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CHRONIQUE PAR ...

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Dimebag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 5/20

LINE UP

-Nathan James Biggs
(chant)

-Richard Sjunnesson
(chant)

-Roger Sjunnesson
(guitare)

-Robin Sjunnesson
(guitare)

-Karin Axelsson
(basse)

-John Bengtsson
(batterie)

TRACKLIST

1)Beauty And The Freak
2)Revolution, Baby
3)Turn It Up
4)My Own Life
5)Burn This City
6)Black And Blue
7)Miles Apart
8)Plans Are For People
9)Leave Me Alone
10)Break Of Day
11)We Rule The Night

DISCOGRAPHIE


Sonic Syndicate - We Rule The Night
(2010) - néo metal non-métal, pop, guimauve-core - Label : Nuclear Blast



J'ai essayé....Je vous jure que j'ai essayé de donner sa chance à cet album, malgré la réputation plus que douteuse précédant ce groupe, considéré comme rien de moins que l'un des groupes les plus ouvertement mainstream de ces dernières années, malgré leur look de ''posers'', malgré leur melon. J'ai essayé de rester objectif, de trouver des points positifs, de ne pas adopter le postulat trop facile du true métalleux défonçant un groupe par principe. Seulement voilà, après maintes écoutes, le constat est sans appel: point de salut, point de merci.

Ce groupe est incommensurablement mauvais, cet album est une incroyablement-grosse-daube. Ce groupe ne fait pas de métal. Ce groupe ne fait rien. Ne sert à rien. Et ça commence dès le premier morceau, l'insupportable ''Beauty And The Freak'', pièce de pop-néo-métal faussement torturée, 100% émo commerciale, pitoyablement pauvre, forte en paroles à hurler de rire tout en pleurant nerveusement de rage («you're beautiful, she said to me, so why do I feel so ugly?» – putain mais sérieusement ces paroles sont dignes de Britney Spears). Mais attendez, ça empire. Oh si. De morceau en morceau, on tombe de plus en plus bas dans l'absence totale de recherche musicale. Tout, et je dis bien tout, sur cet album, est factice, travaillé pour plaire aux émo kids et aux jeunes filles en manque de sensation fortes. Tout est simpliste, accrocheur au maximum voire totalement racoleur. Commençons par le son de batterie, ultra synthétique, comme si les mecs avaient eu peur d'avoir un son qui déboite un peu et l'avaient alors volontairement ''digitalisé'' pour plaire aux djeuns fans des Black Eyed Peas. Ensuite, les riffs: le drame, la misère, l'abysse sans fond. Tous les putains d'ignobles riffs de cet album suivent le même schéma, la même logique implacable: pas de technique, pas de recherche, que du basique, du simplissime, de l'immédiatement mémorisable, du prêt à consommer quoi. Une insulte au genre, clairement. Prenons pour exemple les ridicules ''Turn It Up'' ou ''Revolution Baby'' et leurs trois accords, passant à deux sur le refrain, power chords déjà entendues 180 000 fois mais jouées ici sans aucun complexe: le riff doit être mélodique mais simple, abrutissant, basique.

Voilà, si vous avez 14 ans et absolument aucune connaissance du genre ça pourrait éventuellement vous plaire (et encore), mais si vous avez ne serait-ce qu'une miniscule once de bon sens, vous vous rendre très vite compte qu'on est en train de se foutre gravement de votre gueule. Et maintenant mes bons amis, venons-en au pire du pire, au fin fonds des limbes de médiocrité insondable qui habitent cet album: le chant. Ce chanteur, mais comment dire....ce mec est inénarrable! Ce mec est un chanteur de R'n'B, d'émo-pop, de happy rock MTV, de tout sauf de métal. Ce n'est pas tellement le fait que le bonhomme chante quasi exclusivement en voix claire, ça plein de chanteurs, plein de groupes le font sans pour autant se vautrer complètement. Non, le problème c'est que c'est type ne chante pas, il racole. Sa diction, sa façon de poser son chant, ses intonations, sont indignes du rock'n'roll au sens large et mériteraient plutôt un passage intensif sur NRJ ou Fun, ou sur toute station qu'une personne sensée s'interdit d'écouter sous peine de perdre la raison. Pour vous en convaincre, écoutez (si vous le pouvez) les atroces ballades ''My Own Life'' et ''Miles Apart'', ou alors ''Black and Blue'', que je soupçonne d'avoir été écrite par les Fall Out Boy en lendemain de cuite. Plus émo que de l'émo, plus pop et mainstream que les pires sorties de Linkin Park, aux lyrics plus mièvres et risibles qu'un single d'Avril Lavigne («I'm risking everything I've got to have a shot with you» – ''je risque tout ce que j'ai pour avoir une chance avec toi'': Mdr. Ptdr. Kikoolol.), d'une vulgarité sans borne et sans aucune forme de classe, cet album est une véritable péripatéticienne, la prostitution faite musique.


Une Catastrophe avec un grand -C-. Un des pires trucs que j'ai jamais entendu. God Damn You, Kroboy, de m'avoir envoyé cette horreur! Et le truc qui me fait le plus mal, c'est de me dire que ce genre de groupe a toujours beaucoup mieux marché et plus vendu que l'écrasante majorité des groupes du milieu, pourtant d'une toute autre qualité, et que cela continuera probablement d'être le cas. Quoi qu'il en soit, ce n'est pas ici que ce genre de non-groupe trouvera une tribune et un autre média pour asseoir son succès indû. Je le dis haut et fort pour les plus jeunes d'entre vous, car tous et toutes doivent le savoir: n'achetez pas ce album, n'écoutez pas ce groupe, ils se foutent de vous, ils se foutent de nous. Ils ne sont pas des nôtres. La pire sortie de l'année pour le moment.


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