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CHRONIQUE PAR ...

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Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 13/20

LINE UP

-John Kevill 
(chant) 

-Adam Caroll 
(guitare) 

-John Laux 
(guitare) 

-Andy Laux 
(basse) 

-Carlos Cruz
(batterie)


TRACKLIST

1) Living Weapon
2) Shattered Like Glass
3) Wake Up… Destroy
4) Future Ages Gone
5) Savagery
6) Treacherous Tongue
7) Echoes From The Void
8) Enemies Of The State
9) Behind The Veils Of Night
10) Demonic Ecstasy

DISCOGRAPHIE


Warbringer - Worlds Turn Asunder
(2011) - thrash metal - Label : Century Media



La dernière fois, en vous causant du dernier Evile, je vous disais que ce n'était sûrement pas sur ce groupe que j'aurais parié il y a quelques années s'il avait fallu désigner le représentant le plus prometteur de la vague thrash revival. J'aurais plutôt misé mon fric sur Lazarus A.D. ou sur Warbringer, qui avait sorti à l'époque un premier album très classique mais qui dépotait bien comme il faut. Et même si Waking Into Nightmares n'avait pas su enfoncer le clou, les Californiens n'en restaient pas moins un jeune groupe à suivre…

Après deux albums classique de chez classique, Warbringer a décidé d'innover un peu : choeurs féminins, mesures asymétriques, recours à un orchestre symphonique… Bon OK, j'arrête mon char, je sais que ce n'est pas crédible une seule seconde. Comme sur Waking Into Nightmares, la seule touche d'originalité provient d'un instrumental. Après "Nightmare Anatomy", qui sonnait comme du Annihilator qui se serait mis au post rock, c'est "Behind The Veils Of Night" qui surprend son monde avec cette subtile alliance guitares acoustiques / piano à la saveur mélancolique. A part ça, pas la moindre esquisse de nouveauté à l'horizon, hormis peut-être "Treacherous Tongue" qui lorgne sur le crossover supersonique à la Municipal Waste, surtout sur le refrain. Sauf que voilà, Warbringer n'a pas été jusqu'au bout de son idée et n'a pas eu les couilles de proposer un titre d'une minute. Du coup, ils ont allongé la sauce jusqu'à 2 minutes 30 avec un break et un solo mélodique pas très adapté. Du coup, on se retrouve avec un morceau qui a le cul entre deux chaises, pas totalement assumé et qui constitue le passage le plus faible de l'album. Une prise de risque pas payée, comme on dit…
Pour le reste, Warbringer reste fidèle à sa ligne de conduite. Worlds Turn Asunder, c'est une fois de plus 10 titres qui défilent pied au plancher pour 40 minutes de thrash old school 100% pur jus. On aurait pu penser que le groupe allait finir par s'essouffler à force de proposer toujours la même rengaine, mais il faut bien constater que les Californiens peuvent toujours compter sur deux atouts indispensables pour jouer du thrash : des riffs de première main et une sacrée dose de rage à revendre, le tout servi par une production d'enfer. Pour ce troisième album, Warbringer s'est acoquiné avec Steve Evetts, le producteur historique de The Dillinger Escape Plan, également connu pour son boulot avec Sepultura, Symphony X et pas mal de groupes de deathcore en vogue. Le résultat est probant : les codes ancestraux du thrash sont respectés, avec un chant hargneux et des guitares tranchantes, mais cela ne sonne pas pour autant daté. On se retrouve donc avec une sorte de compromis parfait entre le son rugueux et très 80's de War Without End, pas forcément au goût de la jeune génération de thrashers, et la prod' moderne mais désespérément lisse de Waking Into Nightmares.
La plupart des morceaux étant issus du même moule, difficile de mettre un coup de projecteur sur un en particulier. Cette uniformité renforce le côté « pain dans la gueule » de l'ensemble, mais un peu de variété ne ferait pas de mal. On appréciera donc à sa juste valeur les deux tentatives (les premières ?) de Warbringer pour proposer des morceaux un peu plus élaborés. On est encore très loin d'un epic de 10 minutes, mais au moins, sur "Echoes From The Void" et "Demonic Ecstasy", le groupe tente de développer plusieurs idées et d'instaurer plusieurs ambiances plutôt que de se cantonner aux trois mêmes riffs répétés jusqu'à plus soif. Qu'on ne se méprenne pas, on peut toujours prendre un pied monstrueux avec le refrain ravageur de "Savagery" ou l'agressivité primitive qui se dégage de "Shattered Like Glass" ou "Enemies Of State", mais il était temps que Warbringer ajoute une nouvelle corde à son arc. Surtout que si le groupe sait y faire question thrash primaire, il peine toujours, comme sur ses deux premiers essais, à sortir LE morceau qui met tout le monde d'accord, celui qui permettrait à leurs albums de laisser une trace un peu plus profonde dans les esprits.


Le principal enseignement de cet album, c'est que Warbringer a probablement adopté définitivement le gimmick d'intituler ses albums par un mot commençant par la lettre W. Cela n'a rien à voir avec la musique, me direz-vous ? Certes, mais sur ce point, rien de neuf à l'horizon. Warbringer continue de dérouler son thrash d'une efficacité redoutable, mais sans réelle personnalité qui lui permettrait de se démarquer un peu. Il va falloir se montrer un peu plus ambitieux à l'avenir sous peine de plafonner très rapidement une fois le stock de bons riffs épuisé.


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