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CHRONIQUE PAR ...

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Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 10.5/20

LINE UP

-Esben Kjaer Hansen 
(chant) 

-Peter "Pepe" Lyse Hansen 
(guitare) 

-Jakob Nyholm 
(guitare) 

-Jimmy Nedergaard 
(basse) 

-Mike Park Nielsen 
(batterie)
 

TRACKLIST

1) The Killer
2) Venom

3) Smell Of Death
4) Decayer
5) The Wail Of My Threnode
6) Resurrect With A Vengeance
7) The Great Bludgeoning
8) Need To Kill
9) Devil In Your Own Hell

DISCOGRAPHIE


Hatesphere - The Great Bludgeoning
(2011) - thrash metal modern thrash - Label : Napalm Records



Souvent, les fans de metal aiment fantasmer sur leurs groupes favoris. Ils aiment se dire qu'un groupe, c'est forcément une bande de potes unis à la vie à la mort, quand bien même ce n'est pas forcément le cas, loin de là. Alors du coup, quand un mec se permet de congédier tous ses collègues, et qu'il refait quasiment le coup la fois suivante en ne gardant qu'un seul membre et en dégageant les trois autres, la notion de groupe en prend un sacré coup. Et ça, le fan de metal, il aime pas trop, et c'est jamais très bon pour la réputation et la carrière…

Cet état de fait, c'est un peu ce qu'expérimente Hatesphere depuis quelques années. Pendant pas mal d'années, ça se passait plutôt bien pour eux : plusieurs albums de bonne facture sortis à un rythme effréné, une réputation très flatteuse en live grâce notamment à un frontman de folie avec Jacob Bredahl, un statut de leader de la scène thrashcore (scène qui, soit dit en passant, s'est quand même complètement cassée la gueule en à peine quelques années) avec Dew Scented et Cataract… Bref, on tenait là un des très bons groupes nés dans les années 2000. Et puis là, on ne sait ce qui s'est passé dans la tronche de Pepe Hansen, mais celui-ci a quasiment sabordé le groupe à lui tout seul en congédiant tout le monde entre Serpent Smiles And Killer Eyes et To The Nines. Hop, bye bye la renommée chèrement acquise, retour à la case départ. La situation n'a guère avancée puisque depuis, il a encore une fois remanié le line up dans les grandes largeurs, puisque de la formation new look officiant sur To The Nines, seul le deuxième guitariste Jakob Nyholm a conservé son poste. Bonjour la stabilité…
Enfin bref, revenons à nos moutons, en l'occurrence The Great Bludgeoning, un album qui expose tous ses atouts et ses limites dès le premier titre. Ah ça, pas de souci, "The Killer" envoie la purée bien comme il faut : la rythmique est délicieusement sauvage, le nouveau chanteur Esben Kjaer Hansen balance tout ce qu'il a, le riff est excellent, sauf que… Sauf que… Sauf que celui-ci est peu ou prou le même que celui de "Oceans Of Blood", le titre qui clôturait le précédent album To The Nines. Et je suis à peu près certain que ce genre de similitudes, les connaisseurs un peu plus pointus que moi de la discographie d'Hatesphere en relèveront un paquet. Ce n'est donc pas avec The Great Bludgeoning que va s'estomper le sentiment que quand on a entendu un album d'Hatesphere, on les a tous plus ou moins entendus... La seule « nouveauté » concerne le chant de Hansen qui, à la différence de ses deux prédécesseurs, se concentre uniquement sur le registre criard à l'arrache. En gros, exit le growl : ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre, mais j'imagine que certains fans de longue date vont tiquer…
En tant que farouche opposant de la tendance actuelle qui voit de nombreux groupes sacrifier la qualité sur l'autel de la quantité, je suis censé me réjouir de voir Hatesphere continuer de privilégier les albums courts (seulement 37 minutes au compteur). Seulement voilà, hormis "The Killer", les frissons se font assez rares. Il y a bien "Venom" et son intro monstrueuse, d'abord acoustique, puis d'une lourdeur impressionnante (qui a dit à la Machine Head ?), où chaque coup de caisse claire semble vous enfoncer littéralement dans le sol. Le reste du morceau déménage comme il faut avant un final étonnant avec pas mal de claviers. Mais passé cette doublette d'ouverture, rideau : pour une poignée de titres sympa ("Decayer" ou "The Great Bludgeoning"), il faut patienter avec du modern thrash d'usine pas très attrayant ("Smell Of Death", "Need To Kill"), quand ce n'est pas avec des morceaux foireux comme le down tempo lourdingue "Resurrect With A Vengeance" ou le thrash sans intérêt de "Devil In Your Own Hell", morceau faiblard peu judicieusement placé en conclusion.


Sortir un album de 8 titres (et un interlude avec "The Wail Of My Threnode"), histoire de ne garder que le bon grain et pas l'ivraie, c'était plutôt une bonne idée ; après tout, c'est tellement décevant de voir des albums potentiellement très bons gâchés par la présence de fillers. Le problème ici, c'est que les 8 titres sont loin d'être inoubliables, et que passés les deux premiers, il n'y a pas de quoi se relever la nuit. Si Pepe pensait sérieusement reconquérir les fans sceptiques avec The Great Bludgeoning, c'est raté…


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