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CHRONIQUE PAR ...

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Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 10/20

LINE UP

-Andreas "Gerre" Geremia 
(chant) 

-Andy Gutjahr 
(guitare) 

-Frank Thorwarth 
(basse) 

-Olaf Zissel
(batterie) 

TRACKLIST

1)Time Warp
2) Rules for Fools
3) Fat Snatchers (The Hippo Effect)
4) Black Plague (The Meaning of BP)
5) Somewhere in Nowhere
6) The Agency
7) Brain Piercing of Death
8) Beck's in the City
9) Condemnation
10) Weekend Warriors

DISCOGRAPHIE


Tankard - Vol(l)ume 14
(2010) - heavy metal thrash metal - Label : AFM Records



Il y a des albums comme ça, avant même de les écouter, on sent que ça ne va pas le faire, qu'il y a un truc qui cloche. C'est le cas du nouveau Tankard : un titre sans grande imagination, à peine sauvé par le petit jeu de mots plutôt amusant, une pochette carrément stéréotypée vu l'image de marque du groupe… Bref, tout ça ne respire pas la grande inspiration. Dans ces cas-là, la seule chose que l'on espère, c'est que la musique ne soit pas contaminée. Mais en général, ce n'est jamais bon signe…

La carrière de Tankard se résume à une succession de cycles. Des années 80 vraiment bonnard, des années 90 très difficiles, des années 2000 en net regain de forme… Espérons que Vol(l)ume 14 ne soit pas annonciateur de la tendance des années 2010, parce que cela n'augurerait rien de terrible pour la décennie à venir. Musicalement, aucune surprise : seule l'intro acoustique, qui laisse rapidement place à un solo mélancolique, apporte un peu de fraîcheur rien au mélange heavy/thrash pratiqué par Tankard depuis un petit moment déjà. À la limite, ce n'est même pas tellement un problème, puisqu'on sait très bien que l'on n'a pas affaire aux plus grands génies du thrash. Les attentes pour un groupe de seconde zone sont forcément moindres que pour les cadors du genre, et on se contenterait déjà de voir Tankard exploiter correctement son savoir-faire. Sauf que cette fois, les Allemands apparaissent bien fatigués et peinent vraiment à nous offrir quoi que ce soit de vraiment satisfaisant.

On a surtout la fâcheuse impression que Vol(l)ume 14 ne décolle jamais. D'une part parce que ses meilleurs titres peinent à dépasser le stade de l'anecdotique, d'autre part parce qu'on y retrouve pas mal de titres sur lesquels Tankard souffle le chaud et le froid sans parvenir à un résultat probant. La faute principalement à un Gerre en petite forme : s'il a toujours le chic pour nous proposer des paroles mordantes ou carrément impayables, ses lignes vocales sont généralement assez quelconques. Plusieurs morceaux plutôt bien partis se viandent faute d'un bon refrain, comme "The Agency", "Brain Piercing of Death" ou "Weekend Warriors". D'autres n'ont quasiment rien pour eux, comme le très plat "Somewhere in Nowhere" ou l'horripilant "Condemnation", plombé par un refrain médiocre répété jusqu'à l'écœurement. Au final, c'est le souvent décrié Andy Gutjahr qui tire son épingle du jeu, via pas mal de bonnes idées en solo ou lors de petites transitions comme sur les prérefrains.

Heureusement, on trouve quand même quelques réjouissances sur Vol(l)ume 14, surtout quand Tankard la joue old school. Rien de tel qu'un bon vieux titre de thrash à l'ancienne pour mettre un coup de fouet à cet album commencé un peu trop sagement avec "Time Warp" et "Rules for Fools". Ces deux titres heavy, très corrects au demeurant (surtout le premier nommé), ont beau ne pas lambiner au niveau du tempo, ça n'a rien à voir avec le sauvage "Fat Snatchers" qui fait carrément parler la poudre. La patte Tankard est là, avec ce mélange de thrash basique et de fun. Une recette qu'on retrouve sur un "Beck's in the City" à peine moins bon, auquel on pourra tout juste reprocher de recycler une nouvelle fois le refrain de "Chemical Invasion". Un bon point enfin pour "Black Plague" : il y a un peu de quoi être chiffonné par le riff principal, calqué sur un des nombreux riffs de "The Four Horsemen" (en l'occurence celui du solo final), mais il faut reconnaître qu'on tient là un des meilleurs titres heavy de l'album, ou plutôt un des moins mauvais.

Vous l'aurez compris, avis plus que mitigé pour Vol(l)ume 14. A l'évidence, l'inspiration n'était pas au rendez-vous, et Tankard se contente de délivrer le minimum syndical sur cette nouvelle livraison. Alors certes, le minimum syndical, ça nous laisse encore une poignée de titres pas trop mal foutus, mais on attendait évidemment bien plus de la part des Allemands, qui restaient sur une série d'albums de bonne facture. Rendez-vous dans deux ans pour un sursaut d'orgueil, du moins on l'espère…


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