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CHRONIQUE PAR ...

16
Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 11/20

LINE UP

-Rolf « Rock n' Rolf » Kasparek
(chant+guitare)

-Majk Moti
(guitare)

-Stephan Boriss
(basse)

-Wolfgang « Hasche » Hagemann
(batterie)

TRACKLIST

1)Branded and Exiled
2)Gods of Iron
3)Realm of Shades
4)Mordor
5)Fight the Oppression
6)Evil Spirit
7)Marching to Die
8)Chains and Leather

DISCOGRAPHIE


Running Wild - Branded And Exiled
(1985) - heavy metal - Label : Noise Records



Le cap du second album est souvent décrit comme crucial dans une carrière. Il n'y a guère plus de deux alternatives : soit le groupe monte en puissance, en parvenant à développer ses points forts et gommer les approximations de son premier essai ; soit il s'effondre devant la difficulté de composer toute une guirlande de titres dans un laps de temps beaucoup plus réduit que pour son premier album, ne proposant au final guère mieux qu'un ersatz au rabais. Malheureusement, Branded And Exiled est plus proche de la seconde catégorie…

Concrètement, rien de nouveau sous le soleil depuis Gates To Purgatory… et c'est un peu le problème. Pourquoi écrire "Branded and Exiled" si c'est pour refaire "Victims of States Power" en moins bien ? Même remarque pour "Realm of Shades" vis-à-vis de "Black Demon", ou encore pour "Fight the Oppression" par rapport à "Diabolic Force"… Indéniablement, l'adage « Running Wild, c'est Venom en mieux » est toujours d'actualité. Et encore, avec une production un peu moins râpeuse que sur Gates To Purgatory, on pense parfois plus à Judas Priest qu'à Venom : en effet, dans l'idée, un titre comme "Gods of Iron" n'est pas si éloigné d'un "Rapid Fire", hormis le jeu de batterie hyper-mécanique de Hasche. Vocalement, Rock n' Rolf a levé le pied sur les ultrasons (à une ou deux occasions près, comme sur "Gods of Iron" ou "Fight the Oppression"), et se concentre uniquement sur son registre naturel : une voix rauque, uniquement basée sur les médiums/graves, et surtout terriblement limitée. On sent bien qu'à l'époque, il n'a que très peu de coffre, et du coup il se contente souvent de déclamer son texte sans aucun entrain ("Realm of Shades" par exemple). Pas de panique, ça s'améliorera par la suite !

Sur les huit titres, on en compte pas moins de cinq qui donnent dans une veine heavy/speed. Dans l'ensemble, ils tiennent encore la route mais soyons clairs, il n'y a pas de quoi faire péter le feu d'artifice, tout ça reste largement inférieur à ce que le Priest a proposé l'année précédente sur Defenders Of The Faith. En effet, la plupart des titres en question restent très conventionnels, même pour l'époque. Seuls les chœurs discrets et lugubres de "Marching to Die" tentent de sortir un peu des sentiers battus. À la limite, l'aspect le plus intéressant de ces titres, c'est la manifestation des premiers signes de l'identité que Running Wild se forgera par la suite : les refrains en forme d'hymne ("Gods of Iron") et le travail sur les harmonies, entraperçu sur "Soldiers of Hell" et poursuivi ici sur les passages finaux de "Fight the Oppression" ou "Marching to Die". Voilà autant d'éléments qui font qu'au final, Branded And Exiled sonne un peu moins étriqué que son prédécesseur et légèrement meilleur car plus homogène en termes qualitatifs. Enfin, toujours dans le registre des améliorations, on notera aussi l'arrivée de Majk Moti qui apporte un vrai plus au niveau des soli.

Et puis, j'ai évoqué les cinq fameux titres quasi interchangeables, mais j'ai gardé pour la fin les trois autres, qui sont aussi les plus intéressants. Dans l'ordre, on a d'abord "Mordor", dont les paroles sont évidemment inspirées par le Seigneur des Anneaux. Vu qu'il s'agit du royaume de Sauron, vous imaginez bien que l'ambiance n'est pas à la rigolade. Tout est noir dans ce titre, que ce soit le riff en tremolo (une technique fréquente chez Running Wild), le chant grave et furieux de Rock n' Rolf et le refrain haineux. Et que dire de la mélodie finale, puissante et épique ! Un excellent titre, tout simplement. Autre titre intéressant, "Evil Spirit", un morceau lent et… evil (!) signé par le bassiste Stephan Boriss. Sur son premier album, Running Wild s'était pris les pieds dans le tapis avec "Preacher", mais le groupe a cette fois rectifié le tir avec ce riff quasi hypnotique. Enfin, l'album s'achève sur "Chains and Leather", une tentative d'hymne avec des paroles à la Manowar. Dommage que la mise en place bancale et le manque de conviction dans le chant empêche ce titre d'atteindre son but. Personnellement, je préfère largement la version réenregistrée de 1991, qui figure sur la réédition de Death Or Glory.


Deuxième album pour Running Wild, et toujours rien d'indispensable à l'horizon. Branded And Exiled est un chouïa supérieur à Gates To Purgatory de par son côté plus homogène, son absence de trou noir ; mais tout ça reste désespérément classique et impersonnel, et assez nettement en-dessous de la concurrence. L'absence de véritable hit, en dépit de quelques titres intéressants, se fait cruellement sentir par rapport aux futurs albums des Allemands. Au final, un album qui se laisse écouter, mais qui s'adresse avant tout aux inconditionnels des 80's. Pour les autres, uniquement pour la collection…


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