CHRONIQUE PAR ...
Fishbowlman
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
9/20
LINE UP
-Lordi
(chant)
-Amen
(guitare)
-Ox
(basse)
-Awa
(claviers)
-Kita
(batterie)
TRACKLIST
1)SGC IV
2)Girls Go Chopping
3)Bite It Like a Bulldog
4)Monsters Keep Me Company
5)Man Skin Boot
6)Dr. Sin Is In
7)The Ghosts of Heceta Head
8)Evilyn
9)The Rebirth of the Countless
10)Raise Hell in Heaven
11)Deadache
12)Devil Hides Behind Her Smile
13)Missing Miss Charlene
DISCOGRAPHIE
Après un The Arockalypse sorti dans la foulée de leur victoire à l'Eurovision, Lordi revient à la charge avec Deadache, un disque sur lequel ils ont passé plus de temps visiblement. Moins ouvertement commercial que The Arockalypse et plus hargneux, la recette de Lordi ne change guère et même pire, elle semble atteindre ses limites. Pas de doute à avoir, le gros hard rock de Lordi avec les chœurs « FM » (ils ont toujours Trash d'Alice Cooper dans leur playlist) et les grognements du chanteur sauront trouver leurs adeptes.
Le problème de Deadache est justement l'absence de hits, on ne retiendra aucun titre en particulier d'autant plus que tous les refrains se ressemblent ("Girls Go Chopping", "Dr. Sin Is In"...). On cherche encore l'équivalent du fameux "Hard Rock Hallelujah", l'hymne kitsch et jouissif qui leur avait permis de gagner l'Eurovision. Sur ce nouvel album, il est difficile de distinguer chaque morceau. Pourtant, le début n'est pas trop mal avec "Bite It Like a Bulldog", du bon hard rock, efficace avec les chœurs de tatas sur le refrain, le style de Lordi est bien en place. On n'échappera pas à la ballade de service ("Evilyn"), bien grasse et épaisse, réunissant tous les clichés du métalleux gras du bide. Le chanteur ferait presque penser à Peavy Wagner dans ses intonations. Même chose pour le piano, les arpèges et les chœurs sur le refrain, on n'est pas loin de Rage période XIII, la classe en moins.
Des titres peu inspirés, plutôt fades ("Girls Go Chopping", "Man Skin Boot", "Missing Miss Charlene"), l'ambiance n'est pas vraiment à la fête, Deadache sent bon la gueule de bois. Les titres plus atmosphériques (c'est un bien grand mot quand même) ne sont pas désagréables en soi comme "Monsters Keep Me Company", avec toujours ce côté immédiat propre à Lordi, qui ne tourne jamais autour du pot. Même chose pour "Devil Hides Behind Her Smile" avec son refrain « FM » et son ambiance « séries de M6 du samedi soir ». Pour terminer, un hard rock bien balancé ("Raise Hell in Heaven", attention ça gueule vraiment sur le refrain, Michel Drucker aura du mal à s'en remettre !) et "The Rebirth of the Countess", un interlude inattendu avec une narration féminine en français (hé oui !)... on se demande bien ce qu'elle vient faire là tellement sa présence est incongrue. Voilà ce sera tout.
Avec Deadache, Lordi rate sa cible, hésitant entre un hard rock classique et tubesque qui a fait la réputation du groupe, et des titres plus sombres, moins immédiats. Les compos n'ont rien de formidable, Lordi a déjà fait mieux et avec un album comme Deadache, le buzz provoqué par la victoire de l'Eurovision risque bien de s'estomper pour de bon.