CHRONIQUE PAR ...
Pietro
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
13/20
LINE UP
-Mårten Hansen
(chant)
-Leo Pignon
(guitare)
-Linus Nirbrant
(guitare)
-Jesper Löfgren
(basse)
-Fredrik Andersson
(batterie)
TRACKLIST
1)Trace of Sin
2)Parasites
3)Machinery
4)Instigator of Dead Flesh
5)Delussionists
6)Army of the Dying Sun
7)Dead Harvest
8)Tools of Demise
9)Deathtrade
10)The Asylum
DISCOGRAPHIE
Étrange histoire que celle de This Ending. Dead Harvest n’est que son deuxième album sous ce nom, mais les mêmes musiciens jouaient déjà ensemble dès le début des années 90 sous le nom A Canorous Quintet, sortant un EP et deux bons albums avant de se séparer en 1998… puis de se reformer sous ce nouveau patronyme en 2005 ! La popularité du batteur Fredrik Andersson, membre des vikings de Amon Amarth depuis 1999, n’est peut être pas étrangère à cette deuxième vie…
Inside The Machine avait été en 2006 un premier album honnête et plutôt bon de death mélodique sans génie mais efficace. De quoi relancer tranquillement la carrière de ces musiciens. On était en droit en revanche d’en attendre un peu plus de ce nouvel effort, ne serait-ce que du fait de l’expérience de ces vétérans injustement inconnus (Andersson mis à part) de la fameuse scène death mélodique suédoise. Car ces mecs ont quand même commencé en même temps que les sempiternelles références ultimes du genre que sont les In Flames, Dark Tranquillity et même At The Gates que le groupe a côtoyé sur scène à l’époque ! Malheureusement une fois le CD dans la platine on s’aperçoit très vite que ce n’est pas vraiment le cas… This Ending ne joue pas dans la même catégorie que ses glorieux compatriotes, et le relatif anonymat qui a sans doute conduit à la séparation de leur première formation se comprend mieux. En effet on ne retrouve rien de nouveau dans cet album, ce qui ne serait pas un problème en soit si les suédois nous proposaient du classique mais très bon mélodeath, comme ils le faisaient sous leur ancien patronyme. Mais on finit l’écoute de ce disque sans en retenir grand-chose.
Tout cela ne commençait pourtant pas trop mal. Un premier morceau assez direct suivi du meilleur titre de l’album, l’excellent "Parasites" aux allures de tube de death mélo avec son refrain hyper accrocheur (mais un peu « facile ») qui lui donne des faux airs d’un classique d’Hypocrisy, constitue un bon début d’album. Malheureusement le meilleur est déjà passé, seul l’excellent morceau titre réitérera cet exploit avec un autre refrain vraiment bon. Les titres suivants n’étant pour la plupart que des mid tempo ayant peu pour se faire remarquer et attirer l’attention. Très peu de mélodies marquantes sont à noter, ce qui est quand même un comble pour du death mélodique ! Tout juste peut on remarquer une ambiance générale assez sombre et froide plutôt bien rendue ou quelques détails sympathiques comme une jolie outro sur "Machinery", l’intro lente type marche militaire de "Army of the Dying Sun", ou encore les chœurs criés sur le refrain du bon "Deathtrade". Le chant se fait en général efficace tant en voix death largement majoritaire qu’en voix black aiguë utilisée à bon escient pour apporter un peu de variété. Les musiciens jouent pourtant bien, les solos de guitare sont beaucoup plus présents que sur Inside The Machine, et Fredrik Andersson se montre tout aussi efficace que dans son autre groupe, la qualité des compos en moins…
Sans être mauvais, Dead Harvest est un album qui apporte un peu d’eau au moulin des détracteurs du death mélodique, ceux qui prétendent que cette scène est devenue inutile et tourne en rond, tout ayant déjà été dit par les pionniers. À part quelques rares exceptions qui remontent le niveau, c’est un metal très générique qui nous est proposé ici. Dommage car on pouvait s’attendre à mieux vu l’expérience des membres du groupe... Peut être est-ce ce nouveau nom qui pose problème ? Alors à quand une reformation de A Canorous Quintet ?