CHRONIQUE PAR ...
S1phonique
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
12/20
LINE UP
-Esben Kjaer Hansen
(chant)
-Peter "Pepe" Lyse Hansen
(guitare)
-Jakob Nyholm
(guitare)
-Jimmy Nedergaard
(basse)
-Mike Park Nielsen
(batterie)
TRACKLIST
1)Murderlust
2)Pandora's Hell
3)Fear Me
4)The Violent Act
5)Punishable By Death
6)In Process
7)Iconoclast
8)Darkest Of Forces
9)Refill The Chest
10)Assassin (MUSE cover)
11)Murderlust (Pre-production)
12)500 Dead People (Live)
DISCOGRAPHIE
Tiens voilà le nouvel album de Hatesphere. Peter Hansen à déjà viré tout le monde et reformé une nouvelle équipe pour cette album ? Mais non mauvaise langue ! C'est toujours la même formation qui nous propose cette année un Murderlust pour huitième album studio des Danois. Alors les ultra énervés live ont il enfin réussi à restituer leur fougue et folie sur ce nouvel LP ? Celui ci relève t'il le niveau d'un (presque) raté The Great Bludgeoning ?
Pour éviter du blabla inutile allons directement critiquer le style musical que l'on attribue au groupe. Le puriste amoureux du thrash metal s'il vois traîner un moderne sent déjà les démangeaisons le long du cou l'envahir sournoisement. C'est quoi le thrash metal moderne ? Du power metal sous stéroïdes ? du death travesti ? Hatesphere nous propose un style violent aux riffs assénés de picking méchamment violent avec de la double du changement de rythme en veux tu...En voilà quelques uns. Ajoutons quelques solos bien rapides et on a la partie thrash. Alors la partie moderne serait elle le violence quasi death des vocaux venant se greffer aux compositions dont les textes bien sombre renforce l'idée ? Ou alors on n'ose pas dire death parce qu'on ne growl pas assez...Pfff mieux vaut laisser tomber la casuistique et la définition de genre et se concentrer sur le contenu.Le contenu justement c'est douze titres proposés pour un peu plus de 50 minutes de gros sons. A relativiser car en enlevant la reprise "Assassin"de Muse (bien exécutée et dynamitant l'original sur l'intro) , les deux bonus que sont "Murderlust (Pre-production) ",dont l’intérêt est quasi nul à mon sens et le live "500 Dead People" (issu de l'album Ballet of the brute) nous parvenons à 9 compositions originales pour 38 minutes, qui, en général, correspond plus au style proposé. On pourrait même chipoter et soustraire l’instrumental 'in process" des compositions chantés mais celui ci est très bon et mieux vaut garder les passages qui tirent l'album vers le haut.
Donc Huit chansons pour décoller l'enclume et déglinguer tout ce qui fait une ouïe bien portante.Le premier morceau portant titre à l'album est dans la pure tradition du groupe, le thème violent (ainsi que sa pochette) de l'album - sur les meurtres en série, outils et modes opératoires accompagnent tout à fait la musique telle une mayonnaise accompagnant sa viande froide. C'est rentre dedans et direct. On se dit que que l'on va "manger grave" et sans surprise mais la suite présente quelques différences : soit le tempo diminue un peu (et on s'approche du thrash traditionnel) mais n’empêche pas la lourdeur et puissance des morceaux ("pandora's hell") ou allonge la durée des morceaux au delà des quatre minutes classico-thrash. Pas grand chose à dire au final, on enchaîne les riffs et les titres sans surprises ni mauvaises ni bonnes. Mention à "The Violent act" et "in progress" qui sortent du lot et nous laisse espérer bons lendemain.L'album est donc de bonne facture, ou pour relativiser, finalement dans la suite du précédent. N'allons pas dans le sans saveur ni odeur car le tout est de bonne facture et sincèrement proposé.Alors restera comme d'habitude avec ce combo à découvrir l'album sur scène et nous assurer que celui ci prend toute sa dimension et conforte la renommé du groupe de live-band sans concessions. C'est presque dommage que la puissance scénique et son entrain ne parviennent pas à dés le départ être enregistrés en studio. Dommage mais pas gravissime en soit.
Au final voilà un bon album de Hateshere qui ne sortira pas des sentiers battus et n'apportera rien de nouveau à sa marque de fabrique. Les afficionados vont bien apprendre les chansons pour s'extasier en live, terrain conquis et de jeu du groupe. Les quelques très bons passages de l'album nous laisse croire à la possibilité pour le groupe de passer un cap. Alors thrash metal moderne ou pas..peu importe Hateshere connait son boulot , il lui reste à devenir l'un des "murder" du style, cette tentative aidant.