CHRONIQUE PAR ...
Lord Henry
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
15/20
LINE UP
-David Readman
(chant)
-Alfred Koffler
(guitare)
-Uwe Reitenauer
(guitare)
-Dennis Ward
(basse)
-Kosta Zafiriou
(batterie)
TRACKLIST
CD1
1)Children of the Dawn
2)Do You Like It Like That
3)Hell’s Gone Crazy
4)Lost in Illusions
5)The Hour of Freedom
6)I’m Not Afraid
7)Talk to the Moon
8)Carnaby Road
9)Break the Silence
10)One Step Into Paradise
11)That Was Yesterday
12)The Spirit
CD2
13)Livin’ My Life for You
14)Welcome the Night
15)Seas of Madness
16)Keep Your Eye on the Twisted
17)No Way Out
18)Shame
19)So Lonely / No Woman, No Cry
20)One Step Into Paradise (European Bonus Track)
21)Better Days (European Bonus Track)
DISCOGRAPHIE
Vingt ans que ces Allemands arpentent les scènes du monde entier et mettent le feu à bien des parterres. Ce double live enregistré à Karlsruhe est là pour célebrer comme il se doit cet anniversaire. L’accent est mis sur la période Readman, car mine de rien cela fait quinze ans que l’Amerloque a pris la place d’Andi Deris derrière le micro. Un best-of sympathique et par là même, une bonne entrée en matière pour ceux qui voudraient s’initier à l’un des meilleurs représentants du hard-rock mélodique en activité.
Les gaillards ont peut-être perdu de leur sveltesse et de leur aptitude aux déhanchés, mais l’énergie reste intacte. Le hard-rock empreint de heavy de Pink Cream 69 est réputé pour être sur scène d’une grande efficacité, cela se confirme! Rien ne dépasse, tout est carré, on nous sert du riff déboîtausore et du pur refrain à tour de plage sans l’ombre d’un pain. David Readman, de son côté, réitère les envolées vocales du studio sans sourciller, aidé par ses compères offrant un socle de choristes de luxe. Alors des tubes comme "The Spirit" ou "Shame", en live, le font grave, tout simplement. Cela manque peut-être d’un peu de fantaisie, mais quel professionnalisme…
Pink Cream 69, régulièrement, s’emballe et transfigure son hard FM en heavy-speed mélodique light, qui peut rappeler les plus softs des morceaux de Helloween ("Do You Like It Like That", "Hell’s Gone Crazy", etc.) Pas de quoi crier au génie, mais au moins le tempo varie et l’ennui ne s’installe pas. Mais ce qu’on apprécie par-dessus tout chez le groupe, c’est son habileté à composer des hymnes imparables, aux refrains excellents, l’essence-même du hard mélodique : "Children of the Dawn", "Seas of Madness", "Lost in Illusions" et tant d’autres… Pas pour rien que Dennis Ward, compositeur en chef, soit aussi sollicité par d’autres groupes pour ses qualités d’écriture et de production. Le hard-rock à son meilleur, entendez-vous ?
Deux ballades jouées coup sur coup, "One Step Into Paradise" et "That Was Yesterday", figurent en bonne place pour représenter cet aspect important, mais jamais prédominant chez Pink Cream. C’est à du vrai rock que nous avons affaire, comme le rappelle David Readman dans son speech un brin démago d’introduction de "Seas of Madness". Mais on sait aussi s’amuser chez Pink Cream, et on aime conclure nos shows par des reprises décalées. En l’occurrence, le "So Lonely" de The Police et sa rythmique reggae, couplée avec celle de "No Woman, No Cry" de l’ami Bobo. Le public aime ce genre de surprises, et s’amuse.
Un petit regret sur le son, qui laisse trop le public en retrait. Et quelques morceaux supplémentaires de la première ère du groupe, peut-être, auraient été appréciés. Mais qu’importe, ce Live In Karlsruhe fait figure de beau cadeau aux fans et conforte Pink Cream 69 largement au-dessus de la moyenne des groupes du style. Bravo messieurs.