CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
le 13 novembre 2022




SETLIST

Lordi :

Macho Freak
Would You Love a Monsterman?
Victims of the Romance
Demon Supreme
Drum Solo
Blood Red Sandman
Carnivore
Bass Solo
Abracadaver
Borderline
It Snows in Hell
Magistra Nocte (Hella´s Solo)
Down With the Devil
Believe Me
Guitar Solo
Devil Is a Loser
Who's Your Daddy?
Merry Blah Blah Blah
Hard Rock Hallelujah

Victor Smolski's Almanac :

Suite Lingua Mortis - Part 2: Prelude of Souls (Rage cover)
Suite Lingua Mortis - Part 3: Innocent (Rage cover)
Self-Blinded Eyes
Soundchaser (Rage cover)
Rocket Science
Guitar Solo
Unity (Rage cover)
Down (Rage cover)
No More Shadows

Dymytry :

Revolt
Stronger
Hope
Chernobyl 2.0
TouchDown
Behind the Mask
Somebody's Watching Me (Rockwell cover)
Straight To Hell (Rage cover)

AFFILIÉ

Lordi
Wacken (wacken)
(02 août 2008)

10 novembre 2022 - Strasbourg - La Laiterie


Lordi_-_Smolski,_Victor_-_Dymytry_Strasbourg_-_La_Laiterie_20221110

Le dernier méfait en date de Lordi, un septuple format intitulé Lordiversity paru fin 2021, a suffisamment intrigué pour aller vérifier ce que les hurluberlus finlandais proposaient sur les planches alors qu'ils ont à peu de chose près doublé d'un seul coup leur discographie. Un an après sa livraison roborative, la troupe est de passage à Strasbourg, en compagnie d'autres créatures qui n'ont pas franchement des gueules de porte-bonheur.

DYMYTRY (19h) a l'honneur d'être le premier collectif à faire grimper le radar de décibels au-delà de la centaine. Arborant tenues paramilitaires destroy et masques de bestioles menaçantes, les simili-Predators n'activent pas de rouleau compresseur à la Slipknot comme leurs accoutrements auraient pu le faire croire mais un metal mélodique aux basses généreuses, quelque part entre Avatar et Orden Ogan. Alen Ljubić, le titulaire du micro, sécurise les mélodies de son timbre clair, haranguant d'entrée de jeu la salle à demi-pleine avant de tenter de lui faire entonner le refrain de "Chernobyl 2.0" - succès mitigé. Néanmoins, les Tchèques, récemment signés chez le même gros label que la tête d'affiche, reçoivent un bon accueil à l'issue de chacune de leurs chansons. Si la scène encombrée des éléments de décor de Lordi ne laisse guère de place aux musiciens pour exprimer leur fougue – deux roues réussies par l'un des guitaristes toutefois - il y en a un qui parvient à tirer son épingle du jeu : le batteur, Miloš Meier. Celui-ci donne une amplitude exagérée à chacun de ces gestes, à la manière du viral « crazy drummer » en costard jaune - le sourire en plus. Ne ratant pas une occasion de se dresser sur ses pattes de derrière, l'animal (il porte un loup) a même droit à son solo, fait assez rare pour une première partie n'ayant qu'une demi-heure pour s'exprimer. La deuxième partie s'invite avec Victor Smolski en personne, venant prêter main forte sur "Somebody's Watching Me", une reprise du tube de Rockwell que le guitariste a enregistré sur Revolt, l'album anglais de Dymytry (les précédents sont chantés en tchèque). S'ensuit le selfie collectif de rigueur qui clôt désormais la plupart des concerts. Sauf que - surprise ! - les vilains costumés reviennent jouer "Straight To Hell", que Smolski, toujours présent, a co-composé il y a vingt-et-un an lorsqu'il officiait chez Rage. Cette fois c'est la bonne, tout ce petit monde se retire sous de généreux applaudissements après cet ultime tour de piste.

VICTOR SMOLSKI'S ALMANAC (19h40). À peine dix minutes se sont écoulées que le shreddeur est de retour, accompagné de sa session rythmique. Celle-ci se montrera d'une fiabilité à toute épreuve tout au long des quarante-cinq minutes allouées à Almanac qui jouera essentiellement... des titres de Rage, la formation pionnière du speed metal germanique qui a grandement contribué à faire connaître le Biélorusse. Celui-ci promet pourtant de visiter l'ensemble de sa carrière, mais finalement point de citation de Mind Odyssey, ni même de son dernier LP dont l'artwork façon stock-car funeste fait office de backdrop. Voilà qui n'incite pas des masses à écouter les productions récentes de Herr Victor mais peu importe finalement, lui et son personnel assurent. Forts d'un excellent son, comme Dymytry auparavant, ils délivrent un heavy speed qui permet à Smolski de faire étalage de sa virtuosité. Celui-ci, affable et communicatif, maîtrise son temps d'exposition et rappelle qu'à l'instar de son modèle Yngwie Malmsteen, la ritournelle prime, invitant la dénommée Korry Schadwell (The Mystery), toute en spandex et bouclettes peroxydées, à pousser sa voix sur la moitié des morceaux. La dame a le vibrato facile mais raisonnable, contribuant à mettre en valeur d'honnêtes compositions qui font secouer gentiment la nuque. Le chanteur de Dymytry rejoint le quatuor le temps d'un refrain sur "Down", après que l'ami Victor ait régalé les amateurs de technique par une attendue mais toujours payante séance de tapping. Une dernière salve est envoyée puis le chef de bande remercie à peu près tout le monde, avant un gros changement d'ambiance.
Il faut attendre une bonne demi-heure pour voir LORDI (21h) prendre possession de l'estrade, alors que quasiment tout le matériel est déjà installé. C'est qu'il faut vérifier le bon fonctionnement des crânes lumineux et hisser les squelettes sur les colonnes encadrant le théâtre des opérations, tâches dont s'acquittent des roadies maquillés - leur rôle ne s'arrêtant pas à la mise en place du décorum. "God of Thunder" de Kiss, en intégralité, annonce l'arrivée de la parade monstrueuse qui, après la diffusion du sketch ouvrant Superflytrapbow-chicka-bow-wow! »), le recueil disco de Lordiversity, entame le vivifiant "Macho Freak" sur lequel une partie de l'assistance , copieuse désormais, « shake son cul », pour reprendre l'injonction de M. Lordi lors du lancement de "Believe Me" un peu plus tard. Énumérer les péripéties qui émaillent le show des hideuses bébêtes nordiques reviendrait à en divulgâcher les meilleurs moments, ce qui serait mal, et risquerait en outre de se révéler fastidieux. Cependant, des éléments peuvent être dévoilés : le nouveau guitariste, Kone, s'en sort admirablement, à l'instar de ses nouveaux collègues malgré un son parfois un peu confus, mais puissant ; le chef de meute se montre particulièrement en verve et régale par ses discours tordants, notamment celui par lequel il explique son concept de prompteur analogique pour justifier le fait qu'il lise les paroles de ses propres chansons pendant qu'un membre du crew scotche des feuilles A4 sur les retours ; les costumes sont tout de même bien fichus, notamment ceux de Kone et de Hiisi le bassiste ; les mises en scène apportent une dose de fun bienvenue sans alourdir la performance d'ensemble, la plupart ayant lieu pendant les solos respectifs des instrumentistes. Comme annoncé par l'affreux n°1, la setlist se partage entre « old shit » et « new shit », avec un plaisir manifeste à lustrer certaines perles du récent Lordiversity, dont l'intense "Abracadaver" et la chatoyante "Borderline". Le décorum est imposant, les jeux de lumières participent à l'immersion dans ce Geisterschloss musical et les rengaines de hard rock kissien gonflé aux hormones radioactives électrisent une foule de fans conquis (d'avance), qui donnera ce qui lui reste de voix après une heure et demie de récital sur le traditionnel final "Hard Rock Hallelujah", avec lequel la horde de Rovaniemi s'était rendue célèbre en remportant le Concours Eurovision de la chanson 2006 (on en place une pour toi, Michel D.).


Précédé de solides premières parties, Lordi a ravi son auditoire, enchaînant une belle brochette de titres revigorants. La performance, autant visuelle qu'auditive, atteint un niveau élevé en terme d'exécution et témoigne du sérieux avec lequel l'escouade disgracieuse a concocté son spectacle. Garant d'une soirée blindée de fun, la prestation de M. Lordi et ses comparses déguisés a comblé une audience diversifiée. Que celles et ceux qui hésiteraient encore à aller voir ces hybrides extravagants de Kiss et Alice Cooper soient rassurées - si se faire asperger de sang factice, comme à Limoges l'avant-veille, ne figure pas au rang de leurs phobies (les Strasbourgeois ont juste eu droit à de l'eau) : les cousins indignes du Démon et de l'Enfant de l'Espace savent délivrer un concert efficace et dynamique.


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