CHRONIQUE PAR ...
Daphné
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
16/20
LINE UP
-Ed Kowalczyk
(chant+guitare)
-Chad Taylor
(guitare)
-Patrick Dalheimer
(basse)
-Chad Gracey
(batterie)
TRACKLIST
1)The Dolphin's Cry
2)The Distance
3)Sparkle
4)Run To The Water
5)Sun
6)Voodoo Lady
7)Where Fishes Go
8)Face And Ghost
9)Feel The Quiet River Rage
10)Meltdown
11)They Stood Up For Love
12)We Walk In The Dream
13)Dance With You
DISCOGRAPHIE
Live -
The Distance To Here
Lorsque sort The Distance To Here en 1999, les quatre garçons de Live sont attendus au tournant. Leur album précédent, Secret Samadhi avait déçu. Il était loin d'être mauvais, mais arrivait après la déferlante qu'avait créée Throwing Copper, leur deuxième album, et n'avait pas réussi à égaler les qualités de ce désormais classique du Rock. Les boys avaient la pression, donc, en 1999. Mais ils avaient aussi pris de l'âge, de l'expérience, et pris leur temps, en évitant une tournée épuisante comme avait pu l'être celle, longue, éreintante mais intense, qui avait suivi la sortie de Throwing Copper.
A passer son énergie en studio plutôt que sur scène, on obtient forcément un résultat plus que satisfaisant. Dès la première écoute, les titres accrochent, les mélodies percutent et la voix séduit. La première chanson, "The Dolphin's Cry", donne tout de suite le ton : Live a des choses à dire et met tout en œuvre pour qu'on les entende. La production est de qualité : les instruments sont parfaitement mixés, la voix est claire, puissante, déchirante, les sons vous prennent les tripes et les subtils effets sonores et vocaux vous chatouillent les oreilles.
Un énorme coup de cœur pour le titre "Where Fishes Go" : on est littéralement immergé dans la musique, on est bercé par les chœurs, envoûtants tels les chants des sirènes, on est plongé dans une dimension à l'horizon infini, infini comme l'océan… Quant au titre "Voodoo Lady", le travail de production effectué rend un parfait hommage aux paroles: la chanson sonne juste et sexy. Un album très riche, à écouter plusieurs fois afin d'en saisir toutes les nuances.
Cependant, ma préférence va nettement vers les morceaux plus rythmés, plus rock et plus recherchés que sont les dix premiers titres; au-delà, les chansons perdent en vigueur et en vitalité, sombrant tristement dans la facilité et le mielleux ("They Stood Up For Love", "We Walk in The Dream", "Dance With You") qui n'est pas pour déplaire à un certain public – féminin surtout – mais qui laissera sur sa faim les amateurs de rock dynamique. L'album commence fort, mais finit mollement. On aurait aimé que la baffe fût constante, comme sur Throwing Copper...
Même si The Distance To Here ne représente pas un grand tournant musical pour Live, il bénéficie d'une empreinte suffisamment personnelle pour ne pas souffrir de la comparaison avec Throwing Copper, s'offrant même un succès similaire, pardonnant le semi-échec de Secret Samadhi, et asseyant Live en position de grand nom du rock, moins médiatisé cependant que compères U2 ou Radiohead.