CHRONIQUE PAR ...
Lord Henry
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
14/20
LINE UP
-Tommy Heart
(chant)
-Helge Engeike
(guitare)
-Ule Ritgen
(basse)
-CC Behrens
(batterie)
TRACKLIST
1)Don't Keep Me Waiting
2)Generation Jedi
3)All Of My Love
4)Rainbow Eyes
5)Push Me On
6)Wasted Time
7)The Cry
8)The Way
9)Once Bitten, Twice Shy
10)Tell Me Lies
11)In The Dark
12)Still I Believe (Bonus Track)
13)All I Wanna Do
DISCOGRAPHIE
Après près de six ans d'absence, les fiers Teutons de Fair Warning décident d'opérer un come-back en force. Le hard FM de ce Brother's Keeper se voit globalement radicalisé, proche par bien des aspects du heavy-metal, et trouve de ce fait un regain de vitalité. La guitare assassine de Helge Engeike, possèdant un son assez unique, que le bougre maîtrise à la perfection, est là pour nous rappeler que le rock est avant tout question d'énergie. Les riffs syncopés sont légion, de même que les soli "shreddisants" et toujours mélodiques. Une production des plus soignées achève de faire du Fair Warning crû 2006 une bonne surprise.
Les riffs de "Don't Keep Me Waiting" et de "Generation Jedi" nous changent un tantinet de l'AOR mou du genou à l'américaine. La scène hard-rock européenne est définitivement plus vivace. Plus inspirée aussi : breaks et pseudo-raps font leur apparition sur ces titres, et y côtoient des arrangements orchestraux massifs - mais sans bouillabaisse sonore. Les refrains, réhaussés par les choeurs - eux très typiques, en revanche - font mouche comme rarement. Idem pour le superbe "In The Dark", à l'ambiance délicieusement sombre et composé de main de maître. Le hard FM ainsi pratiqué est un régal. L'inspiration s'essouffle légèrement, fatalement, lors des ballades (même si le côté New Jersey de "Wasted Time" n'est pas foncièrement désagréable) et de quelques mid-tempo somme toute dispensables, sur la douzaine de morceaux. Parmi eux, "Push Me On" ou "Once Bitten, Twice Shy".
Tommy Heart est très à la hauteur de sa tâche de vocaliste, et ce n'est pas le bonus-track "Still I Believe" qui le démentira. Les textes nagent dans les poncifs mais qu'importe, on n'écoute pas du hard FM pour trouver un sens à sa vie. La section rythmique sait se montrer tour à tour posée ("All Of My Love") ou rapide en diable ("Tell Me Lies"). Mais c'est bien le gratteux Helge Engeike qui recueille tous les suffrages, avec son jeu inimitable, bien que pas nécessairement hyper technique. Il sauve la plupart des titres moyens de l'ennui quand arrive son tour de briller en solo. La production y est aussi pour beaucoup, mais si elle permet d'échapper aux traditionnels schémas redondants propres au genre, la surproduction n'est pas un inconvénient. A essayer.