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CHRONIQUE PAR ...

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Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 9/20

LINE UP

-Elisa "Over" De Palma
(chant)

-Tony "Mad" Fonto
(guitare)

-Danilo Bar
(guitare)

-Alessio Lucatti
(claviers)

-Jo Raddi
(basse)

-Alex Mantiero
(batterie)

TRACKLIST

1)We Are Coming
2)Escape
3)Feel My Rage
4)Spy
5)Attle and Bleda
6)Forever Fight
7)Boudicca's Speech
8)A Mother's Revenge
9)Heavy Metal Axes
10)Etzel
11)Visions
12)Beer, Cheers

DISCOGRAPHIE


White Skull - Forever Fight
(2009) - heavy metal - Label : Dragonheart



Quand on évoque le heavy metal italien, on pense instantanément à Rhapsody (Of Fire, je ne m'y ferai jamais) et toute la vague qui a déboulé dans la foulée : Labyrinth, Secret Sphere, Vision Divine… Ca c'est pour le côté pile, le côté honorable. Mais il y a aussi le côté face, avec des groupes obscurs, qui parviennent à sortir avec une régularité étonnante des albums qu'on qualifiera poliment de médiocres. Là on pense plutôt aux inénarrables Skylark, à Kaledon (les Metalium italiens)… et à White Skull.

Avec White Skull, on est loin d'avoir affaire à des débutants : le groupe s'est formé au début des années 90, et Forever Fight est tout de même leur 8ème album. Et malgré cette expérience, les Italiens font preuve par moment d'un amateurisme assez désarmant. Au niveau production déjà : étant assurée par un membre du groupe, en l'occurrence Tony "Mad" Fonto, on aurait pu espérer qu'il serait un minimum exigeant avec la qualité du son : peine perdue ! L'ensemble sonne un peu cheap, notamment en ce qui concerne les chœurs : un comble pour du metal épique ! Mais bon, admettons, ceci peut à la limite être expliqué par un manque de moyens. Mais pour le son de batterie famélique, White Skull ne pourra s'en prendre qu'à lui-même. Rien à faire, ça sonne plat, étouffé, sans aucune profondeur. Avec un tel son, surtout celui de la caisse claire, à pleurer (on connaît des boîtes à rythme qui sonnent mieux que ça !), impossible d'insuffler la moindre dynamique ; et surtout pas avec le jeu ultra-prévisible d'Alex Mantiero qui semble ne disposer que d'un nombre très limité de plans dans sa besace, et qu'on voit venir à des kilomètres avec ses gros sabots. Pour un album qui traite apparemment de la vie des Barbares, se pointer avec un son de batterie de tata, ça la fout un peu mal…

Plus emmerdant, le chant d'Elisa de Palma, une véritable erreur de casting. Ça aurait pu le faire, vu le chant atypique de la demoiselle : son timbre est assez original, navigant quelque part entre Pat Benatar ("Etzel") et Gwen Stefani (!), notamment sur "Visions". Elle se montre assez à son avantage dès qu'elle chante naturellement, avec parfois une sorte de rage contenue au niveau de la voix qui donne un chouette résultat ("Feel My Rage"). Ça va aussi sur la ballade "Boudicca's Speech", même s'il aurait mieux valu y aller mollo sur le pathos. Le hic, c'est que la miss cumule les handicaps. D'une part, elle a tendance à rajouter beaucoup d'effets forcés (rarement maîtrisés de surcroît) dans son chant, qui au final sonne très heurté : ses passages dans les graves sont moches (il n'y a pas d'autres mots), ses tentatives de modulation tombent systématiquement à plat et donnent surtout l'impression qu'elle ne sait pas tenir une note… Mais il y a pire, bien pire : son chant agressif. Alors là, on a carrément l'impression d'entendre un gamin qui ronchonne (le début de "Spy" est mythique), genre Milhouse dans les Simpson ! Forcément, avec un boulet pareil, tous les titres agressifs bas du front comme "Forever Fight" ou "Heavy Metal Axes" finissent directement à la benne…

Dommage, car à certains moments, White Skull nous laisse entrevoir de jolies perspectives. Le titre d'ouverture, "Escape", est une franche réussite : rythmique galopante, refrain épique, et en prime un joli duel de soli guitare/claviers. Si les guitaristes ne se foulent pas trop au niveau des riffs et semblent s'emmerder en rythmique, ils se lâchent pendant les soli, notamment au niveau de la wah-wah ("Feel My Rage"). Bon après, cela reste majoritairement dans un trip shred néoclassique, avec le taux de déchet et de portenawak que ça induit. Parmi les autres réussites, on citera "Etzel" et sa rythmique tagada très efficace, ou "Attle and Bleda" et son long passage instrumental très doux, tout en harmonie. Dommage que White Skull y aille de si bon cœur sur les « oh oh oh » : certes, c'est une figure quasi imposée dans le heavy épique, mais cela ne veut par pour autant dire qu'il faut y aller à la truelle. Ces lourdeurs de composition ne sont pas un cas isolé, puisqu'on retrouve les mêmes causes sur "Visions", pour les mêmes effets : un titre prometteur au départ mais tellement imparfait à l'arrivée ! De bonnes idées gâchées par une mise en place plus qu'approximative : un défaut fréquent chez les jeunes groupes, mais au bout de 15 ans, va falloir commencer à se poser des questions…


Résumons : un bon tiers de l'album à foutre à la poubelle (en gros, tous les titres agressifs, soit "Spy", "Forever Fight" et "Heavy Metal Axes", plus "Beer Cheers", une mauvaise parodie de Finntroll), et le reste plombé par le chant d'Elisa De Palma et/ou de grosses maladresses de composition. Bref, sur 11 morceaux hors intro, on n'en dénombre qu'une petite poignée de vraiment aboutis, pouvant se compter sur les doigts de la main gauche de Django Reinhardt. Faut-il préciser que c'est nettement insuffisant ?


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