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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 07 avril 2023
Sa note : 13/20

LINE UP

-Tomi Petteri "Mr. Lordi" Putaansuu
(chant)

-Kone
(chœurs+guitare)

-Henna-Riikka "Hella" Tuulia Broda
(chœurs+claviers)

-Hiisi
(chœurs+basse)

-Antto Nikolai "Mana" Tuomainen
(chœurs+batterie)

TRACKLIST

1) Dead Again Jayne
2) SCG XVIII: Nosferuiz Horror Show
3) Unliving Picture Show
4) Inhumanoid
5) Thing in the Cage
6) Vampyro Fang Club
7) The Bride
8) Lucyfer Prime Evil
9) Scarecrow
10) Lycantropical Island
11) In the Castle of Dracoolove
12) The SCG Awards
13) Heavengeance
14) End Credits

DISCOGRAPHIE


Lordi - Screem Writers Guild



À peine le temps pour le public ébahi de digérer les sept albums parus sous l’appellation Lordiversity fin 2021 que Lordi revient avec du neuf en ce début d’année 2023, entre deux tournées. Il ne s’agit pas à proprement parler d’une surprise, le leader ayant indiqué que son projet maboul comportait assez de matériel pour alimenter trois longs-jeux supplémentaires avant que la maison de disques, qu’il a quittée depuis, ne mette le holà. Inquiétude légitime : la vilaine créature ne chercherait-elle pas à refourguer ses fonds de cave ?

L’entame du dix-huitième LP de la troupe finlandaise, intitulé Screem Writers Guild en référence à la « Screen Writers Guild », une association de scénaristes hollywoodiens ayant œuvré dans les années 1920-1950, ne donne pas vraiment de réponse, sans non plus lever les doutes. "Dead Again Jayne" débute par une séquence à l’orgue, horrifique bien sûr, à laquelle répond un riff énergique qui ferait le bonheur d’une section de power metal en panne d’idées, guidant un couplet tendu jusqu’à la libération – parler d’acmé serait exagéré - sur le refrain. Les chœurs sertissant ce dernier semblent valider les déclarations de M. Lordi selon lesquelles il n’avait jamais obtenu meilleur son que sur Humanimals, le plus excitant volume de la série Lordiversity, laissant entendre qu’il le reconduirait sur ses futurs efforts en studio. L’ingénieur du son Ikka Herkman étant de retour derrière la console, l’optimisme s’installe. Néanmoins, il faut admettre que le thème suscite un enthousiasme moins vif que la plupart de ses modèles présents sur Humanimals, ce qui est un peu inquiétant pour un single placé en ouverture. Le très bon solo à la six-cordes confirme les solides dispositions du successeur d'Amen, le mystérieux Kone, déjà perçues lors des concerts. Si ses interventions sont souvent réduites à la portion congrue, sur "Vampyro Fang Club" par exemple, ses partitions les plus généreuses ont tendance à coïncider avec des titres anecdotiques, comme si M . Lordi, prenant conscience de ses baisses d’inspiration, cherchait à les compenser en laissant son gratteux se défouler pour faire diversion, notamment sur "Lucyfer Prime Evil" et "In the Castle of Dracoolove", pourtant idéalement amorcé par un riff proche de celui de "Daffodils" de Mark Ronson, trop vite abandonné en cours de route.
Et quand le monstre en chef coupe le sifflet de son employé au bout de quatre mesures, cela donne les fillers "Lycantropical Island" et "Heavengeance" dont l’introduction a fait croire l’espace de trente secondes au retour de "Borderline", la pépite de Humanimals. Ce ne sera pas le cas. Cependant sa coloration AOR nimbe la quasi totalité des pistes - le prélude indus de "Inhumanoid" n’est qu’un leurre - caractérisées par un gimmick aux synthés qui fait souvent mouche, tel celui d’"Unliving Picture Show" ou encore de "Thing in the Cage", dont l’intro tribale à base de bruits de bouche laisse place à un motif faisant songer à "Gimme! Gimme! Gimme!" de Abba, lancé sur une rythmique disco, slap de basse en bonus. Le refrain presque mélancolique ainsi que celui de "Scarecrow", et des derniers morceaux cités, sont incontestablement réussis. Mais il manque quelque chose. Une fraîcheur perdue depuis la livraison précédente, sans doute, et aussi le mixage en avant du timbre éraillé de M. Lordi, dont la mise en retrait derrière une chorale euphorique était pour beaucoup dans le plaisir ressenti à l’écoute de Humanimals. Quitte à reproduire une recette qui fonctionne, autant le faire avec tous les ingrédients - « non mais il est très bon ton gâteau au chocolat, mon trésor : c’est juste dommage d’avoir oublié le chocolat ».
Histoire sans doute de varier les plaisirs, le quintet tentent deux ballades dont l’une, "The Bride", n’est pas loin d’être l'occurrence la plus mémorable du recueil, le vibrato de M. Lordi, exceptionnellement en chant clair, faisant penser à une version humaine d’Axl Rose au service d'un refrain à faire appuyer sur la fonction lampe des téléphones mobiles. Malheureusement, le solo de guitare est dénué de la montée en puissance attendue. Celui ornant "End Credits" convainc davantage, mais les suites d’accords convenus finissent par ennuyer, et ce ne sont pas les vocalises décoratives façon "The Great Gig in the Sky" de Pink Floyd en fin de parcours qui suffiront à relancer l’attention, pas plus que les « Scarctic Circle Gathering » (SCG), interludes une nouvelle fois confiés à Ralph Ruiz pour un résultat mitigé, contrairement aux réjouissantes vignettes de Lordiversity.


Récupérer les meilleurs éléments des enregistrements précédents, Humanimals essentiellement, était une bonne initiative. Hélas, un changement pas très heureux – c’était les choristes qu’il fallait valoriser, pas le gosier toxique – et des idées moins brillantes ne permettent pas à Screem Writers Guild de figurer au même niveau que l'œuvre susmentionnée. La réalisation demeure toutefois plaisante, grâce aux aptitudes de M. Lordi à composer des chansons qui tiennent la route et trouver deux ou trois refrains accrocheurs. Peut-être le dictateur assumé de la formation qui porte son surnom devrait-il prêter une oreille attentive à des collaborateurs extérieurs, surtout ceux susceptibles de lui rappeler ce qu’il sait déjà : que sa voix déchirée sabote son travail d’écriture ?



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