CHRONIQUE PAR ...
Daphné
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
13/20
LINE UP
-Ed Kowalczyk
(chant+guitare)
-Chad Taylor
(guitare)
-Patrick Dalheimer
(basse)
-Chad Gracey
(batterie)
TRACKLIST
1)Pain Lies on the Riverside
2)Operation Spirit (The Tyranny of Tradition)
3)Beauty of Grey
4)Brothers Unaware
5)Tired of "Me"
6)Mirror Song
7)Water Boy
8)Take Me Anthem
9)You Are the World
10)Good Pain
11)Mother Earth Is a Vicious Crowd
12)10,000 Years (Peace Is Now)
DISCOGRAPHIE
Sous le nom de Public Affection, les quatre garçons de Live avaient, en 1989, sorti un album démo en cassette, Death Of A Dictionnary, qui leur permit d'être remarqués par la direction artistique de Radioactive Records. Alors à peine âgés de vingt ans, leur premier album intitulé Mental Jewelry verra le jour en 1991, et le groupe changera son nom en Live. Mental Jewelry n'est pas, contrairement à ce que l'on pourrait penser, et contrairement à ce qui se fait habituellement avec les nouveaux artistes, une réédition de Death Of A Dictionary, même si le titre "Good Pain" en a été repris. C’est un disque composé de onze titres inédits auxquels s’ajoute la chanson précédemment citée. Ce qui prouve à quel point les Boys (c’est le petit nom que leur donnent leurs fans) avaient la vingtaine créative, sérieuse et passionnée. Cela s’en ressent énormément sur la musique.
Les textes sont engagés. Post-adolescence turbulente, questionnements sur la vie, la mort, envolées philosophiques de jeunes qui se cherchent. On l'aura compris, Live fait de la musique pour s'exprimer, pas pour se masturber ou devenir des stars. Tout en nuances, la musique, acoustique, est tantôt très douce, tantôt entraînante, et portée par des mélodies riches, des rythmiques travaillées et une voix fragile. Il est évident que les défauts sont très présents, comme dans toute – ou presque – première oeuvre. Les chansons manquent de maturité, en particulier dans les arrangements, et la voix atteint rapidement ses limites, sans toutefois essayer de les dépasser. Le son est assez froid, et la production très légère, le tout sonnant on ne peut plus amateur.
Heureusement, la volonté de faire de cet album un disque acoustique pardonne la faiblesse de l'enregistrement, tout en donnant à l'ensemble une simplicité qui respire l'humilité. Mental Jewelry est un album de débutants, qui pose les bases du style du groupe, qui effleure du bout des doigts son avenir grandissant dans la musique. Assez différent toutefois de ce que fera Live ensuite, on trouve déjà dans Mental Jewelry les paroles acérées et spirituelles – sans pour autant jouer dans le politiquement correct, au contraire – , l'inspiration orientale, la cohésion musicale et le caractère du groupe. Simple, honnête, raisonnable et respectable : des qualités, ajoutées au talent que l'on sent poindre régulièrement, qui laissent présager une carrière honorable.