CHRONIQUE PAR ...
Althor
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
12/20
LINE UP
-Thor Bager
(chant)
-Cris J.S. Frederiksen
(guitare+mandoline+chœurs)
-Lasse Lammert
(guitare)
-James Atkin
(basse+chœurs)
-Hans-Jørgen Martinus Hansen
(sifflet+cornemuse suédoise+choeurs)
-Danni Lyse Jelsgaard
(batterie)
Guest :
-Uffe Dons Petersen
(chant)
TRACKLIST
1)...Staden
2)Gud Giv Det Varer Ved!
3)Dødedansen
4)Farsoten Kom
5)Holdt Ned af en Tjørn
6)Den Forgængelige Tro
7)Om Jeg Lever Kveg
8)Kunsten at Dø
9)Den Nidske Gud
10)Spigrene
11)...Og Landet Ligger Så Øde Hen
DISCOGRAPHIE
Certains groupes de métal folk ne font aucune concession et n’hésite pas à rendre le côté folk prépondérant. C’est complètement le cas avec Svartsot, puisque les instruments traditionnels sont au rendez-vous : cornemuse, sifflet et autre joyeusetés sont de la fête ! Ce troisième album sort à peine un an après le correct mais sans plus Mulmets Viser. À quelle évolution peut-on s’attendre ?
Maledictus Eris est un concept album qui décrit l’arrivée de l’épidémie de la peste au Danemark au 14ème siècle. Vous vous en êtes rendu compte en jetant un coup d’œil à la tracklist, la langue utilisée est bel et bien le Danois. Hormis cela je ne pourrai rien vous dire d’autre à propos des textes, mes compétences dans cette langue étant relativement inexistantes. Les premières notes retentissent, et difficile de ne pas rentrer dans l’ambiance. L’intro, avec ses sons de vie d’une famille, nous emmène pour un voyage de quarante-six minutes. "Gud Giv Det Varer Ved!" emboîte le pas et la cornemuse se fait directement entendre. Les guitares ont un rôle assez basique : rythmiques et quelques leads de temps en temps mais aucun solo. Structurellement, on remarque que la plupart des titres ont une signature en 3/4 ou 6/8, des temps relativement bien adaptés pour l’ambiance médiévale. "Dødedansen" est bien plus rentre dedans mais la cornemuse est toujours omniprésente... Avec "Farsoten Kom", on est littéralement dans l’ambiance festive, bon enfant avec ces joyeux chœurs. On s’imagine aisément dans une taverne avec une bonne pinte à la main entouré de bons vieux barbus.
Malgré le fait que les titres se différencient facilement, on reste pour le moment légèrement sur notre faim, on attend toujours le morceau efficace qui poutre. Et il faudra patienter jusqu’à la sixième piste prénommée "Den Forgængelige Tro", les guitares sont plus présentes et ça fait du bien. Après une intro calme, la rythmique se lance progressivement pour se stabiliser en mid-tempo. Le très léger "Om Jeg Lever Kveg" avec ses nombreux airs à la flûte est agréable mais ici le chant extrême ne colle pas vraiment. Cela va certainement être perçu tel un blasphème pour les puristes, mais un chant clair ici aurait pu être bien plus efficace. "Kunsten At Dø" est également très bon, avec sa rythmique acoustique sur la première partie. Ca repart après avec un titre plus convenu et là ça commence franchement à être redondant, les instruments traditionnels commencent à être pompant. Et là surgit à point nommé "Spigrene" qui offre un véritable répit avec un chant clair (enfin !) sur guitare acoustique, très agréable. "Og Landet Ligger Så Øde Hen" (merci le ctrl C / ctrl V) sera l’ultime piste, et là le groupe lâche tout et ça fait mal car l’ensemble est un poil chargé ; le break est néanmoins intéressant avec la guitare et la cornemuse à l’unisson. Ce morceau plutôt joyeux laisse augurer une fin heureuse pour ces braves villageois, on l’espère, la peste ça fait mal.
Svartsot poursuit son bonhomme de chemin en signant un album dans la continuité du précédent. Pas de franche évolution mais celui-ci est cependant plus solide, un peu plus varié même si ce n’est pas toujours pas le résultat escompté. Les instruments folkloriques sont très présents, et trop même : l’ensemble est trop chargé. Les guitares, et ce n’est pas nouveau, ont surtout un rôle de rythmique. C’est dommage, un meilleur équilibre entre les grattes et les instruments folk rendrait cette musique plus efficace. Quoiqu’il en soit, si tout ceci ne vous rebute pas, vous en aurez pour votre compte.