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CHRONIQUE PAR ...

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Flower King
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 11/20

LINE UP

-Andy Tillison
(chant+claviers+guitare)

-Guy Manning
(guitare+chœurs)

-Jonathan Barrett
(basse)

-Paul Burgess
(batterie)

-Theo Travis
(saxophone+flûte)

+

-Jakko Jakszyk
(guitare)

TRACKLIST

1)Where Are They Now?
2)Paroxetine - 20mg
3)Perdu dans Paris
4)The Company Car
5)Ethanol Hat Nail (The Canterbury Sequence Vol.2)

DISCOGRAPHIE


The Tangent - Down And Out In Paris And London
(2009) - rock prog - Label : Inside Out Music



Alors que nous buvions tranquillement une mousse à la terrasse du Foxy Bar, mon confrère chroniqueur intervint sur les Flower Kings, et ce qui lui paraissait être leur problème majeur – et je pense qu’il avait raison – à savoir la lenteur du tempo. La machine ne s’emballait jamais, les quelques accélérations constatées ici ou là finissant irrémédiablement noyées dans la tambouille mollassonne qui faisait le corps du repas. Ce qu’ignorait mon confrère, c’est qu’on pouvait faire pire. Par exemple, The Tangent.

Down And Out In Paris And London, comme nous l’a gentiment expliqué Andy Tillison, s’inscrit dans la continuité des albums précédents. La tête pensante du groupe a dépoussiéré des personnages de ses précédents albums et les a replacés dans le contexte d’aujourd’hui, dans ce monde toujours en effervescence mais qui ne brille plus de la même lueur qu’il y a cinq ans. Dans l’immensité de ces deux capitales, ils ont perdu leurs repères. Et l’avenir ne promet rien. Ne reste plus, alors, qu’à vivre au jour le jour, au risque de se laisser aller… et là, justement, Andy se laisse pas mal aller. Le départ des derniers survivants de la galaxie Flower Kings (Salazar et Reingold) pouvait laisser songer à une nette diminution des jams filandreuses et languissantes qui plombaient sérieusement Not As Good As The Book, notamment dans sa seconde moitié ; mais là aussi, Tillison a privilégié l’option de la continuité.

On peut comprendre l’optique du bonhomme de vouloir travailler une ambiance nocturne, brumeuse, tout en rythmes vaporeux et à l’aide d’une production cotonneuse. Mais tenir ce niveau de non-énergie sur tout un album est une entreprise assez risquée. Surtout quand l’effet voulu ne marche que par intermittences. Le riff tranquille de "Where Are They Now?", au son assez knopflerien, démarre du bon pied ; mais il ne faut pas attendre cinq minutes pour que le titre se perde dans ses méandres et n’accroche que par moments épars. La rêverie de "Perdu dans Paris" a l’avantage d’être plus homogène, même si la prononciation forcée d’Andy est quelques fois à la limite du risible (« the brrrasserrries… casting luuumièrrres onto the streets of Gai Parrris»). Mais la douce ivresse de la nuit nous berce, et si le voyage nous avait épargné une énième jam progressoporifique, on se serait pris au jeu de bout en bout.

Et puis il y a ces fois où la sauce ne prend pas du tout. Ça nous donne des choses aussi longuettes et peu amusantes que "Ethanol Hat Nail", dont on peine à comprendre le sous-titre « The Canterbury Sequence » : où se cache l’esprit fou-fou et audacieux qui animait la canterbury scene dans cette pièce montée en charentaises, sans dynamique ou surprise retorse ? Juste parce qu’on entend de la flûte et un orgue, ça suffit pour être qualifié de « canterbury » ? Restent "Paroxetine - 20 mg" et "The Company Car", deux morceaux plus courts et plus rythmés, qui souffrent de deux écueils majeurs : 1/ la même production cotonneuse que sur le reste de l’album, et qui évidemment ne fonctionne pas dans le cas présent ; 2/ un manque certain de thèmes et mélodies mémorables. Et pour ne rien arranger, Tillison retombe dans ses travers et nous sert ici ou là son imitation de Peter Hammill qui ne sert qu’à confirmer la supériorité du modèle. Irritant.


On a le droit d’être dans la dèche à Paris et Londres, encore faut-il éviter d’être dans le coltard au studio d’enregistrement. C’est frustrant de constater qu’aucun des mauvais aspects de Not As Good As The Book n’a été corrigé, vu à quel point le groupe reste dans les mêmes clous. Une stagnation qui évite au moins au fan de se poser des questions ; s’il a aimé le précédent, il peut s’y risquer sans problème. Et moi, je n’aurai qu’à ronger mon frein.


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