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CHRONIQUE PAR ...

8
Alexis KV
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 14.5/20

LINE UP

-Christian Älvestam
(chant)

-Jonas Kjellgren
(guitare)

-Per Nilsson
(guitare)

-Kenneth Seil
(basse)

-Henrik Ohlsson
(batterie)

TRACKLIST

1)Chaosweaver
2)2012 - The Demise of the 5th Sun
3)Dominion
4)Underneath the Surface
5)Reborn
6)Veil of Illusion
7)Obscure Alliance
8)Hybrid Cult
9)Orchestrate the Infinite
10)Detach from the Outcome
11)Seeds of Rebellion
12)The Eleventh Sphere

DISCOGRAPHIE


Scar Symmetry - Symmetric In Design
(2005) - melodeath - Label : Nuclear Blast



Scar Symmetry, c'est la démonstration par le riff que l'opportunisme musical aux limites du racolage peut avoir du bon, aussi outrancière que cette remarque puisse paraître. Et quand on vient de Suède et qu'on fait de la musique classée comme "death mélodique", un grand pas est déjà franchi vers le délit de faciès pouvant rapidement se muer en un "ah! encore un clone d'In Flames/Soilwork". Oui, mais non en fait, car il faut aussi prendre en compte dans l'équation Scar Symmetry des éléments comme un talent pour la mélodie qui fait mouche et la capacité de marquer les influences pourtant indéniables de ses propres éléments caractéristiques.

Symmetric In Design fait donc partie de ces albums agréablement surprenants, car arrivant à vous faire passer un excellent moment musical sans aucune prétention à la révolution musicale. Comme tout groupe du genre qui se respecte, Scar Symmetry alterne les vocaux dits "agressifs" avec les "clairs", et le contraste se fait plus frappant que jamais. Car là où Christian Älvestam marque un point, c'est dans son vocal typé "death" qui est… vraiment death! Aucun relent de hurlement hardcore, mais du bon vieux grognement, profond, guttural et qui ne ferait pas tache sur une galette importée de Floride. Ses incursions dans les gargouillis black sont un peu moins réussis, on les sent un peu trop forcés, mais ce n'est finalement pas dramatique car ils n'apparaissent que de manière sporadique, souvent en guise de back-vocal ou de complément au chant death. Le chant clair, quant à lui, laisse une impression assez mitigée. D'un côté, on peut lui reprocher un certain manque de relief, un aspect trop lissé, presque dénué de grain (sauf dans l'introduction de "Hybrid Cult"). Mais après écoute attentive de l'album, on comprend qu'il est en phase avec l'esprit des compositions présentes sur ce Symmetric In Design.

Car il faut bien le dire, la musique de Scar Symmetry n'a pas grand-chose d'extrême mis à part les passages vocaux agressifs. Les compos, aussi bien dans les riffs que dans les structures, reposent sur une solide base de heavy/power metal avec en prime ce petit quelque chose percutant et moderne apporté par les groupes comme In Flames et Soilwork. Les guitares donnent le ton avec des riffs qui savent à la fois se faire rythmiquement percutants tout en gardant la mélodie qui sait accrocher l'oreille (grâce à la classique combinaison rythme et lead). Les soli sont, disons-le franchement, très bons: classiques sans être téléphonés (et donc pas déroutants pour un sou), outrageusement mélodiques et ne donnent pas l'impression d'être là "pour la forme" ou en guise de banale démonstration technique (sauf peut-être sur "Detach From the Outcome").

Les samples et synthés sont presque toujours en filigrane, n'essayant pas de voler la vedette aux guitares et servant surtout à soutenir l'atmosphère dynamique des compositions (à quelques exceptions près, comme l'intro de "2012 – The Demise Of The 5th Sun" ou le solo de clavier sur "Reborn"). La batterie soutient impeccablement l'ensemble, avec une double grosse caisse qui ne connaît que de rares moments de répit, sans toutefois jamais partir dans le blast beat. La basse est quasiment inaudible, sauf dans de rares moments dénués de guitare électrique, comme le break acoustique d' "Orchestrate The Infinite", et c'est d'ailleurs quasiment le seul reproche que l'on pourrait faire à la production de l'album.

«C'est bien chouette tout ça, mais au final, comment ça s'agence?» se demandera avec raison le lecteur averti. Cet aspect de Symmetric In Design (à savoir: la structure des compositions) est celui qui laisse le plus dubitatif, car le groupe ne s'embarrasse pas du tout avec des structures alambiquées ou une approche jusqu'au-boutiste de la musique "catchy". Une intro, un couplet, un refrain, on repart sur le couplet, puis un break/interlude, le solo qui va bien et c'est reparti… Bien sûr, cela assure à l'album une grande homogénéité, qui ne signifie pas pour autant une monotonie lassante, car le combo sait permuter intelligemment les éléments pour éviter la routine. Ainsi par exemple le vocal agressif ne sera pas réservé exclusivement aux couplets et dominera le refrain, comme sur "Underneath The Surface" ou encore "Obscure Alliance" et son riff très rock'n'roll. Les breaks seront tour à tour ralentis et pesants ("Hybrid Cut"), mélancoliques ("Chaoswear") ou encore acoustiques ("Orchestrate The Infinite").


On sent quand même que le groupe fait le minimum syndical pour ne pas prêter le flanc à la critique, et l'on reste sur sa faim après l'écoute de l'album, car on aimerait savoir ce que leur talent mélodique pourrait donner dans des compositions plus recherchées… Peut-être qu'il vaut mieux ne pas savoir, et que les structures tarabiscotées en 5/4 ne seront jamais leur fort. Tout ce que l'on peut dire pour l'instant, c'est qu'ils excellent dans les chansons directes et pas prises de tête, en se moquant des qu'en-dira-t-on et des détracteurs qui leur reprocheront de surfer sur la vague. Personnellement, des opportunistes comme ça, j'en redemande!


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