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CHRONIQUE PAR ...

73
Dimebag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 12/20

LINE UP

-Patrick Olymp Skala
(chant)

-Roberto Schmid
(guitare)

-Martin Schlegel
(guitare)

-Peter"Angus" Mohr
(basse)

-Mario Schmid
(batterie)

TRACKLIST

1)Hellcome
2)Sadsong
3)Tongue of Oppression
4)Mega City
5)Disneyland
6)Bloodrush
7)Generations Talk
8)Psychic Warfare
9)Pull Down the Wall

DISCOGRAPHIE

Bloodrush (2010)

Wicca - Bloodrush
(2010) - thrash metal trash teuton plus old school tu meurs - Label : Twilight Zone



« Oh putain, j'ai été téléporté dans les années 80 ». Telle a clairement été ma réaction à l'écoute de cet album. Faut dire aussi que Wicca, c'est un peu typiquement le groupe de thrash teuton des 80's à la Sodom et autres Kreator. La seule différence avec les sus-nommés, c'est que Wicca n'avait sorti qu'un seul album à la grande époque, avant de splitter et de disparaître des les limbes de l'histoire du metal. Sauf que voilà, 20 et quelques années plus tard, les mecs devaient s'ennuyer ferme, et ont décidé de renvoyer un peu la sauce et de se rappeler au bon souvenir de tous en sortant ce Bloodrush qui sent bon la bière de table et la veste à patches.

C'est donc le second album de Wicca dont je vais vous parler aujourd'hui, qui sort... 21 ans après le premier. Hallucinant non ? Et le plus hallucinant, c'est encore cette impression qui nous assaille dès la première seconde de "Sadsong" pour ne plus lâcher jusqu'à la fin de "Pull Down the Wall", ce sentiment qui fait dire au chroniqueur tombé à la renverse : « mais sacrebleu, ils ont été cryogénisés pendant ces 21 années ou bien ?». En effet, le moins que l'on puisse dire c'est que Wicca a raté, mais alors totalement raté, le train de la modernité et des changements ayant affecté, au fil des ans, le fondateur thrash metal des 80's cher à Slayer, Testament et autres Overkill. Bref Wicca c'est une bande d'allemands qui, 21 ans après leur premier et seul album, décident de ressortir un truc sensiblement identique. Et ce qui est fun, c'est que ma foi ça fonctionne plutôt bien. Faut dire aussi que côté revival thrash old school ces derniers temps on a plutôt été gâtés (ou pas d'ailleurs, ça dépend des goûts). Entre Toxic Holocaust, Municipal Waste, Gama Bomb et le tas d'autres groupes bas du front débarqués de nulle part afin de ré-habiliter le mythique combo bandana/perfecto/slim/baskets blanches, on a plutôt été bien ré-acclimatés au style.

Ainsi, le très classique thrash pratiqué par les teutons ne choque pas plus que ça, et on prend un certain plaisir à se replonger un peu dans le passé et à écouter ce son rappelant tant de groupes qu'on a kiffé étant plus jeune. On pense notamment à Destruction et Kreator of course, mais également à des trucs plus ricains style Death Angel, enfin bon à tous les groupes de thrash dont on se rappelle un peu les morceaux. Mais fondamentalement, Wicca, c'est quoi ? Eh ben comme je l'ai dit, Wicca c'est ZA thrash teuton pur jus. On a donc le droit à tous les poncifs et archétypes du style sur l'album. Démarrage pied au plancher (le burner "Sadsong", sympa et dynamique mais bien éculé) avec riffs slayeriens et batterie en mode « poum-tac-poum-tac », cavalcades de double-pédale ("Tongue of Confusion" ou "Generations Talk"), chant énervé mais pas trop et ne tombant jamais dans le growl, bref on sait où on est. Et clairement, le groupe ne fait absolument rien pour sortir l'auditeur de ce petit confort bien agréable mais quelque peu désuet, à l'image de la musique proposée par le groupe.

On a également droit, comme de bien entendu, à des morceaux plus ambiancés et mid-tempo rappelant salement Megadeth ou Metallica ("Oppression", "Disneyland", ou encore "Mega City" et le morceau titre "Bloodrush"). Les solos et les ponts, et plus généralement toutes les parties de lead, bon ben même constat. Tout cela est excellemment bien exécuté et tout, fort mélodieux et entrainant, mais comment dire... On connaît quoi. Heureusement, l'ensemble est très bien produit, ce qui rend vraiment agréable l'écoute de ce petit concentré de thrash old school finalement bien innocent et assez sympatoche. La batterie est puissante sans sonner trop synthétique, la basse est très bien mise en avant, ce qui est toujours agréable quand on voit à quel point les productions actuelles ont tendance à l'occulter. Je suis, en revanche, moins fan du chant dans la mesure où le frontman concentre un peu tous les clichés du chanteur thrash à la diction chargée et pas contente ("Generations Talk") mais qui ne veut pas vraiment growler. De plus, le bonhomme est loin d'être super à l'aise sur les parties chantées en voix claire.


Enfin, tout ça pour dire que cet album, au demeurant fort sympathique, eh bien ne sert un peu à rien. C'est bien gentil les gars de revenir nous saluer après 21 ans de silence, mais vous auriez peut-être pu mettre ce long interlude à contribution pour nous proposer un truc un peu plus frais et varié... Donc soit vous êtes un fan die-hard de thrash old, voir elder school et vous pouvez vous jeter dessus, soit vous avez écouté les récentes poutreries de Revocation ou Vektor et vous savez donc qu'aujourd'hui dans le thrash y a quand même moyen de trouver plus intéressant. Mais merci quand même pour les souvenirs les gars.


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