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CHRONIQUE PAR ...

78
Mnemopanda
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 6.5/20

LINE UP

-Tatsurô
(chant)

-Miya
(guitare+choeurs)

-Yukke
(basse)

-Satochi
(batterie)

TRACKLIST

1)Chemical Parade
2)Falling Down (Organic Edition)
3)Reiiro
4)Chemical Parade Blue Day
5)A.
6)I Am Computer
7)Gyou
8)Daraku
9)Circus
10)Polaris
11)Lion
12)Egg
13)Yakusoku (Original Lyric ver.)
14)Freesia (Karma Edit)

DISCOGRAPHIE

Zekuu (2003)
Karma (2010)

MUCC - Karma
(2010) - pop electro - Label : Sony BMG



Dans une interview, Miya à dit « Le jour où on arrêtera de changer, je pense qu'il sera temps pour MUCC d'arrêter. ». Hé bien Karma semble être la preuve que finalement, le groupe aurait peut-être dû arrêter avant le changement opéré par cet album. Ça reste du MUCC parce qu’il y a le nom sur la pochette… Mais le rock pur du groupe laisse la place à un mix électro-pop qui laissera les fans du groupe littéralement sur le cul. À la rigueur, sur certains morceaux, on sera pris d’un sourire à se dire qu’il y a un vieux quelque chose qui nous parle… mais le sourire est fugace…

Alors c’est sûr, avec Shion, on avait déjà eu les prémisses de ce que risquait de devenir les albums à venir de MUCC. Kyûtai avait déjà pour le moins déçu mais ne peut de toute évidence pas souffrir la comparaison. On savait que Miya, le leader et principal compositeur du groupe avait entamé sous son vrai nom (Yaguchi Masaaki) une carrière de DJ. C’est peut être à cette reconversion qu’on doit le son électro - soit, disons « digital » pour les plus frileux - de Karma. À des années-lumière de ce que le groupe a pu faire par le passé, l’album est un agglomérat indigeste de chansons balancées pêle-mêle. La guitare de Miya perd tout son chien, le chant de Tatsurô surabuse d’effets électro et le pauvre Satochi doit bien s’emmerder derrière sa batterie parce que son utilité devient toute relative.

Il paraît que c’est l’évolution ma bonne dame… que Karma serait le papillon issu de la chenille. Alors peut-être que les fans ne sont pas prêts pour cette évolution… ça plaira à ceux qui sont prêts à entendre un groupe rock muter de façon soudaine mais pas à ceux qui tout en voulant être surpris ne désiraient pas passer d’un genre à un autre. Ok, ça reste plus ou moins rock… mais c’est étouffé ! "Lion" semble être le seul titre qui se veut dans la veine de ce qu’était capable de faire MUCC et il tombe comme un cheveu sur la soupe de cet album. Sans être bon ce titre a le mérite de nous rappeler que ce groupe, on l’aime… Que cet album, il s’écoute… Mais qu’on va quand même pleurer un peu. En fait, ce titre est un embryon de chanson qui aurait pu donner un truc à la MUCC si elle avait été plus travaillée…

"Chemical Parade Blue Day" est… une énorme blague ? Sans mentir, c’est la première fois que le démarrage d’une chanson rock nippone vous donnera l’occasion de vous demander si vous n’allez pas avoir droit à un remix de "Money" d’ABBA. Heureusement, l’impression est brève… mais dieu qu’il est difficile d’accorder beaucoup de crédit à la chanson après ce genre de méprise. "A." est une ballade plate qui aurait pu donner quelque chose mais qui ressemble à ce qu’aurait pu nous faire des Jrockers sur le début mais qui avec le bagage de MUCC nous déçoit simplement. "Circus" donne un peu peps jazzy qui détend après les autres titres, avec un Tatsurô plus naturel, mais le charme a bien du mal à prendre.

À la rigueur, s’il est un titre qui aurait pu amener Karma à faire une transition entre l’ancien et le nouveau MUCC, c’est "Polaris". Sans être une chanson exceptionnelle elle s’écoute avec un certain plaisir, prenant des teintes de musique traditionnelle nippone. L’album avait été précédé de deux singles parmi lesquels on retrouvait "Freesia". Bien que Tatsurô donne parfois l’impression d’être sur le point de vouloir se reconvertir dans le rap, on l’évite ! Le morceau est plutôt tordu, ambiancé et passerait très bien dans un album en adéquation avec lui. Hélas, s’il fait figure de perle au milieu de Karma, il n’est pas non plus du domaine du titre exceptionnel. D’autant que soyons honnêtes, quitte à écouter "Freesia", vaudra mieux se rabattre sur "Utagoe" (de l’album Gokusai) qui est la même en mieux. À la limite justifie-t-il, avec des titres comme "Lion", "Polaris" et "Daraku" qui a le mérite d’être un test jazz audacieux en anglais assez réussi, que les fans de MUCC se prêtent à la clémence.


C’est un changement de cap que nous signe MUCC. Il va en rebuter plus d’un et en conquérir d’autres que ces essais de genre auront attendri. Inécoutable de A à Z par les habitués, il vaudra qu’on pioche dans ses titres pour s’attarder sur l’un d’eux, histoire de voir ce que le groupe aura tiré comme leçon pour son prochain album. On espère simplement que ce changement ne va pas définitivement renoncer à la touche rock qui avait fait les heures de gloire du groupe japonais.


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