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CHRONIQUE PAR ...

13
Dupinguez
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 11/20

LINE UP

-Iris Mavraki
(chant)

-Oganalp Canatan
(chant)

-Onur Ozkoc
(guitare)

-Burak Kahraman
(guitare)

-Guney Ozsan
(claviers)

-Can Dedekarginoglu
(basse)

-Emrecan Sevdin
(batterie)

TRACKLIST

1)This Voice Inside
2)Silence the Wolves
3)Ophidia
4)Will of God
5)Invisible War
6)Places Unknown
7)No One Leaves the Hive
8)Speak to Me
9)Ashes to Fall
10)Final Odyssey
11)Into the Horizon

DISCOGRAPHIE

Reversing Time (2008)
Ophidia (2010)

Neverland - Ophidia




Si le précédent effort de Neverland avait fait le pari peu original de l’opéra metal avec force guests à l’appui, il n’avait pour autant pas convaincu, soufflant le chaud et le froid et reposant parfois trop sur ses invités pour surnager sur quelques titres. Changement de formule cette fois-ci : Neverland a décidé d’exister par lui-même pour son deuxième album, Ophidia. Et ce n’est pas plus mal, puisque le concept d’opéra metal commence sérieusement à sentir le renfermé…


Malheureusement, le résultat n’évolue pas beaucoup, à savoir que l’on s’ennuie quand même un peu à l’écoute du dernier Neverland. Tout est bien propre, bien exécuté, agencé de manière pas trop banale, mais pas trop complexe non plus, les riffs sont vite écoutés, vite oubliés. Bref, pas vraiment l’extase… Du moins, ce constat est valable pour une bonne moitié d’album. Quand Neverland décide de lâcher son manuel du petit metalleux illustré, on tombe tout de suite dans des choses plus sympas, à commencer par la ballade "Will of God", qui en trois pauvres accords arrive à nous transporter bien plus loin que les trois premières pistes réunies. Dommage que les voix soient assez mal mixées, car elles brident un peu le potentiel de ce genre de titres. D’autant que le travail vocal est assez intéressant… Quelques touches de folk judicieusement disposées viennent assurer à ce titre une variété salvatrice. Effort qui est d’ailleurs poursuivi sur le titre suivant, "Invisible War", qui se pare également d’autres atouts, notamment des plus sombres qui puent bien fort le Jon Oliva. D’ailleurs, ça tombe bien, puisque Jon est de la partie sur ce titre (on ne résiste pas aussi facilement à l’appel du guest). L’occasion pour les guitares de se faire un poil plus agressives, pour notre plus grand bonheur.

On a ensuite droit a une nouvelle traversée du désert qualitative, avec certes de bonnes idées disséminées çà et là, mais noyées dans l’ennui. "Ashes to Fall" est alors l’occasion de revenir à quelque chose de plus couillu, qui commence par un bon gros mid-tempo bien lourd puis poursuit avec des changements de rythme assez bien choisis. Ce titre est d’ailleurs une des rares occasions d’entendre le timbre d’Oganalp au naturel, puisque celui-ci a la fâcheuse habitude de s’enregistrer plusieurs fois chantant la même ligne vocale, procédé dont le résultat n’est pas vraiment convainquant (merci la prod). Même si le sieur Canatan, se sentant probablement un peu dépourvu sans ses artifices habituels, force parfois un peu sur les effets, il est tout de même doté d’un timbre chaleureux et puissant qui fait des merveilles sur le petit break acoustique. Le passage central, composé d’un passage épique et d’un solo de basse (oui, vous avez bien lu, un solo de basse) est également plutôt réussi. On enchaine alors sur "Final Odyssey", dont le début en déroutera plus d’un avec un mélange de synthé dance et de guitare acoustique… Mais même si l’on retombe assez vite dans le classicisme malgré quelques touches progressives, le constat est invariable : chez Neverland, les prises de risque et l’audace paient, à chaque fois. On en vient donc, fort logiquement, à regretter leur rareté.


Bref, ce ne sont pas les regrets et les faux espoirs qui manquent à l’écoute d’Ophidia : des voix trop en retrait malgré un potentiel évident, un album trop lisse et propre sur lui alors que chaque écart est réussi et payant… Si vous faites partie d’un public assez facile, laissez vous tenter par ce Neverland-là et vous pourrez éventuellement y trouver le bonheur. Malheureusement, les standards d’exigence en matière de heavy metal permettant de s’extirper de la masse me semblent plus élevés que ça.


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