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CHRONIQUE PAR ...

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Flower King
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 13/20

LINE UP

-Gunnar Nelson
(chant+guitare)

-Matthew Nelson
(chant+basse)

-Gary Corbett
(claviers)

-David Morgan
(piano+chœurs)

-Brian Burwell
(batterie)

+

-Steve Lukather:
(guitare sur 6) )

TRACKLIST

1)Call Me
2)Day by Day
3)Ready Willing and Able
4)How Can I Miss You?
5)You're All I Need Tonight
6)To Get Back to You
7)When You're Gone
8)Take Me There
9)Come
10)In It for the Money
11)Change a Thing
12)Kickin' My Heart Around

DISCOGRAPHIE


Nelson - Lightning Strikes Twice
(2010) - hard FM - Label : Frontiers Records



Nelson de retour en 2010 : encore une reformation dont tout le monde se fout ? Erreur, cher lecteur : car si en Europe, la fratrie est à peu près inconnue, il en va autrement chez nos amis les Amerloques. D’abord parce que ces deux-là sont les fils de Ricky Nelson, mega-star rock&roll de la fin des 50’s et considéré aujourd’hui comme une quasi-légende ; mais aussi parce qu’ils se sont payé le luxe, il y a 20 ans, de caracoler en tête des charts US avec un "(Can’t Live Without Your) Love and Affection", qui sentait bon le rock à guimauve. Cheesy à souhait – ce clip, bon sang ! – mais trop bien foutu pour cracher dans la soupe. Les frangins savaient y faire… et on dirait qu’ils n’ont pas perdu la main.

Soyons clairs : chez Nelson, la frontière avec le neuneu est souvent ténue, comme on peut s’y attendre de la part d’un groupe qui nomme son come-back Lightning Strikes Twice. Bon, c’est pas Back On Track ou Still Rockin’ After All These Years, mais quand meme, ça sent le fromage. Et s’exposer au refrain de "Call Me", en guise de hors-d’œuvre, c’est se prendre en pleine face tous les poncifs AOR : les chœurs lisses comme une peau de bébé, la ligne vocale qui fait s’égosiller les filles du premier rang, le rythme entraînant sans être trop pressé ; bref, un disque Frontiers de plus ? Sauf que "Call Me", c’est aussi de la patate, de la bonne humeur, un riff qui vous réchauffe les oreilles, et ces chœurs stratosphériques à la [cit woo-hoo-HOOO-HOOOO ! » qui vous font rugir tellement c’est facile… et tellement ça fonctionne.

Donc voilà : les Nelson appliquent les mêmes formules que tous leurs petits copains de label, et ne dévient pas leur route le long des 12 titres ; mais eux ont des résultats. Où se fait la différence ? Est-ce la production, parfaite pour ce genre d’exercice, prompte à mettre les chœurs en avant et à laisser les guitares respirer ? Est-ce la niaque des jumeaux, qui s’éclatent sur les morceaux les plus enlevés et arrivent, mine de rien, à poser des parties de guitare qui ne soient pas interchangeables ? Il y a de ça… mais il y a surtout que les frangins se payent le luxe de composer de bons morceaux. "Day by Day" est un tube, un vrai, avec la panoplie complète du carton : un riff solide, un refrain qui s’accroche sans s’épuiser, des solos qui ont vraiment la classe, on ne demande rien de plus. Et quand avec ça le groupe brille dans le rock n’ roll burné ("Ready Willing and Able") et atteint des sommets sur "When You’re Gone", qui accumule les riffs désarmants et les chœurs grandiloquents, on se dit qu’on a peut-être décroché la timbale.

Mais pour cela, restait à réussir l’exercice casse-gueule par excellence, la ballade ; et là, le groupe ne remplit pas le contrat, bien qu’il s’y risque trois fois. D’abord avec "How Can I Miss You?", qui se mue rapidement en morceau hard plus classique, sans pour autant gagner en inspiration ; ensuite avec "To Get Back to You", qui serait presque sauvée par les solos impeccables de Môôôôôsieur Steve Lukather, mais qui reste trop mièvre et longue pour nous emporter ; et enfin vient "Take Me There", sur laquelle on s’emmerde franchement. L’autre problème, c’est que Lightning Strikes Twice ne sait pas quand se terminer. On aurait bien vu l’affaire se conclure sur "Come", perle de groove au refrain solaire, parfaite pour recharger les batteries ; ou à la rigueur sur "In It for the Money", à la structure convenue mais sans prise de tête, histoire de se quitter sur la pointe des pieds. Mais dans l’état, les deux dernières pièces sont clairement de trop, et avec ses airs de sous-Nickelback, "Kickin’ My Heart Around" nous laisse sur une mauvaise impression. Dommage, après un si bon départ…


Ils avaient l’énergie, l’art et la manière de composer, et le son qui fait plaisir à Tonton. Même si on ne les voyait pas, en 2010, reprendre la tête des charts, on aurait bien aimé que les Nelson nous sortent une petite bombe. Ce ne sera pas pour cette fois, la faute à pas mal de moments creux, mais il y a tout de même d’excellentes choses avec lesquelles l’amateur de hard va pouvoir se régaler. Mine de rien, ça se sent, le métier.


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