillardes un brin forcées qui constituaient l'une des marques de fabrique du quatuor. Incapacité à remettre le couvert ou lassitude, peu importe: Nicke Borg, aidé par une bonne louche d'effets, module avec fluidité ses partitions que les fans historiques trouveront peut-être un peu lisses mais qui se révèlent très agréables et parfaitement adaptées aux compositions ultra mélodiques truffées de chœurs façon hair metal eighties – les gars de Mötley Crüe auraient adoré faire hurler « rock 'n' roll !» à leurs groupies sur "Shovin' Rocks", spécimen irrésistible d'hymne fédérateur. Évidemment, dans ces conditions, la probabilité de sombrer dans la mièvrerie lorsque l'allure faiblit n'est pas à exclure.
Et malheureusement, la formation désormais installée à Stockholm n'a pas su complètement éviter le piège. "Yes To All No" et ses arpèges gentillets sonnent comme un avertissement - la mélancolie innervant le thème principal rattrape le coup in extremis – avant que les craintes ne se concrétisent en fin de parcours sur "Laugh Now Cry Later", une horreur de ballade nunuche avec guitare électro-acoustique de clinquante rigueur, piano « héroïque » à la "Civil War" des Guns, accordéon en toc et chant qui bouffe tout le reste gorgé d'inflexions toutes émotionnées. Et en plus la piste est deux fois plus longue que les neuf précédentes. Mais qu'est-ce qu'il leur a pris de commettre cette chose qui évoque une version délayée de "Saved by the Bell" qui clôturait de vilaine façon le recueil homonyme de 2008 ? "Walls", en conclusion de Four by Four, était incontestablement plus attrayante avec sa coda de film à suspense.
Néanmoins, il s'agira du seul faux pas de l'enregistrement. Pour le reste, les suiveurs attentifs de la section de la Baltique seront sans doute ravis de trouver à nouveau les speederies orientées skate punk faisant songer à une version de The Offspring débarrassée des stridences horripilantes - "Simple Being Sold" et "Bad Seeds" remplissent efficacement le cahier des charges - alors que la coloration MTV hard rock circa 1987 reprend le dessus sur les morceaux plus posés, à l'instar de l'honnête "44 Undead" et surtout de l'entêtant "Ragged Flag", qu'agrémentent un astucieux motif orientalisant ainsi qu’une intervention en guitares twin judicieusement dosée. Les compatriotes de Europe et Refused se montrent également très convaincants sur les occurrences hybrides, tels "Day Late In My Dollar Shorts" rehaussé d'un solo inhabituellement consistant – Dregen n'est pas du genre à rallonger inutilement la sauce – et surtout l'alerte titre éponyme où il est question de Sid Vicious et de guitares aussi pressées qu'harmonieuses à la Bad Religion, ou Millencolin pour rester au pays de l'aquavit. Un ralentissement sur le solo précédant une reprise quasi a cappella du refrain rappelle que les vikings n'ont jamais réussi à choisir entre leurs influences qu'ils prennent un malin plaisir à mélanger depuis trente ans. On ne s'en plaindra pas.


Encore plus mélodieux qu'à l'accoutumée tout en conservant leur fougue et leur cohésion légendaire – le line up est identique depuis trois décennies – les membres de Backyard Babies délivrent avec Sliver and Gold une synthèse réjouissante de leurs inspirations de toujours, punk et metal, urgence et intensité. La voix perd en âpreté, les chœurs font du racolage actif et pourtant, à une redoutable exception près, la réalisation témoigne d'un collectif toujours aussi incisif et apte à proposer de plaisantes ritournelles. À l'instar des voisins givrés de Turbonegro un an auparavant, les quatre Scandinaves ont opéré un recadrage vers un hard rock aimable – point de synthés ici cependant - qui risque d'agacer les aficionados de longue date tout en séduisant un public friand de refrains accrocheurs et énergiques. Tout le monde a droit au bonheur, non ?



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