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CHRONIQUE PAR ...

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Dimebag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Ricky Armellino
(chant)

-Rodney Field
(guitare)

-Jack Esbanchand
(guitare)

-Sean Hennessey
(basse)

-Grand MacFarland
(batterie)

TRACKLIST

1)Charmer
2)Subverse
3)The Incoherent
4)Lamnidae
5)Hellish
6)Toro
7)Backlit
8)Hayseed
9)Deadringer
10)Revenant
11)Bravado (Europe only bonus track)

DISCOGRAPHIE

Monuments (2008)
Haunt What's Left (2010)
Dead Years (2012)

This Or The Apocalypse - Haunt What's Left
(2010) - metalcore plus prog' et technique que la moyenne - Label : Lifeforce Records



Je ne vais pas vous refaire une énième fois la tirade mille fois lue et entendue sur l'occurrence, l'évolution et finalement un peu l'envahissement du métalcore dans la scène métal, notamment US. Toujours est-il qu'aujourd'hui, ce style est, pour le meilleur ou pour le pire, l'un des styles les mieux installés, disposant du plus de visibilité, et éventuellement l'un des plus vendeurs. Démonté de toutes parts, le plus souvent à raison, cette frange du métal forte en mèches et en groupes clonés nous offre tout de même, à l'occasion, des groupes sortant du peloton, des mecs au dessus du lot. This Or The Apocalypse, clairement, sont de ceux là.

Pourtant c'était pas gagné d'avance. Leur premier opus, Monuments, était à classer dans le rayon « en demi-teinte », voir en tiers de teinte si ça existe. Car si ce dernier comportait quelques morceaux de bravoure (l'opener notamment) et une bonne dose de talent, il était aussi et surtout foutrement inégal, mal fichu et gavé de scories qui ne laissaient pas présager une telle réussite avec ce second album. Car avec Haunt What's Left, il faut bien reconnaître que les branleurs originaires du Lancaster ont franchi un gros palier. Plus cohérent, plus tubesque, plus maîtrisé, ce second album a (déjà) tout de celui de la maturité pour les Américains. Déjà, on est en droit de saluer la production de la bête, plus carrée et compacte que sur le précédent, et proposant un équilibre agréable et parfait pour le style entre tous les instruments, le tout avec un son clair et puissant, bien que les guitares soient tout de même très légèrement mises en avant et la basse, du coup, quelque peu en retrait.

On va comprendre le pourquoi de ce choix assez vite. En effet, TOTA est, avant tout, un groupe de riffeurs fous, et tient avec ses deux guitaristes une sacrée paire de compositeurs, talentueux au possible, et variant avec une facilité peu commune les tempos et les ambiances. On pense notamment au burner "Charmer", son riff d'intro rappelant beaucoup plus un heavy thrash sur-vitaminé que le metalcore classique d'un Killswitch Engage, ses breaks plus groove metal à la Textures que deathcore basique et son refrain de stade à la rythmique plombée, ou encore les poutreries "Subverse" ou "Revenant", du même acabit. De manière plus générale, on trouve un peu de tout sur cet album: des riffs death mélo directement inspirés de la scène scandinave 90's ("Lamnidae"), des poly-rythmes et saccades meshuggesques en cascade ("The Incoherent", "Hellish"), des refrains accrocheurs au possible et prêts à faire jumper les foules ("Lamnidae" notamment, grosse réussite, probablement LE tube de l'album). L'aspect accrocheur est en effet également très présent sur cette galette (je rappelle que nous parlons tout de même de metalcore, US de surcroît), la faute ou grâce à un chanteur très à l'aise avec un type de voix assez courant dans le style, entre claire/hurlée et écorchée/éructée, pour un résultat très réussi, le tout évidemment soutenu par les fréquents chœurs de ses collègues sur les refrains ou les breaks.

Bref, un album varié, soutenu par une section rythmique et notamment un batteur assez incroyable de facilité, même si une fois encore la palme des monstres techniques revient aux deux guitaristes, dont je n'ai que rarement entendu l'égal dans le genre. Les bonhommes pratiquent en effet un véritable déluge de notes au long de l'album, les riffs et ponts de l'un étant souvent doublés par les leads incessants de l'autre ("Toro", "Backlit", et en fait tous les morceaux!), le tout sans jamais noyer ni saouler l'auditeur, rappelant la maîtrise d'un August Burns Red ou d'un Parkway Drive, autres gros poids lourds du genre actuellement. L'ensemble n'est finalement pas d'une grande originalité, mais l'exécution et l'inspiration sont telles qu'on ne peut que s'incliner devant tant d'efficacité, pour peu que l'on ne soit pas trop hermétique au genre, d'autant plus que le groupe ne cède que très rarement aux sirènes du refrain émo gay friendly tout en voix claire et en mélodies lancinantes ("Backlit" assez limite tout de même).


Bref, un second album étonnement solide et compact pour un groupe que je n'attendais pas à ce niveau. Cette réussite tient avant tout au talent monstrueux des deux guitaristes, dont les plans proposés ici tiennent bien plus du tech-death casse gueule que du metalcore et de ses beatdowns joués sur cordes à vide, beatdowns par ailleurs assez peu présents sur cet album, et merci bien. En conclusion, peut-être bien le meilleur album de metalcore de ces derniers mois, ou du moins un des tous meilleurs, assurément.


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