CHRONIQUE PAR ...
Dizayeure
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
12/20
LINE UP
-Maria Brink
(chant)
-Chris Howorth
(guitare)
-Blake Bunzel
(guitare)
-Jesse Landry
(basse)
-Jeff Fabb
(batterie)
TRACKLIST
1)The Rabbit Hole
2)Forever
3)All For You
4)Lost At Sea
5)Mechanical Love
6)Her Kiss
7)Into the Light
8)You Always Believed
9)The Great Divide
10)Violet Skies
11)The Dream
DISCOGRAPHIE
In This Moment… The Dream… au vue de ces noms, on ne peut s’empêcher de penser que l’inventivité n’a pas l’air d’être le fort pour ce groupe américain formé en 2006. Et hélas l’album confirmera ce manque de créativité, bien que le nom du groupe laisse place à des blagues très marrantes en version originale : «What are you listening to ?» … «In this moment.» … «Yes, what are you listening to in this moment, dude ?». N’empêche rien ne vaut une bonne JLH’s joke pour débuter une chro !
Après "The Rabbit Hole", introduction sympathique aux accents très arabisants que n’aurait pas renié la B.O. de Gladiateur, déboule "Forever", premier tube et premier single de l’album. "Forever" regroupe toutes les caractéristiques que l’on retrouvera tout au long de l’album : mélodique, efficace, avec des riffs simples composés principalement de power chords, un solo sympa en fin de chanson, et une chanteuse à la très belle voix, par moment sensuelle, par d’autres énervée et énergique. La structure des chansons est ultra classique : couplet/refrain/break. La majorité des titres sont des morceaux nü-métal pas très méchants et plutôt bien produits dans l’ensemble. Cependant, certains titres sont plus énervés, tels que "Her Kiss" ou encore "The Great Divide" sur lequel on pourra même entendre la chanteuse partir en growl (titre le plus mauvais de l’album au passage car cette facette de leur musique ne va pas du tout avec le reste), alors que d’autres sont beaucoup plus doux, à l’image de la ballade mielleuse "Into the Light".
Les meilleurs titres de The Dream semblent donc avoir été fait directement dans le même moule ("Forever", "All For You", "Lost At Sea", etc…). Hélas passée la première moitié de l’album, la formule commence à montrer ses limites et on ressent une certaine monotonie dans les compositions, même si certains passages viennent heureusement remonter la barre, comme par exemple le break sur "You Always Believed". De plus si vous cherchez une quelconque profondeur dans les paroles, passez votre chemin : ces dernières sont en effet bourrées de lieux-dits plats, du genre chansons d’amour nunuches ("All For You") ou la guerre c’est pas super sympa qui est le sujet de "The Great Divide". Ce titre, avec "Violet Skies" sont d’ailleurs d’une nullité sans nom et il faut qu’ils nous promettent de ne plus jamais nous refaire une chose pareil. Sérieusement. Le texte n’est donc définitivement pas le point fort de The Dream.
Tout avait pourtant bien commencé ! La première moitié de The Dream est vraiment sympa et plaira à ceux ou celles qui aiment le métal pas méchant à chanteuse. Hélas les compositions se ressemblant les unes des autres, on se lasse un peu trop vite et la seconde moitié du disque est vraiment très moyenne. Même le chant, pourtant très bon, n’arrivera pas à sauver les meubles. Il faudra donc que le groupe apprenne qu’il ne suffit pas que d’une jolie voix pour faire un bon album. Il faut aussi ce que l’on appelle le talent de composition. En gros, c'est la même conclusion qui a déjà été faite pour l'album précédent sur ce même site. Voilà ce qui se passe quand on ne nous lit pas !