CHRONIQUE PAR ...
Wineyard
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
15/20
LINE UP
-Mårten Hansen
(chant)
-Leo Pignon
(guitare)
-Linus Nirbrant
(guitare)
-Jesper Löfgren
(basse)
-Fredrik Andersson
(batterie)
TRACKLIST
1)Seed of Destruction
2)Inside the Machine
3)Pitch Black
4)Plague Angel
5)Lidless Eyes
6)Armageddon
7)Nailed Down
8)Let the World Burn
9)Into Pain
10)This Ending
DISCOGRAPHIE
C’est en 2005 que This Ending naît des cendres de A Canorous Quintet, l’un des groupes en vue au début des 90’s sur la scène death suédoise et allemande, This Ending ayant par ailleurs exactement le même line-up. Après le split du quintet en 1998, les membres ont suivi leurs propres chemins au sein de groupes aux destinées diverses (avec notamment un passage chez Amon Amarth pour Andersson) avant de se réunir et produire une démo qui les a conduits chez Metal Blade pour Inside The Machine.
Avis aux amateurs, les composantes du mélo death sont bien présentes : gros son un peu saturé très axé sur les guitares qui, quoi que pas très techniques sont néanmoins plus qu’honorables, growl agressif avec de très rares incursions vers le hurlé, mélodies et riffs assez catchy, relative linéarité des compos (il est assez difficile de différencier les titres sur les deux premières écoutes) bien que quelques breaks émaillent le tout ; mais rassurez-vous cela ne dure pas. This Ending y ajoute quelques réminiscences de son Quintet passé, par petites touches old school çà et là, rendant une copie un peu plus agressive que les canons du genre. On pourra faire un rapprochement non usurpé avec In Flames période Whoracle par certaines sonorités et la manière de composer les mélodies, avec Amon Amarth également (et pour cause !) pour la « puissance » des guitares sur certains titres.
L’entame de l’album est très réussie, les refrains et riffs de "Seed of Destruction" et "Inside the Machine" entrent sans coup férir en tête dès les premières notes. L’alchimie entre la mélodie et l’agressivité opère, ouvrant le bal pour "Pitch Black" et son refrain rappelant Arch Enemy, puis la plus agressive "Plague Angel" et enfin la maîtrisée dans un style plus mid-tempo, "Lidless Eyes". La moitié de l’opus est très agréablement avalée telle une bouteille de Cornas chez votre serviteur, laissant une promesse de bon moment à passer avec This Ending jusqu’à la fin de l’album. La seconde moitié de l’album est moins « easy listening », en ce sens que l’auditeur a plus de mal a distinguer les titres entre eux, les riffs étant moins marquants.
Heureusement, les passages mélodiques restent très bien écrits ("Nail Down…") et, sans être exceptionnels, se laissent volontiers écouter, bien qu’en dessous de ceux qui les ont précédés. A noter qu’Armageddon expose une courte variation de voix sur la fin dans un style plus « néo » (terme peut-être mal choisi mais je n’en ai pas trouvé de plus idoine), peut-être les prémices d’une évolution à l’instar d’In Flames ? Un mot sur la production, à la fois claire et équilibrée. Celle-ci fait la part belle aux guitares, mais ne néglige ni la batterie, ni le chant. Enfin… « le chant »… il serait plus exact de le nommer « le growl », car il n’est que cela. Efficace, mais sans génie, un growl dans la moyenne, sans originalité mais sans défaut, sans variation mais très égal.
Inside The Machine est un album mature - peu surprenant vu l’histoire du groupe, les membres se connaissant depuis longtemps - bien écrit et proposant des mélodies infaillibles, notamment sur la première moitié. Les fans du style, dont je fais partie, y trouveront leur compte de manière quasi certaine. This Ending deviendra une valeur sûre, pour peu qu’ils trouvent une identité plus marquée et qu’ils insistent plus sur les passages mid-tempo, présents uniquement sur "Lidless Eyes" et à la toute fin de "This Ending".