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CHRONIQUE PAR ...

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Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Jeff Paulick
(basse+chant)

-Dan Gapen
(guitare+chant)

-Alex Lackner
(guitare)

-Ryan Shutler
(batterie)

TRACKLIST

1)Last Breath
2)Thou Shall Not Fear
3)Damnation for the Weak
4)Every Word Unheard
5)The Onslaught pt 1 – Revolution
6)The Onslaught pt 2 – Rebirth
7)Lust
8)Forged in Blood
9)Absolute Power
10)Who I Really Am

DISCOGRAPHIE


Lazarus A.D. - The Onslaught
(2009) - thrash metal - Label : Metal Blade Records



Eté 2008 : les Éternels publiaient une chronique de The Onslaught (mais si, souvenez-vous), le premier album de Lazarus, un jeune groupe qui n'en veut découvert via la compil' Thrashing Like A Maniac de Earache. 6 mois plus tard, le vœu pieu exprimé dans la conclusion a été exaucé : Lazarus a enfin été signé par une maison de disques, en l'occurrence Metal Blade. L'album n'ayant pas changé d'un iota (ça tombe bien, mon avis non plus), si ce n'est une nouvelle pochette, vous n'allez pas gueuler si je vous sers du réchauffé…

C'est par ses propres moyens que Lazarus avait sorti son premier effort The Onslaught, comme si le groupe était passé aux travers des filets déployés par les labels. Il faut dire que le combo n'a sans doute pas été aidé par ses origines plutôt exotiques pour un groupe de thrash. En effet, si vous voulez faire du thrash, c'est plus facile si vous venez de Californie, et plus précisément de la Bay Area : là c'est le jackpot assuré, le thrash y étant quasiment inscrit dans le patrimoine génétique des fans de metal. Faut-il vraiment faire la liste des groupes plus prestigieux les uns que les autres originaires de cet Eldorado ? Si vous êtes de New York, ça passe encore : vous pouvez toujours vous poser en héritier de Anthrax, Overkill et autres Nuclear Assault. À l'extrême limite, il reste Phoenix, terre qui a vu naître de groupes respectés comme Sacred Reich ou Flotsam & Jetsam. Mais difficile de se faire remarquer si vous venez du Wisconsin… Vous imaginez la prochaine sensation du death technique français venue tout droit de la Lozère ?

Par rapport à tous ses petits camarades de la nouvelle vague thrash, Lazarus dispose de 2 atouts de choix. Premièrement, un vrai sens de la composition. Ici, pas question de construire les morceaux autour d'un seul pauvre riff recyclé plusieurs fois sur le même album. Les structures sont solides et les changements de rythme nombreux. Le batteur Ryan Shutler fait de réels efforts pour varier ses plans et ne lésine pas sur la double pédale pour enfoncer le clou. De même, Lazarus évite le piège de lasser l'auditoire en proposant 10 fois le même titre. Sur une base thrash, le groupe vient greffer divers éléments qui lui permettent de varier un peu son propos : quelques touches néo ("Forged in Blood") ou metalcore ("Thou Shall Not Fear") pour donner un effet bulldozer, plusieurs soli un peu plus portés sur le côté mélodique comme sur "The Onslaught pt 1 – Revolution"… Et surtout, des tempos qui changent d'un morceau à l'autre, chose qu'ont malheureusement tendance à négliger les nouveaux venus qui se veulent un peu trop puristes, le pied constamment sur l'accélérateur.

L'autre gros point fort de Lazarus, c'est qu'on ne pourra pas lui reprocher de céder à la facilité du revival 80's. En effet, la tendance thrash du moment est à la résurrection de « l'esprit originel ». Malheureusement, en s'inspirant très (trop) fortement des formations majeures sans en avoir la maestria, difficile de se donner une image autre que celle d'un clone. Lazarus a choisi une voie tout à fait différente. Le combo officie dans une veine beaucoup plus moderne, où la puissance se mélange à la vélocité pour un cocktail explosif. L'efficacité de titres comme "Last Breath" ou "Thou Shall Not Fear" doit autant à la puissance à la fois de la production, du jeu dévastateur de Shutler et de l'agressivité de Jeff Paulick au chant qu'à des riffs typiquement thrash affûtés comme des lames de rasoir. Disons que s'il fallait comparer la musique de Lazarus à celle d'une grande référence du style, ce serait Testament époque Low. Une impression guidée aussi par la voix de Dan Gapen, qui assure environ 10% du chant et dont la voix caverneuse n'est pas sans rappeler Chuck Billy.


Maintenant que The Onslaught va enfin pouvoir bénéficier d'une distribution digne de ce nom, vous n'aurez plus aucune excuse valable pour passer à côté. Ce serait vraiment dommage sinon, car Lazarus est un groupe autrement plus méritant que la plupart des moutons constituant la « nouvelle vague du thrash », tous ces accros du copier/coller. Et puisque le résultat, moins formaté car plus moderne, est largement aussi efficace, que demande le peuple ?


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