CHRONIQUE PAR ...
Pietro
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
15/20
LINE UP
-Simon Cruz
(chant)
-Martin Sweet
(guitare)
-Peter London
(basse)
-Eric Young
(batterie)
TRACKLIST
1)442 (Intro)
2)Armageddon
3)So Alive
4)Generation Wild
5)Rebel
6)Save Her
7)Down With the Dust
8)Native Nature
9)Chemical
10)Bound to Fall
11)Beautiful Pain
DISCOGRAPHIE
Troisième album et déjà troisième chanteur pour les Suédois de Crashdïet ! Bon il faut dire que le combo de Stockholm n’a pas eu de chance et a connu une tragédie lorsque son premier chanteur et membre fondateur Dave Lepard s’est suicidé peu de temps après la sortie du premier album, le culte Rest In Sleaze. Quand au dernier vocaliste en date, le finlandais Olliver Twisted qui officiait sur The Unattractive Revolution, les circonstances sont moins tragiques. Il s’est tout simplement fait virer pour son manque d’implication.
Voici donc les Suédois de retour avec un troisième album annoncé comme un retour aux sources (déjà !), à l’opposé du précédent qui s’éloignait trop de l’esprit original de Crashdïet aux dires des membres restants du groupe. Voilà donc un nouveau chanteur, Simon Cruz, recruté pour sa ressemblance vocale avec le regretté Dave Lepard. Bonne pioche, d’autant plus que le gaillard a un registre varié et est plutôt à l’aise dans tous les domaines. Après une intro très urbaine pendant laquelle résonne une sirène, "Armageddon" ouvre les hostilités dans un pur style hard rock glam mais assez heavy à la Skid Row, (la voix notamment fait penser à Sebastian Bach). Ouverture sympa, dommage que le refrain scandé soit un peu banal. Même constat pour "So Alive" et son riff qui évoque le Judas Priest commercial des 80’s, avant des couplets à la Mötley Crüe. Heureusement le morceau titre de l’album est un vrai tube, un de ceux qu’on est en droit d’attendre sur un tel album. "Generation Wild" sonne en effet comme un vieux classique des 80’s qu’on a l’impression de connaître dès la première écoute.
Les influences de WASP, Skid Row, ou des Guns N’ Roses sont bien là, tout comme le refrain hyper efficace à hurler sous la douche ou en jouant de la air guitar devant son miroir. Le clip étonnamment gore qui accompagne le morceau a d’ailleurs réussi à créer un petit buzz en se faisant censurer. Le ton est donné, l’album part alors dans un véritable hommage aux années 80 comme sur la ballade "Save Her", passage obligé plutôt réussi ou sur l’énergique "Down With the Dust" bien pêchu et accrocheur. Mais parfois « l’hommage » est grossier comme sur ce plagiat de Mötley Crüe sur "Rebel" (les bruits de moto en intro comme sur "Kickstart My Heart", le riff de "Live Wire" et le chant nasillard de Vince Neil dans le même morceau, il fallait oser). La fin de l’album se veut plus osée et originale, légèrement plus sombre aussi. Le très bon "Native Nature" en est la meilleure preuve avec son passage acoustique. Generation Wild s’achève sur "Beautiful Pain", power ballade désabusée très réussie.
Malgré les coups du sort Crashdïet a su relever la tête une nouvelle fois et proposer un album plutôt réussi qui tient parfaitement la route. Le groupe ne s’est pas réinventé le moins du monde mais s’est contenté de camper sur ses positions. On peut estimer que cette prise de risques inexistante est un peu regrettable car les rares tentatives de s’éloigner quelque peu du heavy glam trop propre du groupe sont couronnées de succès. Salissez-moi un peu tout ça sur le prochain album les gars, ok ?