CHRONIQUE PAR ...
Wineyard
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
11/20
LINE UP
-Roger Sjunnesson
(guitare)
-Richard Sjunnesson
(chant)
-Roland Johansson
(chant)
-Robin Sjunnesson
(guitare)
-Karin Axelsson
(basse)
-John "Runken" Bengtsson
(batterie)
TRACKLIST
1)Aftermath
2)Blue Eyed Fiend
3)Psychic Suicide
4)Double Agent 616
5)Enclave
6)Denied
7)Callous
8)Only Inhuman
9)All About Us
10)Unknown Entity
11)Flashback
DISCOGRAPHIE
Le groupe des trois frangins Sjunnesson commença à «embryonner» en 2002 pour sortir un premier album en 2004 sous le nom convenu de Fallen Angels. Après un éclair de génie à propos de leur nom, judicieusement ils devinrent Sonic Syndicate pour signer chez Nuclear Blast en 2006. Destin rapide pour de (très) jeunes musiciens – imaginez que le jeune Robin n’avait que 13 ans en 2002 - qui est, soit un investissement d’une « major » du metal extrême ayant détecté une future perle musicale, soit un effet de mode marketable (comme pourrait le suggérer le fait d’avoir gagné un concours lancé par le label). Assez difficile de trancher là-dessus en vérité.
Pour faire un condensé par trop habituel pour les neo-groupes tentant d’émerger de la scène Gothenburg / metalcoreuse, jouons au jeu des sept familles. Dans la famille Sonic Syndicate, je voudrais le grand père Children Of Bodom, la grand-mère Iron Maiden, le père In Flames, la mère Soilwork, le frère ainé Mors Principium Est et le frère cadet Blood Stain Child. Et pour finir, je voudrais le cousin éloigné Originalité : pioche… La cousine Risque : re-pioche… Il y a de tout cela oui, heureusement et malheureusement. Heureusement, parce que les références sont illustres et bienvenues pour la plupart (illustre sauf bien évidemment Blood Stain Child avec qui ils peuvent prétendre partager une partie de leur énergie dans ce style, mais pas plus et c’est dommage pour eux). Heureusement car elles sont fort bien imitées aussi en ce sens que les mélodies sont plutôt catchy, les claviers assez bien utilisés et argument non des moindres, la voix growlée est fort proche de ces « ainés ».
Malheureusement, parce que cela ne prend pas, la faute au manque de nouveauté; par exemple, la ballade "Enclave" n’est pas inintéressante en elle-même, mais la voix claire y est sirupeuse, la mélodie prévisible et convenue et les claviers sont sans relief bien que très honnêtement utilisés. Seule peut-être "All About Us" se démarque un peu du reste avec ses alternances claires/growl metalcore, une bonne mélodie et une construction plus personnelle, mais tout cela reste « gentillet » (lisez « un peu facile » et légèrement gnangnan).
Il est fort bizarre de chroniquer un groupe comme Sonic Syndicate. La qualité semble poindre mais le poids d’un genre défriché à l’extrême depuis déjà des années est trop fort pour que l’on puisse vraiment être impartial. Je comprends encore mieux maintenant ce qu’à voulu dire un jour ce juré de casting pour une émission de télé réalité « musicale » en sortant l’éphémèrement célèbre « ça sent trop le savon et pas assez la foufoune ». Bonne formule pour le cas présent, mais ça doit pouvoir évoluer…