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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Ali "Tabatabaee" Tabatabaeepour
(chant)

-Matty Lewis
(chant+guitare)

-Dan Palmer
(chœurs+guitare)

-Ben "Grand Master B" Osmundson
(chœurs+basse)

-Edwin Bjorne "Kooter" Udhus
(chœurs+batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-Christine Fung
(chœurs)

-Lauren Dollard
(chœurs)

-Lucy Udhus
(chœurs)

-Michelle Gilworth
(chœurs)

-Efrem Schulz
(chœurs)

-Justin Carnegie
(chœurs)

-Kevin Baldes
(chœurs)

-Tokyo Hiro
(chœurs)

-Paul Miner
(chœurs+instruments additionnels)

-Billy Cottage
(cuivres sur "You Don't Know Anything About Me")

-John "Evil" Christianson
(cuivres sur "You Don't Know Anything About Me")

-Jason Freese
(instruments additionnels)

TRACKLIST

1) When Both Sides Suck, We're All Winners
2) I Won't Let You Down
3) All My Friends Are Nobodies
4) We're Not Alright
5) You Don't Know Anything About Me
6) Chasing the Sun
7) Party on the Dancefloor
8) Do Your Worst
9) All Die Young
10) Up in Smoke
11) Ichi, Ni, San, Shi
12) Take a Deep Breath (And Go Fuck Yourself)
13) Better Living Through Chemistry
14) Bullet on the Brain
15) If You're Looking for Your Knife…I Think My Back Found It
16) All My Friends Are Nobodies (Acoustic-ish)
17) We're Not Alright (Acoustic-ish)

DISCOGRAPHIE

Waste of Mind (1998)
Phoenix (2008)
Brain Invaders (2019)

Zebrahead - Brain Invaders



Comme tant d'autres modes musicales, celle du punk d'origine californienne avec guitares bien dodues et refrains calibrés pour radios de grande écoute, très prisé dans les années quatre-vingt-dix, a fini par lasser, ne subsistant deux décennies plus tard qu'à travers quelques spécimens soutenus par une fidèle fanbase. Pas forcément le plus connu de ces survivants, Zebrahead n'a jamais lâché l'affaire et malgré quelques remaniements de personnel, donne régulièrement de ses nouvelles via des sorties studio tout à fait respectables. Brain Invaders, le millésime 2019, s'inscrit dans cette lignée.

« Envahisseurs de Cerveau » est, mine de rien, le treizième LP du collectif en comptant un album de reprises (Panty Raid en 2009), des réenregistrements (The Early Years – Revisited en 2015), le premier essai en partie recyclé sur l'excellent Waste of Mind qui lui a succédé (1998) et les fonds de tiroirs pour le public japonais qui a beaucoup fait pour maintenir à flots la cote de popularité de la Tête de Zèbre (Waste of MFZB – 2004). Le public nippon a d'ailleurs eu l'honneur de goûter à Brain Invaders en avant-première via une maison de disque locale alors que l’enregistrement est sorti uniquement sur le label du groupe dans le reste du monde. Une autoproduction, donc, qui pourrait faire craindre d'avoir affaire à une marchandise de médiocre qualité refusée par les firmes. Pourtant, il n'en est rien, comme en témoigne le riff thrash – si – qui perfore "When Both Sides Suck, We're All Winners" avec lequel le quintet, visiblement énervé, ouvre les hostilités. Le refrain n'est hélas pas au même degré d'intensité, constat frustrant qui vaut également pour les tout aussi vigoureux "Party on the Dancefloor", "Ichi, Ni, San, Shi" aux guitares RATM et "If You're Looking for Your Knife…I Think My Back Found It" dont l'intitulé rigolo n'est pas sans rappeler "With Friends Like These Who Needs Herpes" sur Call your Friends (2013) ou "Two Wrongs Don't Make A Right, But Three Rights Make A Left" sur Phoenix (2008).
Les gars auraient-ils perdu le mojo de la rengaine qui rentre dans les têtes dès la première écoute ? Le refrain lumineux de "I Won't Let You Down" infirme cette supposition, de même que celui plus musclé du single "We're Not Alright", tandis que "You Don't Know Anything About Me" est valorisé par des cuivres euphoriques. Il manque cependant à ces ritournelles la vibration spéciale qui les aurait transformées en hits potentiels. Quant au thème de "Chasing the Sun", il se révèle accrocheur en vertu d'un mélange réussi entre guitares lourdes et scansion rap, la marque de fabrique de Zebrahead. Le flow percutant d'Ali Tabatabaee est moins présent sur "Do Your Worst" mais c'est lui qui empêche ce morceau de tomber complètement dans les excès typiques du punk à roulettes de la Côte Ouest, mélodies niaiseuses et vocalises irritantes qui démonétisent plusieurs pistes telles que les indélébiles "All My Friends Are Nobodies" et "All Die Young", le caricatural "Take a Deep Breath (And Go Fuck Yourself)" ou encore "Better Living Through Chemistry". Heureusement que Matty Lewis, qui a remplacé le guitariste-chanteur Justin Mauriello après son départ fin 2004, ne nasille pas autant que certains de ses confrères à crête et rend ces occurrences supportables. Toutefois, on peut regretter que la formation d'Orange County cède à ce genre de gimmicks « emo » dont elle se tenait à l'écart jadis. Heureusement, elle sait varier les ambiances, ce qu'elle prouve une nouvelle fois avec le thème façon comptine perverse de "Bullet on the Brain" et le ska d'"Up in Smoke" qui transpire la décontraction typique de kékés créchant à quelques hectomètres de plages ensoleillées où circulent des filles en bikinis et de jeunes (et moins jeunes) gens au torse invariablement bronzé.


Avec Brain Invaders, les musiciens compétents de Zebrahead démontrent qu'ils savent toujours composer des chansons alertes et solaires, tout en réservant quelques respirations malicieuses. Malgré l'absence de véritable tube, les amateurs de punk rock hyper mélodique à relents heavy trouveront dans ce recueil de quoi les satisfaire quelques temps avant la prochaine livraison. Zebrahead maintient le niveau ? Contrat rempli.



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