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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17.5/20

LINE UP

-Trickster G. Rex
(chant)

-Knut M. Valle
(guitares)

-Steinar Sverd Johnsen
(claviers)

-Dag F. Gravem
(basse)

-Hellhammer
(batterie)

TRACKLIST

1)Kinetic
2)Nightmare Heaven
3)Ad Absurdum
4)Collapse Generation
5)Star-Crossed
6)Radical Cut
7)For to End Yet Again

DISCOGRAPHIE


Arcturus - The Sham Mirrors



Une question assez évidente qui se pose quand on est le conglomérat de sommités du black norvégien et qu’on s’appelle d’après l’étoile la plus brillante du ciel est « Comment faire pour briller à sa hauteur ? ». 2 réponses encore plus évidentes que la question furent jetées à la face du monde sous la forme de Aspera Hiems Symfonia et La Masquerade Infernale. Soit. Mais on doit pouvoir coincer Arcturus, il suffit d’attendre un 3e album, un supergroupe est obligé de se planter sur une période de 3 albums.

Soyez patients tout de même car Arcturus ne fait pas partie des groupes terrestres et faibles. Comme son nom l’indique il est stellaire et sa musique le fait clairement savoir. Loin de ce monde, elle atteint de nouveaux sommets avec The Sham Mirrors. La bonté insoutenable de "Kinetic" vous l’assène dès l’ouverture. Ne luttez pas, Arcturus a encore d’ores et déjà gagné la bataille. Dans une intro cosmique où Hellhammer produit peut-être la plus belle partie de batterie qu’il ait jamais jouée, nous autres pauvres auditeurs sommes littéralement happés par cette densité improbable de merveille musicale. Dans ce trou noir métallisant, Arcturus dégage une grâce inouïe et une classe infinie. Brillant de mille feux, l’étoile éblouit tout le monde. Difficile de se relever d’une telle entame. Et c’est bien le mal qui frappe l’album, confirmé par des "Nightmare Heaven" et "Ad Absurdum" « quelconques » (attention, on parle en termes de standards Arcturus, c’est donc déjà très bon).

Pourtant le talent est là, partout et chaque composition vous enlèvera un peu plus de cette planète. "Collapse Generation" permet par exemple de montrer qu’un clavier et une double pédale suffisent amplement à faire de la musique exceptionnelle (oui, épaulés par une guitare très en retrait). À condition d’avoir le talent d’Arcturus évidemment. D’ailleurs, une mention se doit d’être délivrée à Hellhammer, véritable star de l’album. Magnifié par un son d’une précision diabolique il délivre des parties de batteries absolument subjugantes comme jamais (tous ses différents groupes inclus). D’une "Kinetic" époustouflante à une "Collapse Generation" rapide comme l’éclair en passant par le black métal de "Radical Cut", il montre pourquoi il peut être considéré comme LE batteur du black métal. Il sait tout faire, et divinement. La sensibilité de son jeu, sa finesse, son toucher et ses variations confinent au parfait sur cet album, donc merci d’être là Monsieur.

Autre récompense, le clavier de Stainar Sverd Johnsen, véritable dealeur de moments de beauté indicible. Les plus belles preuves sont apportées par "Star-Crossed" en son début et "For to End Yet Again" en son milieu. Un doigté génial et une merveille presque troublante débordent de ses parties de clavier. Fort. Très fort. Évidemment les autres instruments accompagnent avec bonheur cette doublette galactique. Mais moins, le domaine céleste n'étant pas accessible à tous. Le chant quant à lui est assuré avec brio par Trickster G. Rex avec un timbre particulier et … nébuleux. Il fait office de compagnon de route idéal dans ce voyage intersidéral que représente The Sham Mirrors. Juste et beau, il rehausse les compositions ce qui est un grand défi de relevé en soi. Mais ne vous y trompez pas, cet album reste avant tout porté par les instrumentaux qui en occupent la place de choix. Comme le joyau de la couronne, ils sont projetés très en avant à vos oreilles.

Et ce sera sans se faire prier qu’on se jettera dans ces parties instrumentales tant la qualité est au rendez-vous. Car la réunion de ces génies de l’extrême norvégien a produit quelque chose de merveilleux en cela que personne n’a écrasé l’autre au point d’en gâcher le talent. Ce disque donne l’impression d’entendre tout le monde à sa place et à son meilleur niveau, et pas uniquement en terme de qualité d’interprétation. Aussi et surtout dans l’écriture des chansons et les arrangements instrumentaux. Cette production sublime qui rend toutes les petites variations de thème bienvenues, toutes ces idées à la musicalité sans borne épatantes et finalement un album dont il est bien difficile de se défaire. Voilà ce qu’est The Sham Mirrors. Capable de vous transporter d’instants voyageurs à d’autres magiques de beauté à du pur black metal emperor-esque (Isahn est présent sur "Radical Cut" qui plus est) presque meilleur que le maître (!).


Pour tout cela (et n’oubliez pas tout ce qui est oublié ou passé sous silence dans cette chronique) The Sham Mirrors a sa place dans la discothèque de tout metalleux qui se respecte. Qu’importe qu’il soit de l’extrême, de l’heavy, du néo ou du core ou autre, il appréciera cette qualité universelle qui se dégage d’un disque pareil. Un souffle cosmique qui ne s’éteint jamais et qui vous met les genoux à terre.


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