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CHRONIQUE PAR ...

17
Lucificum
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 10/20

LINE UP

-Lars Eric Mattsson
(guitare+basse)

-Eddie Sledgehammer
(batterie)

-The Astral Orchestra
(Orchestre)

TRACKLIST

1)Rising
2)Bounce
3)Cold Water Spirit
4)Forward Thinking
5)Revolutionary Star
6)The Heart
7)Eternal Cycles
8)Clear Skies
9)Planetary Strength
10)Parisienne Etude
11)Midnight Sun
12)Starfall

DISCOGRAPHIE


Lars Eric Mattson - Aurora Borealis
(2011) - hard rock shred instrumental - Label : Lion Music



Difficile de comprendre pourquoi ce disque est signé sous le nom de Lars Eric Mattson et non sous celui de Mattson tout court, comme cela avait été le cas l’année dernière avec Tango, qui n’avait pas vraiment déclenché les passions ici. Quelle est la différence entre les deux projets ? Des fois il y a du chant, des fois non, mais en tous cas Mattson est toujours en première ligne avec sa six-cordes. Cette fois ci, il n’y a pas de chant mais de l’orchestre (l’album est sous-titré Concerto For Orchestra & Electric Guitar), mais cela n’en rend pas la chose vraiment plus passionnante.

Difficile de s’enthousiasmer outre-mesure sur cet album long (un peu moins d’une heure), complexe et lourd à digérer. Il y a plusieurs choses qui rentrent en compte pour faire ce bilan mitigé : d’abord la production, plate et froide, comme souvent avec Mattson. La batterie manque de pêche, et le son métallique de l’ensemble ne rend pas l’emballage vraiment séduisant. L’orchestre, lui aussi, subit le même traitement : il manque cruellement de chaleur, et ce même lorsque des cordes ou des cuivres se font entendre. Difficile de se dire que c’est à un vrai orchestre que l’on a affaire, et pourtant c’est le cas. C’est le même que Mattson a déjà utilisé sur Tango, Dreamchild ou encore son projet avec la chanteuse Eli. Malgré tout on a plus l’impression d’avoir affaire à une émulation de bonne qualité, mais froide et un peu impersonnelle, presque mécanique – à l’image du jeu de Mattson…

Et c’est bien ce qui continue de rendre Lars Eric Mattson difficile à apprécier : son jeu si particulier, aux notes calibrées, quasiment sans nuance, jouées à la perfection, avec beaucoup de petites trilles que l’on sent écrites et planifiées de manière presque systématique. Même l’ajout d’une wah-wah et une approche un peu plus maniérée ("Forward Thinking") tombent un peu à plat tant son jeu manque de chaleur et de passion, que des gars tels que Yngwie Malmsteen, George Bellas ou Joe Stump parviennent à communiquer. Production froide, jeu mécanique…mais alors que reste-t-il à Mattson ? Un talent de compositeur, peut-être. Car malgré tout, Aurora Borealis est un album complexe, tortueux, à la croisée des chemins entre un progressif expérimental et un néo-classique traditionnel. L’orchestre est très présent, et accompagne en général plutôt bien la section basse/batterie, permettant à Mattson de dominer le tout sans l’écraser.

Souvent comparé à d’éminents six-cordistes comme ceux nommés plus haut, Mattson serait en fait plus à comparer avec des claviéristes comme Pinella voire Rudess, tant son jeu, dès qu’il devient virtuose, ressemble à celui d’un claviériste dans la sonorité. Le solo final de "Revolutionnary Star" en est un bon exemple : guitare ? synthé ? Cela pourrait être l’un ou l’autre tant le feeling propre à l’instrument à cordes est ici léger – voire absent. Pour autant, cette approche fonctionne plutôt pas mal sur les titres plus classiques comme "Eternal Cycles", qui fait penser à du Vinnie Moore dans la mélodie et la construction du titre. Sans s’ébaubir, on se réjouit un peu. Mais les titres les plus posés, comme "Clear Skies" ou "The Heart", ou encore totalement orchestraux comme "Planetary Strength" ou "Starfall", souffrent clairement du côté froid, élitiste et mécanique qui caractérise le jeu de Mattson. C’est d’autant plus dommage que les compositions de Mattson, interprétées par un guitariste plus fougueux, plus expressif, pourraient prendre une jolie couleur, comme la chouette "Midnight Sun" qui contient de beaux passages et d’efficaces parties heavy.


Mattson continuera donc certainement d’être un guitariste de seconde zone, non pas pour ses qualités de virtuose bien présentes mais plus pour son jeu et son écriture si techniques et froids qui continueront surement à l’empêcher de déclencher des passions chez les amateurs de musique instrumentale. Dommage.



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