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CHRONIQUE PAR ...

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Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Jeff Paulick 
(basse+chant) 

-Dan Gapen 
(guitare+chant) 

-Alex Lackner 
(guitare) 

-Ryan Shutler 
(batterie) 

TRACKLIST

1)American Dreams
2) The Ultimate Sacrifice
3) The Strong Prevail
4) Black Rivers Flow
5) Casting Forward
6) Light a City (Up in Smoke)
7) Through Your Eyes
8) Beneath the Waves
9) Eternal Vengeance

DISCOGRAPHIE


Lazarus A.D. - Black Rivers Flow



Les amateurs de Football Manager le savent bien : quand vous dénichez dans un championnat exotique la perle rare qui vous permet d'accomplir des choses aussi improbables que remporter la Ligue des Champions avec le Stade Rennais, vous vous y attachez, jusqu'à suivre porter une attention particulière sur sa carrière réelle. C'est un peu pareil dans le metal : quand vous découvrez une pépite avant tout le monde, celle-ci devient rapidement votre petit chouchou. Et qui dit chouchou dit attentes un peu plus élevées que d'habitude…

Et les nerfs des fans qui avaient apprécié The Onslaught risquent d'être mis à rude épreuve. On avait laissé un groupe de thrash marchant dans les pas du Testament version 90's avec une approche un peu plus moderne, on le retrouve désormais influencé par un véritable poids lourd de la scène US : Lamb Of God. A l'instar de leurs collègues de Richmond, les gars de Lazarus A.D. nous proposent un thrash tirant sur le metalcore, à la fois sur le plan musical (le couplet de "Black Rivers Flow", le refrain de "Through Your Eyes") et vocal, avec un chant qui se veut un peu plus core, parfois en lead, le plus souvent en backing. Pas forcément l'idée du siècle d'ailleurs : Paulick et Gapen s'y essaient tous deux dès le premier couplet de "American Dreams", mais le résultat est trop criard et les deux compères n'ont à l'évidence pas la même maîtrise du style qu'un Trevor Phipps (Unearth). La présence nouvelle du chant clair sur la majorité des refrains, ce qui renforce là aussi l'aspect metalcore de l'album, se montre déjà beaucoup plus concluante. La preuve sur "Casting Forward" : la première moitié du refrain en chant clair est sympa, avec une ligne vocale très correcte ; dans la foulée, la même mélodie en chant core à l'arrache, c'est tout de suite beaucoup plus poussif.

Cette petite escapade dans des contrées un peu plus mainstream n'est d'ailleurs pas un one shot, puisque deux autres titres vont pousser le bouchon un peu plus loin dans cette voie. "Beneath the Waves of Hatred" et surtout "Light a City (Up in Smoke)" sonnent presque calibrées pour les ondes (je parle évidemment des radios US spécialisées, pas de Europe 1 ou France Culture). En principe, le true thrasher qui est en moi devrait se sentir obligé vous dire que c'est une honte de s'abaisser à faire des trucs aussi racoleurs quand on possède tant de potentiel... sauf que voilà, ça sonne bien. C'est d'ailleurs le cas de tous les titres de l'album, avec un tout petit bémol sur "The Strong Prevail", un cran en deçà. Autre point de comparaison avec Lamb Of God, la volonté d'aller marcher dans les traces de Pantera. Cela concerne quelques passages isolés (l'intro de "Casting Forward", le break de "Beneath the Waves of Hatred") ainsi qu'un titre complet, en l'occurrence le single "The Ultimate Sacrifice", pas franchement représentatif de Black Rivers Flow. Sur ce titre, on peut malgré tout estimer que le mimétisme est poussé un peu trop loin, avec les intonations à la Phil Anselmo sur le refrain et le plan final qui fait franchement penser au riff de "Walk".

Je vous disais un peu plus haut qu'il n'y a avait aucun titre faible à déplorer sur cet album ; mieux encore, il y a aussi des morceaux carrément bonnards. Ca commence fort avec "American Dreams", qui sonne comme une lueur d'espoir pour tous les fans désabusés par les dernières productions de Metallica : oui, il est encore possible de pondre des riffs heavy puissants et imparables malgré une apparente facilité, chose que les Horsemen savaient faire avec talent il y a encore quelques années. Même si le refrain n'est pas tout à fait à la hauteur de ce riff magistral, on tient là une entrée en matière plus que réjouissante, agrémentée par des solos d'une grande qualité. Dans un tout autre registre, "Black Rivers Flow" nous prouve que Lazarus A.D. ne s'est pas trompé en faisant évoluer son style : passé une intro heavy, avec un riff une nouvelle fois très Metallica (surtout lorsqu'il est repris en soutien du solo éclair), la touche metalcore matérialisée par le riff de guitare du couplet et les salves de double pédale sur le refrain s'avère très convaincante. Un sentiment qu'on retrouve sur l'explosif "Eternal Vengeance" où, passée une très belle intro calme avec de somptueux passages à deux voix, Lazarus A.D. lâche les chevaux pour finir sur note pleine de rage.  


Pour son deuxième album, Lazarus A.D. a pris pas mal de risques en modifiant son style en profondeur. Nul doute qu'en proposant quelque chose d'un peu plus calibré, le groupe pourrait perdre une partie des fans séduits par la fraîcheur de son premier album, même si on peut penser qu'en se positionnant sur un marché un peu plus dans l'air du temps, Lazarus A.D. devrait y gagner au change sur le plan commercial. N'étant pas spécialement calé sur la nouvelle scène US, j'aurais bien du mal à évaluer Black Rivers Flow par rapport au Lamb Of God, Unearth, As I Lay Dying et autres Shadows Fall, mais je reste sûr d'une chose : cet album mérite largement le détour.


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