CHRONIQUE PAR ...
Joe Le Hareng
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
14/20
LINE UP
-Ali Tabatabaee
(chant)
-Matty Lewis
(chant+guitare)
-Greg Bergdorf
(guitare)
-Ben Osmundson
(basse)
-Ed Udhus
(batterie)
TRACKLIST
1)HMP
2)Hell Yeah!
3)Just the Tip
4)Mental Health
5)The Juggernauts
6)Death by Disco
7)Be Careful What You Wish For
8)Morse Code for Suckers
9)Ignite
10)Mike Dexter Is a God, Mike Dexter Is a Role Model, Mike Dexter Is an A**hole
11)The Junkie and the Halo
12)Brixton
13)Hit the Ground
14)Two Wrongs Don't Make a Right, But Three Rights Make a Left
15)All for None and None for All
16)Sorry, but Your Friends Are Hot
DISCOGRAPHIE
Ah, le punk à roulettes! Rien qu'à écouter les Zebrahead on imagine sans problème les pantalons trop bas, les bonnets et les t-shirts NOFX. Et pourtant ce serait bien dommage de les réduire à ce simple stéréotype parce qu'il faut bien avouer que ce Phoenix fait son petit effet avec son punk rock bien foutu. On est bien loin de l'énergie destructrice et la rage des grands frères des 90's (je parle des albums, hein, Zebrahead existe depuis 1996) mais ce que l'on a perdu en rage, on l'a gagné en son. Du punk rock aux accents metal? Pourquoi pas!
Des le début, le ton est donné, le morceau d'intro envoie le bois : gros riff, ligne de chant énervée et batterie extatique, il n'y a bien que le refrain un peu cliché pour nous faire faire la moue... Plus équilibré, le burner "Hellyeah!" regroupe (quasiment) tout les ingrédients de la musique des Zebrahead : batterie qui martèle et file tout droit, une petit basse rondouillarde qui fait son boulot et des guitares qui occupent bien l'espace avec leurs riffs simples mais efficaces, ça envoie! Le morceau suivant "Just the Tip" nous fournit l'ingrédient qu'il manquait : le chant hip-hop. Mais si, le gars qui balance du flow (Ali Tabatabaee, qui assure) appuyé par un second qui chante en décalé la fin des phrases. Ok, dit comme ça c'est pas bien alléchant mais en vrai c'est quand même très bon et ça colle particulièrement bien à la musique du groupe. Notamment sur la très réussie "Mental Health" où le duo basse/batterie s'en donne à cœur joie! Ça fonctionne aussi pas mal sur "Juggernauts", enfin, sur le couplet parce que le refrain est vraiment très vilain et ressemble à du Sex Pistols sous Lexomil.
On oublie quelques morceaux, allant de dispensables à hautement dispensables, pour se concentrer particulièrement sur le dernier tiers de la galette qui contient son lot de perles. " Mike Dexter... " (très ska punk) est époustouflante d'efficacité avec son refrain catchy, " Two Wrongs..." brille par son pré-refrain et ses guitares énergiques et "All for None" est fort sympathique avec son riff 50's et son petit orgue. Sans oublier le morceau de fermeture "Sorry, but..." avec ses guitares originales et sa section rythmique qui plombe sec. Dans le rayon réussite on notera aussi "Brixton": très bon riff d'intro, guitares extatiques et lignes de chants bourrées d'énergie, ça sent le gros tube qui fracasse tout en live! Après force est d'admettre que le reste est très moyen et sent le déjà entendu. Du punk US sans grande originalité, qu'on entend à la pelle en fond sonore des vidéos de skate, de snow et autres sports dit de glisse. De la ligne de chant qui manque d'estomac sur du riff à trois accords balancé à toute vitesse, ça va, merci, on a eu notre quota.
Si on oublie toute la partie centrale de l'album, il faut reconnaître qu'il est quand même bien bon ce Phoenix. Revisitant le punk US « classique » à la sauce hip-hop/metal, avec des soli qui vont bien, les Zebrahead combleront les amateurs des vieux Offspring, Greenday, bref de toute la mouvance punk-rock californienne des années 90. Pour les autres, ce Phoenix mérite bien une petite écoute, histoire de se secouer un peu sur la bonne décharge d'adrénaline que procure certains titres.