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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 14/20

LINE UP

-H. Disciple’s
(guitare+chant+claviers+basse)

-Negru
(batterie)

-Sol Faur Spurcatu
(chant+guitare+basse)

TRACKLIST

1)Vremea locului sortit
2)În-zvîcnirea apusului
3)A-vînt în abis
4)Al locului
5)Bruiestru
6)Plecaciunea mortii
7)

DISCOGRAPHIE

Maiastru Sfetnic (2000)
N'Crugu Bradului (2003)
OM (2006)
Vîrstele Pamîntului (2010)
Maiestrit (2010)
Tau (2015)
Zi (2016)
Zau (2021)

Negurã Bunget - Maiastru Sfetnic
(2000) - black metal black metal atmosphérique - Label : Bestial Records



Un groupe débarqué de Roumanie! Voilà au moins qui met un peu d’air dans le black metal qui a tendance à être un peu norvégeocentrique. En plus, ça rapproche drôlement de la Transylvanie qui a inspirée plus d’un groupe, et pas les moins connus (non, je ne citerai pas Dark Throne avec Transilvanian Hunger, n’insistez pas). A part ça, ça peut signifier une nouvelle vision de cet Art noir que représente le black. On peut en effet espérer que cette culture nouvelle au black apporte son lot de particularismes et d’originalité.

Et ma foi oui. Il faut reconnaître que le black metal pratiqué par Negurã Bunget est plutôt atypique. Il n’y a pas vraiment de comparaison qui saute aux oreilles dès les premières notes. On se rend compte que certains codes du genre sont là comme l’intro dans la forêt ou encore le son glacial et garage. Mais à côté, on ne peut pas affilier clairement la musique qu’on entend. Et c’est tant mieux, nous n’avons donc pas à faire à un clone de je-ne-sais quel groupe. Ici c’est du Negurã Bunget, point barre. Les riffs naviguent dans les eaux territoriales du black, mais il en est certains pour s’aventurer dans le death, un peu. En tout cas, le son de gratte est tout ce qu’il y a de plus froid et c’est tant mieux. L’église abandonnée rôde sur cet album.

Il y a quand même des trucs qui font tiquer. Les soli arrivent un peu n’importe quand sans crier gare (sur "În-Zvîcnirea Apusului" par exemple qui en plus vous balance des breaks complètement tarés). Autant des fois on les voit poindre gros comme des 36T, autant sur ce disque, ils déboulent à l’improviste. C’est assez dérangeant de prime abord. Et même au second abord on reste un peu circonspect face à ces arrivées impromptues. Mais bon, ce n’est pas rédhibitoire, loin de là. Et puis la qualité des riffs est bonne, celle des soli, malgré leur folie, itou. C’est juste qu’on s’éloigne des carcans auxquels nous sommes habitués. Il faut prendre le temps de s’adapter au nouveau pli.

L’autre point qui met un peu dans tous ses états c’est la batterie. Non pas que le batteur soit une quiche cosmique, au contraire même, il a l’air de s’amuser comme un fou, mais il est complètement détaché des compositions. Bien sûr par moments il suit la trame générale, mais souvent il donne l’impression de n’en faire qu’à sa tête. Une sensation qui n’est pas arrangée par le mix très en avant et détaché de la batterie. L’impression qu’elle se greffe plus qu’elle ne se mêle à la musique est très présente. Au final on sent une certaine distance entre elle et le reste de la musique. Une fois encore le groupe nous perd en sortant des sentiers battus. Là ce n’est pas vraiment pour le meilleur puisque la musique aurait gagné à une plus grande cohésion. Déjà que les soli sont étranges, si en plus la batterie n’apporte pas les points de repère habituels, la musique risque d’échapper à notre compréhension rapidement.

Heureusement ça ne tue pas l’album. On a envie d’entre tolérant avec cette musique étrange car certains passages sont vraiment bons comme le riff inaugural de "în-zvîcnirea apusului" et son accompagnement au clavier, diffus, mais bel et bien là. D’ailleurs au sujet du clavier, il faut noter sa remarquable discrétion. Il apporte sa touche à l’ensemble vraiment quand il le faut et sait rester en sourdine le reste du temps. Il donne de sa grandiloquence avec ses couches symphoniques plus qu’il n’écrase la musique. Jamais il n’entre dans une avalanche de notes. La voie de la longue et unique note est toujours préférée. Voilà une utilisation intelligente de cet instrument qui peut tellement apporter au black quand il est bien inséré. L’ambiance s’en trouve renforcée et la terreur s’immisce toujours un peu plus. Pour une fois, un instrument qui ne perd pas. Il est même d’une rare régularité au milieu de cette musique très bizarrement construite.


Cela permet de souligner que "Plecãciunea mortii", dernière piste s’ouvrant sur trois minutes de claviers est extrêmement bonne et que en général, cet album a tendance à s’améliorer sur la fin avec un doublé "Al Locului"/"Bruiestru" qui a de quoi vous égarer dans les forêts brumeuses. Une excellente tendance dont nombre de groupe ferait bon de s’inspirer pour leurs albums. En conclusion il faut saluer cette vision unique du black metal qu’a Negurã Bunget. Perturbante et très longue à comprendre par sa forme très décousue et des changements de rythme plus qu’inattendus, ses longues plages (huit-dix minutes) laissent le temps à la songerie. Et puis il ne faut pas oublier que l’inspiration est bonne. A réserver à un public averti.


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