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CHRONIQUE PAR ...

15
Flower King
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 12.5/20

LINE UP

-Black Francis
(chant+guitare)

-Joey Santiago
(guitare)

-Kim Deal
(basse)

-David Lovering
(batterie)


TRACKLIST

1)Cecilia Ann
2)Rock Music
3)Velouria
4)Allison
5)Is She Weird
6)Ana
7)All Over the World
8)Dig for Fire
9)Down to the Well
10)The Happening
11)Blown Away
12)Hang Wire
13)Stormy Weather
14)Havalina

DISCOGRAPHIE


Pixies, (the) - Bossanova
(1990) - pop rock - Label : 4AD



Damn ! What happened to the Pixies ? Où sont passés le fun et le second degré qui jusqu’alors caractérisaient leurs productions ? Il s’agit pourtant toujours de pop décalée, bancale ; Black Francis nous raconte toujours ses petites histoires surréalistes ou de science-fiction… Sauf que cette fois, il semble vraiment croire à ce qu’il raconte, et il tient à ce qu’il en soit de même pour nous. Conséquence irrémédiable : finies ses envolées hurlantes, ainsi que les parties de guitare psychotiques de Santiago. Les Pixies sont devenus un groupe sérieux.

Groupe sérieux, mais aussi pleine propriété du sieur Black : plein d’ambitions et étourdi par le succès critique et public de Doolittle, il décide que le groupe sera sa chose. Comme il le dira, «c’est lui qui compose et chante au sein des Pixies» : les morceaux des autres, au mieux, finiront en faces B. Quant aux siens, fini de rire : toujours aussi concis et ramassés, mais encore plus tordus, plus complexes, moins accrocheurs, et plus aussi délirants, à une ou deux exceptions près comme ce "Stormy Weather", variation sur un même thème über-accrocheur et décomplexé qui aurait pu figurer sans problème sur leur précédent effort. Bah, dites-vous on pourrait passer outre ce côté « déconne » pour peu que les titres proposés soient à la hauteur. Oui, mais…

Justement, là, ce n’est pas trop ça. Ce n’est pas que les morceaux soient mauvais ou pénibles, non : au pire, ils laissent juste indifférents. Juste, mais quand même : ce genre de cas problématiques ne se rencontrait alors que très rarement chez les Pixies ; et sur ce Bossanova, ils sont bien présents et se concentrent en plein milieu du disque: autant de "Ana" et "Hang Wire" qui ne laissent quasiment aucune trace de leur passage, quand bien même ils disposent d’une accroche mélodique sérieuse. Une situation fâcheuse, car d’autres titres comme "Down To The Well" ou "Blown Away" pourtant de grande qualité, se « noient » dans cette masse peu mémorable alors qu’on leur aurait porté un tout autre intérêt si l’agencement de l’album avait été différent.

D’autres morceaux, pourtant plus aboutis, ne fonctionnent pas comme on l’aurait souhaité : "Velouria", le single de l’album, est remarquablement construite mais quelque chose cloche, malgré le Theremin qui nous ravit de ses ondes étranges, malgré les chœurs de Kim Deal… Il y a un « je ne sais quoi », peut-être bien dans le son, qui empêche d’y adhérer pleinement. Les deux plus longs essais ("The Happening" et "All Over The World", ce dernier étant le seul morceau des Pixies à franchir la barre des cinq minutes), pourtant loués par bien des fans du groupe, ont autant de difficultés à me convaincre totalement. Un poil trop laborieux…

Ca fait pas mal de mauvais points, tout ça! Et pourtant… Il y a là quelques perles dont l’amateur des Pixies ne saurait se passer. Le "Stormy Weather" suscité, mais aussi "Allison", splendeur de pop-punk innocente rapide comme l’éclair, le furibard et bruitiste "Rock Music", la mélancolique "Havalina", sa guitare berçante, ses chœurs paradisiaques, piécette empreinte de nostalgie qui referme le disque de la plus belle des façons ; et puis surtout, le monstrueux "Is She Weird", qui figurerait en bonne place dans le Top 5 des meilleures œuvres des Farfadets, morceau sournois et colérique porté par la basse souveraine de Kim Deal, comptine insidieuse qui nous pète à la gueule sur la fin, et ce refrain… Non, vous n’avez jamais entendu un refrain aussi bon, aussi jouissif, aussi bien amené, d’une si exquise perversité et si bien mené par la voix de Black, tantôt posée, tantôt pleine de hargne contenue… Amateur de pop, vous ne pouvez pas passer à côté d’un titre pareil.


Reste que le changement de cap de ce Bossanova n’a pas réellement été effectif, et les quelques maladresses qui parcourent le disque gâchent sensiblement le plaisir global d’écoute. Ils (enfin, disons Frank Black) vont néanmoins persévérer dans cette voie, cela donnera Trompe le Monde… Et ce sera autrement mieux.


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